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Abbatiale Saint-Yved de Braine

L’abbatiale Saint-Yved est une église de Braine, nécropole des comtes de Dreux. Elle fut consacrée à saint Yved dont les reliques furent amenées à Braine (Braisne) au IXe siècle. Primitivement chapitre de chanoines séculiers, l'abbaye de Braine fut donnée à l'ordre des Prémontrés par l'évêque de Soissons en 1130.

Abbatiale Saint-Yved
Image illustrative de l’article Abbatiale Saint-Yved de Braine
Présentation
Culte Catholique romain
(Ordre des chanoines réguliers de Prémontré)
Type Abbatiale
Rattachement Saint-Siège
DĂ©but de la construction 1180
Fin des travaux 1216
Style dominant Gothique
Protection Logo monument historique ClassĂ©e MH (1840)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Aisne
Ville Braine
CoordonnĂ©es 49° 20′ 22″ nord, 3° 32′ 07″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Aisne
(Voir situation sur carte : Aisne)
Abbatiale Saint-Yved
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Abbatiale Saint-Yved
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbatiale Saint-Yved

Braine, ancienne terre chargée d’histoire au croisement d’une antique voie romaine, fut très tôt la résidence de plaisance des premiers rois mérovingiens et carolingiens. D’héritage en héritage, elle finit par être la propriété des comtes de Dreux, la branche cadette des Capétiens. Cette dernière fortifie le château de la Folie que la Première Guerre mondiale transforme en ruines. Du château du bas, aujourd’hui disparu, il ne subsiste que les pilastres d’entrée et les celliers. Du Moyen Âge demeure également une maison à colombage, ainsi que l’église abbatiale Saint-Yved.

Cette église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[1].

Histoire

Une travée de la nef de l'église Saint-Yved-et-Notre-Dame.

Cette Ă©glise abbatiale fut construite Ă  la demande d'Agnès de Baudement, Ă©pouse de Robert Ier de Dreux, d'après les plans d'AndrĂ© de Baudement. Elle se distingue par le tympan du portail central, qui a pu ĂŞtre sauvĂ©. Celui-ci a Ă©tĂ© reconstituĂ© au revers de la façade actuelle. PrivĂ©e aujourd’hui de ses quatre dernières travĂ©es, la nef Ă  triple Ă©lĂ©vation s’unit au transept par une remarquable tour-lanterne s’élevant Ă  33 m. Le plan de l'abside prĂ©sente une disposition excellente et rare. Les sculptures du portail sont en partie dĂ©posĂ©es au musĂ©e de Soissons.

L'abbatiale fut la nécropole princière des comtes capétiens de Dreux et fut du IXe siècle à la Révolution française dépositaire des reliques de saint Yved et saint Victrice. La translation des reliques en la cathédrale de Rouen aura lieu au XIXe siècle.

L'église Saint-Yved-et-Notre-Dame contenait, avant la Révolution, de magnifiques tombes recouvertes par des dalles en cuivre émaillé, dont les dessins se trouvent aujourd’hui dans la collection Gaignères de la bibliothèque Bodléienne d'Oxford.

L'abbaye ayant souffert énormément de la Révolution, fut peu à peu démolie. Les verrières de la cathédrale de Soisssons sont réparées en 1816 ou 1817, en intégrant des panneaux de verre peint provenant de l'église abbatiale Saint-Yved de Braine, en cours de démolition à cette époque

Au XIXe siècle, l'abbatiale devint église paroissiale de Braine, après avoir subi une importante campagne de travaux, de 1828 à 1837.

Après les dommages de la guerre de 14-18, Jacques Gruber a réalisé entre 1924 et 1929 une superbe série de 21 vitraux. Dans trois chapelles et sur la rose nord, il reprend les codes esthétiques des verrières de la fin du XIXe siècle. En revanche, il a montré une grande liberté formelle et chromatique dans le chœur, la chapelle des fonts baptismaux et la rose sud. En témoignent notamment la verrière du baptême du Christ, la rose du transept sud (les vertus de la Vierge Marie) et la baie de la fontaine de vie du déluge.

« … peu d'édifices indiquent mieux que ne le fait l'église de Saint-Yved de Braisne le système symétrique employé par ces maîtres de l'architecture de la fin du XIIe… »

— Dictionnaire raisonné de l'architecture

En 2016, un budget prévisionnel de quatre millions d'euros est estimé pour des travaux de restauration[2]. Ces travaux débutent en 2020[3] pour s'achever fin 2021[2].

Personnalités inhumées en l'abbaye

Notes et références

Annexes

Bibliographie et sources

Par ordre chronologique de publication :

  • Stanislas Prioux, Monographie de l’ancienne abbaye royale Saint-Yved de Braine, Paris, Didron et Caudrillier, (lire en ligne).
  • AbbĂ© Henri Congnet, « Notice sur la translation des reliques de Saint Yved et Saint Victrice en la ville de Braine », Bulletin archĂ©ologique, historique et scientifique de Soissons,‎ , p. 319-350 (lire en ligne).
  • P. Evermode, « L'abbaye royale de Saint-Yved de Braisne et son miracle eucharistique », Revue de l'Ordre de PrĂ©montrĂ© et de sa mission, t. 14,‎ , p. 321-328.
  • Anne Prache, « Saint-Yved de Braine », dans Congrès archĂ©ologique de France. 148e session. Aisne mĂ©ridionale. 1990, t. 1, Paris, SociĂ©tĂ© française d'archĂ©ologie, (lire en ligne), p. 105-118
  • Bernard Ardura, Abbayes, prieurĂ©s et monastères de l'ordre de PrĂ©montrĂ© en France, des origines Ă  nos jours, Nancy, 1993
  • Élèves de l'Ă©cole des chartes et Olivier Guyotjeannin (sous la direction de), Le chartrier de l'abbaye prĂ©montrĂ©e de Saint-Yved de Braine (1134-1250), Paris, École des chartes, coll. « MĂ©moires et documents de l'École des chartes no 49 », , 455 p. (ISBN 978-2-900791-20-2, lire en ligne) (aperçu)
  • Dany Sandron, « Braine. Église Saint-Yved », dans Picardie gothique. Autour de Laon et Soissons. L'architecture religieuse, Paris, Éditions A. et J. Picard, (ISBN 2-7084-0607-8), p. 110-119

Articles connexes

Liens externes

  • AbbĂ© Jacques de Bachimont ou d'Amiens source Histoire LittĂ©raire d'Amiens
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