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ALOS-3

ALOS-3 (acronyme de Advanced Land Observing Satellite , Ă©galement appelĂ© Daichi-3, Ă©tait un satellite d'observation de la Terre japonais de 2,1 tonnes qui devait ĂŞtre placĂ© sur une orbite hĂ©liosynchrone en mars 2023 par le lanceur japonais H3 dont c'Ă©tait le premier vol.

Données générales
Organisation Drapeau du JaponJAXA
Constructeur Drapeau du Japon Mitsubishi, NEC
Domaine Observation de la terre
Statut DĂ©truit au lancement
Autres noms Daichi-3
Lancement 7 mars 2023
Lanceur H3 22S
Fin de mission 7 mars 2023
Durée de vie > 7 ans
Site www.jaxa.jp/projects/sat/alos3/index_j.html
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 2120 kilogrammes
Contrôle d'attitude Stabilisé 3 axes
Source d'Ă©nergie Panneaux solaires
Principaux instruments
PRISM-2 Caméra optique panchromatique
HISUI Caméra hyperspectrale

ALOS-3 devait prendre la suite d'ALOS. Comme pour ce dernier, sa mission principale était la gestion des désastres et ses objectifs secondaires portaient sur la cartographie du territoire, le suivi des récoltes et des pêcheries ainsi que la surveillance de l'environnement. Pour remplir ces objectifs, ALOS-3 était équipé d'une caméra multi-spectrale et d'une caméra hyperspectrale (128 bandes spectrales en lumière visible et proche infrarouge).

L'échec du lanceur H3 lors de son vol inaugural le a causé la destruction du satellite avant qu'il puisse atteindre son orbite.

Historique

ALOS-3 était un satellite d'observation de la Terre japonais qui devait prendre la suite du satellite optique ALOS lancé en 2006 et tombé en panne en 2011 à la suite d'une anomalie de fonctionnement du système fournissant l'énergie. Ses capacités venaient également compléter celles du satellite d'observation radar ALOS-2 lancé en 2014. ALORS-3 embarquait deux instruments : la caméra optique panchromatique PRISM-2 qui prenait la suite de PRISM installé à bord du satellite ALOS et la caméra hyperspectrale AVNIR-2[1].

Objectifs

Les objectifs de la mission ALOS-3 sont les suivants[1] :

  • Gestion des dĂ©sastres (fonction centrale des satellites ALOS)
  • Mise Ă  jour des cartes topographiques, d'utilisation des sols et de la vĂ©gĂ©tation
  • Surveillance des rĂ©coltes et de la pĂŞche cĂ´tière
  • Surveillance de l'environnement en particulier des dĂ©charges industrielles illĂ©gales.

Pour remplir ces objectifs, le cahier des charges de son instrumentation est le suivant[1] :

  • Images Ă  haute rĂ©solution spatiale (0,8 mètre) avec une fauchĂ©e de 50 kilomètres.
  • Images panchromatiques et dans quatre bandes spectrales
  • Images stĂ©rĂ©o (prises de vue sous plusieurs angles diffĂ©rents)
  • CapacitĂ© Ă  prendre des images de zones situĂ©es Ă  l'Ă©cart de la rĂ©gion situĂ©e au nadir en basculant le corps du satellite.

Caractéristiques techniques

Le satellite ALOS-3 a une masse de 2120 kilogrammes et ses dimensions sont de 9,9 m x 16,6 m x 3,7 mètres après déploiement de ses panneaux solaires et antennes en orbite. Il utilise une plateforme développée par Mitsubishi Electric Company aux caractéristiques très proches de celle d'ALOS-2. Pour remplir ses objectifs de surveillance des désastres, le satellite doit être particulièrement agile et il peut pivoter perpendiculairement à son axe de 60° dans n'importe quelle direction en utilisant ses roues de réaction qui contrôlent son orientation. Les instruments génèrent 800 mégabits de données par seconde. Le satellite dispose d'un système de liaison inter-satellite qui permet de transférer plusieurs gigabits de données par seconde et d'une liaison avec le sol fonctionnant en bande X. La capacité de stockage est supérieure à 200 gigaoctets et le volume maximum transféré quotidiennement est de 1440 gigaoctets[1].

Charge utile

La charge utile est constituée de deux instruments.

Le senseur optique panchromatique PRISM-2

Le camĂ©ra PRISM-2 (Panchromatic Remote-sensing Instrument for Stereo Mapping) utilise deux tĂ©lescopes distincts pour produire des images stĂ©rĂ©o : l'une est pointĂ©e vers le nadir tandis que l'axe optique de l'autre est pointĂ© vers l'arrière du satellite (dans le sens de son dĂ©placement). La rĂ©solution spatiale est de 0,8 mètres pour la camĂ©ra pointĂ©e vers le nadir et de 1,25 mètres pour la camĂ©ra pointĂ©e vers l'arrière. La fauchĂ©e est de 50 km. Les tĂ©lescopes sont de type anastigmatique Ă  trois miroirs. Les dimensions du miroir primaire du tĂ©lescope pointant vers le nadir est de 0,9 x 0,6 mètres. La camĂ©ra est de type pushbroom : les donnĂ©es sont recueillies au plan focal par 8 barrettes de CCD placĂ©es cĂ´te Ă  cĂ´te comportant un total de 65000 pixels pour le tĂ©lescope pointant vers le nadir et 6 barrettes de CCD comportant 40000 pixels pour l'autre tĂ©lescope. L'instrument produit 800 mĂ©gabits par seconde de donnĂ©es[1].

La caméra hyperspectrale HISUI

La caméra hyperspectrale HISUI (Hyperspectral Imager Suite) dérive de l'instrument ASTER (Advanced Spaceborne Thermal Emission and Reflection Radiometer) développé par l'Agence spatiale japonaise pour le satellite de la NASA Terra placé en orbite en 1999. Le développement de HISUI a débuté en 2007. Sa réalisation, pilotée par le Japan Resources Observation System Organization, a été confiée à la société NEC Corporation[1].

HISUI comprend deux composants[1] :

  • Un radiomètre hyperspectral HSS (Hyperspectral Sensor) couvrant la bande spectrale 0,4-2,5 microns. La partie optique est un tĂ©lĂ©scope anastigmatique Ă  trois miroirs de 30 centimètres d'ouverture. Le rayonnement entrant est scindĂ© en deux faisceaux lumineux qui sont analysĂ©s par deux spectromètres : l'un traite la lumière visible et le proche infrarouge (0,4–1,4 microns) et l'autre la partie du spectre compris entre 1,4 et 2,5 microns. Les deux spectromètres fournissent une image dans 128 bandes spectrales distinctes ayant une largeur moyenne de 12,5 nanomètres. La rĂ©solution spatiale est de 30 mètres et la fauchĂ©e est de 30 kilomètres. L'instrument gĂ©nère 1 gigabit de donnĂ©es par seconde.
  • Une camĂ©ra multispectrale MSS (Multispectral Sensor) fournit une image dans quatre bandes spectrales : 0,45-0,52, 0,52-0,60, 0,63-0,69 et 0,76-0,90 µm. La rĂ©solution spatiale est de 5 mètres et la fauchĂ©e est de 90 kilomètres. La camĂ©ra peut ĂŞtre dĂ©pointĂ©e de ±3Âş (30 kilomètres). L'instrument gĂ©nère 400 mĂ©gabits de donnĂ©es par seconde.

DĂ©roulement de la mission

ALOS-3 devait être lancé le par la nouvelle fusée japonaise H3 dont c'était le premier vol. Celle-ci devait placer le satellite sur une orbite héliosynchrone de 618 km avec une inclinaison orbitale de 97,9°. La durée d'un cycle est de 35 jours. La durée de la mission prévue était d'au moins 7 ans[1]. Le lancement inaugural de la H3 est un échec ; le satellite est détruit en vol avant qu'il puisse atteindre son orbite[2].

Notes et références

  1. (en) « ALOS-3 », sur eoPortal, Agence spatiale européenne (consulté le )
  2. Eric Bottlaender, « Encore un décollage inaugural raté ! Cette fois c'est la fusée japonaise H-3... », sur Clubic.com, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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