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3R

Le groupe 3R pour « Retour, Réclamation et Réhabilitation » est un groupe rebelle centrafricain créé fin 2015 initialement pour assurer la protection de la communauté peule contre les attaques des anti-balaka[1]. Il est sous le commandement du général autoproclamé Sidiki Abass.

Retour, RĂ©clamation et RĂ©habilitation
3R
Idéologie
Objectifs Officiellement assurer la protection de la communauté peule locale
Fondation
Date de formation fin 2015
Pays d'origine Drapeau de la RĂ©publique centrafricaine RĂ©publique centrafricaine
Actions
Zone d'opération Nana-Mambéré
Ouham Pendé
Mambéré-Kadéï
Organisation
Chefs principaux Sidiki Abass
général Bobbo (ou Bobo)
Sanctuaire Koui puis Abba
Troisième guerre civile centrafricaine

3R est présent dans les préfectures de Nana-Mambéré, Ouham-Pendé (sous-préfectures de Bocaranga et de Koui) et Mambéré-Kadéï, dans le nord-ouest du pays[1].

Le groupe 3R a attaqué au moins treize villages dans la sous-préfecture de Koui entre et [1]. En , ils ont notamment attaqué Boumari[1].

En avril et , le 3R a multiplié les attaques contre des villages de la sous-préfecture de Koui. Le , le 3R a attaqué la ville de De Gaulle[1], capitale de la sous-préfecture, qui compte environ 20 000 habitants, ainsi que plusieurs autres villages de la région.

Dans la même zone, autour de Bocaranga, sévissent des anti-balaka sous le commandement du général auto-proclamé Abbas Rafal[1].

Un porte-parole de 3R se fait appeler Bashir et le secrétaire général du groupe se nomme Patrick Gombado[1].

La presse centrafricaine l'accuse d'être soutenu par des grands propriétaires de bétail des pays limitrophes (Cameroun, Tchad et Nigeria) qui l’utilisent pour assurer la protection de leurs troupeaux en transhumance sur le territoire centrafricain[2].

Le 17 décembre 2020, le mouvement fusionne avec 5 autres groupes dans la Coalition des patriotes pour le changement.

Sidiki Abass (en) meurt en ou . Il est remplacé par le « général » Sembé Bobo (ou Bobbo)[3] - [4] - [5], qui est le petit frère de Baba Laddé[6].

Fin novembre 2021, 12 civils sont tués dans la préfecture de la Ouham-Pendé. Le groupe 3R est accusé par la MINUSCA d'avoir mené cette attaque. Le , deux attaques ont lieu dans les villages de Boy-ngou et Kaïta de la même préfecture (sous-préfecture de Bocaranga). 3R est aussi accusé d'être responsable de ces attaques qui font 33 morts[7].

En octobre 2022, la Cour pénale spéciale (de) (CPS) pour la Centrafrique juge trois membres du 3R accusés du massacre en 2019 de 46 civils dans des villages du nord-ouest de la Centrafrique (Koundjili et Lemouna) ainsi que de viols et d'« actes inhumains ». L'un des membres est condamné à perpétuité, les deux autres à 20 ans de prison[8].

Notes et références

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