1966 en dadaïsme et surréalisme
Éphémérides
Septembre
Mort d’André Breton : « Je n'ai pas connu d'homme qui ait une plus grande capacité d'amour. Un plus grand pouvoir d'aimer la grandeur de la vie et l'on ne comprend rien à ses haines si l'on ne sait pas qu'il s'agissait pour lui de protéger la qualité même de son amour de la vie, du merveilleux de la vie. Breton aimait comme un cœur qui bat. Il était l'amant de l'amour dans un monde qui croit à la prostitution. C'est là son signe », Marcel Duchamp[1].
Cette année-là
- Après avoir rencontré André Breton à Paris, l'écrivain américain Franklin Rosemont et sa femme Pénélope fondent un groupe surréaliste à Chicago (Illinois). La naissance de ce groupe est actée par la publication d'un tract intitulé Avis de canicule ! suivi par le premier numéro d'une revue intitulée Le Surréalisme et la révolution[2].
- Rétrospective Dada au musée d'art moderne de Paris. Max Ernst : « Dada était une bombe. Qui s'emploierait à en recueillir les éclats, à les coller ensemble et à les montrer ? Que sauront-ils de plus ? On va leur montrer des objets, des collages. Par cela, nous exprimions notre dégoût, notre indignation, notre révolte. Eux n'y verront qu'une phase, qu'une « étape » comme ils disent, de l'Histoire de l'Art. »[3].
Œuvres
- Marcel Duchamp
- Étant donnés : 1° la chute d'eau, 2° le gaz d'éclairage, variante du Grand verre, élaborée depuis 1946, inachevée[4]
- Jane Graverol
- Miroir sans tain, peinture[5]
- Asger Jorn
- The Minstrels of Meigle, huile sur toile[6]
- René Magritte
- L'Heureux donateur, huile sur toile[7]
- Ladislav Novák
- Le Gothique de Prague, collage-alchimage[8]
- Meret Oppenheim
- Bon appétit, Marcel! (La Reine blanche), « ready-made arrangé » à l'attention de Marcel Duchamp, première version, technique mixte : reine de jeu d'échecs en pâte à pain allongée sur une assiette blanche encadrée d'une fourchette et d'un couteau, le tout posé sur un échiquier, avec un verre dans le coin supérieur gauche[9]
- Toyen
- Paravant screen, huile et collage sur toile[10]
Notes et références
- Propos recueillis par André Parinaud dans Arts, 5-11 octobre 1966 et reproduits dans Volker Zotz, André Breton, Somogy, Paris 1991, p. 9.
- Maurice Nadeau, nécrologie de Franklin Rosemont dans La Quinzaine littéraire n° 991, 1er mai 2009, p. 27.
- Artension, n° 27, janvier 2006, p. 44.
- Judith Housez, Pourquoi Duchamp a-t-il caché une œuvre jusqu'à sa mort ? et reproduction dans Beaux Arts Magazine n° 314, août 2010, p. 72 et suivantes.
- Citée par Édouard Jaguer dans Le Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs d’Adam Biro et René Passeron, Office du livre et Presses universitaires de France, Fribourg, 1982, p. 192.
- Reproduction dans Biro, op. cit., p. 24.
- 55,5 x 45,5 cm. Musée d'Ixelles, Bruxelles. Reproduction dans Parcours des arts n° 39, juillet-août-septembre 2014, p. 72.
- Traitement d’une image par dissolution chimique au moyen de solvants et action physique comme le froissement. Galerie Schwarz, Milan. Reproduction dans Biro, op. cit., p. 15.
- La deuxième version réalisée en 1978 est reproduite dans Connaissance des arts n° 723, février 2014, p. 13.
- 116 x 73 cm. MAM, Paris. Reproduction dans Connaissance des arts n° 810, janvier 2022, {{p.[32}}.
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