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17. Luftwaffen-Feld-Division

La 17. Luftwaffen-Feld-Division [1] (17e division de campagne de la Luftwaffe) a été l'une des principales divisions de la Luftwaffe allemande durant la Seconde Guerre mondiale.

17. Luftwaffen-Feld-Division
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
Type
Luftwaffe Field Division
Pays

Cette division a été formée en décembre 1942 dans la Luftgau VII.
À partir du , la Division commence à faire mouvement vers la France dans la région de Coëtquidan. Le , le transfert vers Coëtquidan est terminé. Le , la division entreprend un deuxième transfert vers Bolbec qui se termine le .

Comme plusieurs autres Luftwaffen-Feld-Division le , la division est prise en charge par la Heer et est renommée 17. Feld-Division (L).

Commandement

Drapeau du commandant d'une division aérienne.

Chef d'Ă©tat-major

DĂ©but Fin Grade Nom
Major Gundolf Freiherr Schenk zu Schweinsberg[2]

Rattachement

- :Reserve / Heeresgruppe Dbasé sur la côte de la Manche française
- :XXV. Armeekorps / Armeeoberkommando (AOK) .7basé sur la côte de la Manche française
- :LXXXVI. Armeekorps / AOK .15basé dans la zone du Havre

Unités subordonnées

  • Luftwaffen-Jäger-Regiment 33
  • Luftwaffen-Jäger-Regiment 34
  • Panzer-Jäger-Abteilung Luftwaffen-Feld-Division 17
  • Luftwaffen-Artillerie-Regiment 17
  • Luftwaffen-Pionier-Bataillon 17
  • Aufklärungs-Zug Luftwaffen-Feld-Division 17
  • Luftnachrichten-Kompanie Luftwaffen-Feld-Division 17
  • Kommandeur der Nachschubtruppen Luftwaffen-Feld-Division 17

Historique de la division

Cette division a été formée en 1942 par des hommes provenant d’unités de la Luftwaffe du LuftGau VII (Munich). À priori, une partie ou toute la division fut initialement organisée et entrainée en Poméranie. À l’origine, cette division fut l’une des 8 toutes nouvelles divisions destinées à servir de division statique d’occupation en France et aux Pays-Bas.

L’OKW (Ober Kommando der Wehrmacht) avait dressé la liste des divisions « Bodenstanding » (statiques). Il s’agissait de la 16e, 17e et 18e division de campagne de l’armée de l’air et 343e, 344e, 347e, et 346e division de l’armée de terre.

La première consĂ©quence de ces dĂ©signations implique que les unitĂ©s furent fort peu dotĂ©es d’engins de transport mĂ©canisĂ©s. Leur mission se bornera donc Ă  occuper les dĂ©fenses du mur de l’Atlantique et pour cela peu de transport est nĂ©cessaire puisqu’ils n’ont pas Ă  bouger comme des formations d’infanterie rĂ©gulière. L’ajout significatif du titre de division « statique » est dĂ» au fait qu’un grand pourcentage de soldats âgĂ©s ou rĂ©servistes Ă©tait employĂ© dans ces divisions. Par ailleurs, ces hommes aux conditions physiques dĂ©gradĂ©es serviront plus efficacement s’ils n’ont pas Ă  marcher ou ĂŞtre utilisĂ©s dans des unitĂ©s rĂ©gulières. L’âge moyen des soldats Ă©tait de trente ans, car les hommes venaient des 250 000 hommes en surplus dans l’armĂ©e de l’air. Dans l’armĂ©e de terre, l’âge moyen des soldats dans les troupes statiques Ă©tait de 38 ans.

Deux régiments de chasseurs furent alloués à la division, de trois bataillons chacun (Luftwaffen-Jager-regiment 33 et 34). C’était les standards pour les divisions de l’armée de l’air. Cette organisation sera appelée à changer lorsque l’armée de terre en reprendra le commandement. Un régiment d’artillerie fut aussi intégré à la division (Luftwaffen-artillerie-regiment 17), il était formé de trois bataillons d’artillerie. Il était courant dans les Feld Divisions que le troisième bataillon d’artillerie soit le bataillon anti-aérien divisionnaire. Ce régiment d’artillerie fut organisé à Arys, dans l’est de la Prusse. Le reste de la division comprenait un bataillon du génie, un bataillon anti char et quelques petites unités comme une compagnie de transmissions ou une section de reconnaissance. Cette spécificité dans la taille était due au fait que la tâche de la division étant statique, elle ne nécessitait pas d’importants effectifs pour ces activités. Les unités de support classique étaient présentes elles aussi, compagnie administrative, compagnie de boucherie, etc. Il semble que cette organisation soit très répandue dans les Feld Division.

Le , la 7e armĂ©e allemande dĂ©signa la ville de CoĂ«tquidan en Bretagne comme quartier gĂ©nĂ©ral de la 17e Feld Division. Le , le premier train transportant le commandement arriva. Le jour suivant, 4 trains arrivèrent avec une partie des forces supplĂ©mentaires puis le 4, 7 nouveaux trains arrivèrent d’Allemagne. Le 5, 8 trains encore et le 6, 12 trains arrivèrent eux aussi. Le , le transport de la division Ă©tait terminĂ©. Cela avait demandĂ© en tout 32 trains de transport pour acheminer la division d’Allemagne en Bretagne en 4 jours et demi. En comparaison, le transfert de la 320e division d’infanterie avait nĂ©cessitĂ© 58 trains ! Cet Ă©lĂ©ment de comparaison permet de relativiser la taille de la 17e FD par rapport Ă  une division standard de l’armĂ©e de terre. Avec presque moitiĂ© moins d’hommes et de matĂ©riel, le qualificatif de brigade serait plus Ă  propos que division. Cette remarque trouve aussi sa source dans l’organisation de la division. Par ailleurs sa taille reste une des plus petites de l’armĂ©e Ă  cette Ă©poque. MĂŞme avec des renforts importants d’autres divisions de l’armĂ©e de l’air, aucune sauf Ă  de brèves exceptions n’ont pas dĂ©passĂ© les 8 ou 9 000 hommes. MĂŞme dans l’organisation de la division, on peut faire cette comparaison.

La 17e FD fut mise sous le contrôle direct de la septième armée au mois de . Avant la fin du mois, elle fut réattribuée au 25e corps d’armée. Un ordre du demande que la division se prépare à se transporter dans une zone située entre Dieppe et Le Havre pour y assurer la surveillance côtière, ce qui sera sa nouvelle tâche. Le jour suivant, les 4 premiers bataillons prennent la route. Le même jour, le commandant de la division rapporte qu’une recrue a été tuée lors d’un exercice et que 4 ont été blessées. Le 9, un détachement de travail de 4 bataillons est détaché et assigné à la 332e division d’infanterie. Entre mars et octobre 43, la division est cantonnée à l’est du Havre, près de l’embouchure de la Seine. Le , la division se déplace à travers la zone contrôlée par la 15e armée et c’est à cette date qu’elle est officiellement sous les ordres de cette armée. Le , les premières unités arrivent sur la côte. Le 13, 20 sections se rendent au Havre. Même si la mission originale était la sécurisation des côtes, les villes du Havre et Dieppe ne furent jamais sous le commandement de l’unité. En fait ces villes qui étaient déclarées forteresses avaient leurs propres troupes de sécurité.

La formation et préparation au combat de la division étaient très pauvres. Il y avait peu d’officiers et sous-officiers avec l’expérience du terrain ni même de méthode d'entraînement pour instruire les recrues dans les compagnies d’infanterie. De façon à accélérer et améliorer l'entraînement de la division, on ordonna la 65e division d’infanterie de l’armée de terre de prendre en charge la formation du personnel. Cette unité avait déjà procédé avec succès à une expérience similaire avec la 44DI. La 65 di envoya donc le dixième de son encadrement à la tâche, soit un commandant de bataillon d'infanterie, un commandant de bataillon d’artillerie, un commandant de compagnie de mitrailleuse, cinq chefs de section d’infanterie et quatorze chefs d’escouade. Ainsi durant l’été de 1943, tout en mettant en œuvre des centaines d’obstacles de plage et la surveillance de routine de la côte, la division entama tant bien que mal le rattrapage de sa formation opérationnelle en réalisant des exercices quand la charge de travail les rendait possibles.

MĂŞme si l’organisation Todt Ă©tait chargĂ©e des plus gros ouvrages du mur de l’Atlantique voulu par Hitler, les troupes allemandes Ă©taient responsables de l’édification des ouvrages de dĂ©fense lĂ©gers tels que les barricades, obstacles, chevaux de frises, champs de mines, etc. Par exemple entre la 17e FD et son voisin la 346 DI un total de 250 000 obstacles anti invasion, complĂ©tĂ©s par des barbelĂ©s. Les hommes de la Luftwaffe construisirent aussi de nombreux bunkers et abris pour armes lourdes et mitrailleuses. La division acquit une grande expĂ©rience dans la fortification du mur de l’Atlantique tant et si bien que quand il fallut choisir l’emblème de la division, celui qui fut choisi parmi tous ceux qui furent proposĂ©s, fut celui qui symbolisait le mieux la mission de la division : une reprĂ©sentation simplifiĂ©e d’un obstacle anti invasion dans un Ă©cu divisionnaire[3].

Beaucoup de ces unités étaient en France temporairement pour se rétablir après les épreuves du front de Russie et étaient destinées à repartir. Trois mois plus tard, les forces allemandes dans la même zone étaient bien moins importantes.

Le 1er novembre, l’armée de terre prend en charge les divisions de campagne de l’armée de l’air qui sont encore opérationnelles et la nouvelle désignation de cette unité est 17. Feld Division (L). Aussitôt, beaucoup de changements interviennent : un troisième régiment fut mis sur pied en prélevant un bataillon dans chacun des régiments existants. Un bataillon de fusiliers fut également créé. Enfin, le bataillon anti aérien divisionnaire resta à la Luftwaffe et devint le 1er bataillon du Flak Rgt. 20.

Quelques sources Ă©tablissent que le bataillon anti-char de la division ne comprenait pas plus de trois compagnies. La première Ă©tait une compagnie de canon anti-tank portĂ© de 75 mm. La seconde Ă©tait une petite batterie de canons d’assaut de StuG III avec des canons anti-char de 75 mm. Chacun des deux bataillons d’artillerie contenait 12 canons. MĂŞme si certains purent ĂŞtre remplacĂ©s par la suite Ă  l’origine le premier bataillon avait des canons de 155 mm tchèques et le premier des canons de 105 français.

Le , le 47e Jager rĂ©giment fut finalement organisĂ© et activĂ©. En avril, un bataillon formĂ© par des recrues du Caucase arriva dans la zone de la 17e et fut intĂ©grĂ© en tant que 3e bataillon du Rgt 34. Cette unitĂ© Ă©tait connue Ă  l’origine comme « Nordkaukasiche Infanterie bataillon 835 ». Quand la division fut envoyĂ©e vers le front, ce bataillon de volontaires issu de l’Union soviĂ©tique fut laissĂ© en arrière. Un rapport fait Ă©tat de la transformation de cette unitĂ© en unitĂ© de construction. Elle aurait pu aussi fournir des recrues lors de la crĂ©ation du « Kaukasicher Waffen Verbande der SS » Ă  la fin de 1944. Apparemment, un autre Rgt russe fut rattachĂ© au Rgt d’artillerie de la division Ă  ce moment. Cette unitĂ© Ă©tait sous le commandement d’un officier allemand, le capitaine Keilig. En , la division avait Ă©tĂ© capable d’établir une position dĂ©fensive anti invasion sur une profondeur de 4 ou km Ă  partir des cĂ´tes. Le quartier gĂ©nĂ©ral de la division fut localisĂ© Ă  Auberville-la-Renault, Ă  14 km au nord-ouest de Bolbec. Le , la force de la 17e Feld Division atteignit 9543 hommes. Depuis , la division avait reçu un afflux d’officiers et sous-officiers de l’armĂ©e qui faisait espĂ©rer l’élĂ©vation du niveau de prĂ©paration de la division. Un de ces officiers Ă©tait l’Oberstleutant Elmar Warning, qui Ă©tait d’ailleurs l’officier d’opĂ©ration de la division (Ia). Warning avait servi avec le gĂ©nĂ©ral Erwin Rommel en Afrique du nord. Rommel aurait relevĂ© Warning de ses fonctions dans le commandement de l’Afrika korps en novembre 42 pour avoir remis en cause les dĂ©cisions de Rommel. Celui-ci rendit visite Ă  Warning dans son nouveau commandement le . Il envoya rapidement la 17e FD au combat pour Ă©valuer ses capacitĂ©s. Il ne fut pas impressionnĂ©, mais ces forces en Normandie perdaient en moyenne entre 2500 et 3000 hommes par jour, tuĂ©s, blessĂ©s ou capturĂ©s. Depuis le D-Day, le total des pertes fut de 97 000 hommes et 225 chars. Depuis le , seulement 10 00 hommes et 17 tanks Ă©taient arrivĂ©s en renfort aux troupes prĂ©sentes en Normandie. Le , la 17e FD assume le commandement temporaire du Havre qu’elle quittera pour le front la première semaine d’aoĂ»t 44. La percĂ©e des armĂ©es alliĂ©es avait prĂ©cipitĂ© ce mouvement en dĂ©pit du fait que la division Ă©tait sous-Ă©quipĂ©e en moyen de transport en tant que division statique. Elle utilisa tous les moyens disponibles motorisĂ©s et bien Ă©videmment des moyens hippomobiles en nombre. Le rĂ©sultat fut que la division ne put atteindre la ligne de front avant le [4].

Détruite au cours des engagements, les éléments rescapés de la division intégreront la 167e Volksgrenadier division en .

Références

Notes
  1. Pour une explication de la signification des désignations des unités de la Luftwaffe: voir Organisation de la Luftwaffe (1933-1945)
  2. Freiherr est un titre de noblesse, pouvant se traduire comme Baron, et non une partie d'un nom de famille.
  3. Voir l’écu
  4. Voir toutes les photos de la 17e Feld Division de la Luftwaffe
Référence
Bibliographie
  • (en) Antonio Muñoz - Göring’s Grenadiers: The Luftwaffe Field Divisions, 1942–1945 (ISBN 978-1-891227-40-0)



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