Œuvres autobiographiques
Œuvres autobiographiques est un recueil de récits autobiographiques écrit par le journaliste et écrivain Jean Daniel, paru en 2002 aux Éditions Grasset.
Il comprend les cinq récits suivants augmenté d'un index général :
- 1973 : Le Temps qui reste, essai d'autobiographie professionnelle
- 1977 : Le Refuge et la source, carnets autobiographiques
- 1992 : La Blessure suivi de Le Temps qui vient, carnets autobiographiques (Grasset)
- 1998 : Avec le temps : carnets 1970-1998, carnets autobiographiques (Grasset)
- 2000 : Soleils d'hiver : carnets 1998-2000, carnets autobiographiques (Grasset)
Présentation
De ce recueil qui fait la somme de son parcours et de ses réflexions sur une durée de vingt trois ans, ce qui est considérable, Jean Daniel a dit :
« J'ai vécu comme si l'histoire était tragique, ce que je crois toujours, mais en même temps comme si une étrange et fugace lumière brillait juste au moment où disparaissent chez les auteurs grecs les acteurs de la tragédie. Je me suis comporté comme si la maladie était inévitable mais porteuse de guérison, comme si la souffrance était le scandale grâce auquel pouvait renaître une ferveur enrichie. Nous autres Méditerranéens, nous avons sans doute appris du "monothéisme judéo-chrétien" que l'Histoire a un sens, aux deux acceptions du mot : signification et direction. Mais nous vivons comme si nous attendions le très païen Éternel Retour de tous les cycles. Un peu de Moïse et de Jésus la nuit, beaucoup de Socrate et de Nietzsche le jour. Nous aimons trop la vie pour ne pas apprivoiser la mort. »
Les cinq volumes
- Le Temps qui reste, essai d'autobiographie professionnelle
- Le Refuge et la source, carnets autobiographiques
- La Blessure suivi de Le Temps qui vient, carnets autobiographiques
- Avec le temps - Carnets 1970 - 1998 - Éditions Grasset et Livre de Poche
De ce carnet autobiographique, Jean Daniel en fait ce commentaire : « Je ne me suis jamais imposé de livrer à ces carnets autre chose que des humeurs, et rien ne paraîtra plus capricieux que ce qu'ils contiennent. »
Et effectivement, les événements prennent place au gré de sa plume, certains événements importants à peine abordés ou ignorés, certains de ses amis qu'on pouvait s'attendre à rencontrer n'y figurent pas. Il s'en défend en précisant qu'il a déjà abordé tel thème ou parlé de tel ami dans d'autres écrits (éditoriaux, livres ou conférences). Certains par contre pourront être réutilisés selon les circonstances et au gré de ses besoins. Ainsi vont les récits biographique, selon la fantaisie de l'auteur.
Il précise par contre que « ces carnets se veulent surtout des contrepoints, des pensées en coulisses souvent suscités par le sentiment d'en avoir trop dit ailleurs, ou pas assez. Ce qui m'a conduit parfois à des indiscrétions, des confidences - des aveux. J'ai ainsi, sans le vouloir vraiment, réservé à ces pages des embarras et des remords, tel un peintre qui, au lieu d'inscrire ses repentirs sur un tableau, les réunirait à part dans un album spécial... »
Avec le temps était le livre qu'Élisabeth Guigou lisait ostensiblement durant la prolongation délibérée des débats sur le Pacs à l'Assemblée nationale en novembre et [1] - [2].
- Soleils d'hiver - Carnets 1988-2000 - Éditions Grasset et Livre de Poche
Le soleil d'hiver, écrit Jean Daniel, il le considère comme une promesse et depuis quelque temps, il préfère les « convalescences, les sorties d'enfer, les promesses de lumière sous la pluie, les enfants qui rient à travers leurs larmes, les regards du grand blessé soudain miraculé, l'irremplaçable médecin qui meurt en vous faisant signe que vous n'avez rien de grave et auquel vous fermez les yeux en étant en effet rassuré. »
Il cite André Gide qui fut avec Albert Camus un guide pour lui, un Gide qui découvrit sur le tard « que sa jeunesse avait été couverte de rides assidûment tracées par ses parents » et qu'il s'apprêtait alors à vivre une vraie jeunesse. Lui l'incroyant se sent capable de rendre grâces même dans ce monde de détresse et de larmes, rejoignant l'euphorie du chercheur qui vérifie la véracité de ses travaux dans la découverte d'autrui. Il se souvient que dans sa jeunesse; il avait « chanté de l'été tous les éclats depuis les baies de Carthage jusqu'aux magies de l'archipel toscan » alors qu'aujourd'hui, c'est-à-dire à l'an 2000, date à laquelle se termine cette évocation, « seuls les soleils d'hiver me restituent l'intensité des aubes éphémères. »
Références
- Blandine GROSJEAN et Judith PERRIGNON, « En croisade contre le Pacs, la droite remobilise ses forces. », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- http://www.france.qrd.org/texts/partnership/fr/pacs-cra98120115.html