ĂŽle Aucard
L'île Aucard est une île sur la Loire, en France, appartenant administrativement à Tours.
ĂŽle Aucard | |||
L'île Aucard avec en fond le pont Wilson ou pont de pierre. | |||
GĂ©ographie | |||
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Pays | France | ||
Archipel | Aucun | ||
Localisation | Loire | ||
Coordonnées | 47° 24′ 03″ N, 0° 41′ 24″ E | ||
Superficie | 0,8 km2 | ||
GĂ©ologie | ĂŽle fluviale | ||
Administration | |||
RĂ©gion | Centre-Val de Loire | ||
DĂ©partement | Indre-et-Loire | ||
Communes | Tours | ||
Autres informations | |||
Fuseau horaire | UTC+01:00 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
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ĂŽles en France | |||
Description
L'île s’étend sur une longueur de près de 920 m pour une largeur d'environ 200 m en son centre. Son altitude maximale est de 52 m. Traversée par le pont suspendu de Saint-Symphorien, elle contient le Stade municipal portant son nom.
Installée dans le lit endigué du fleuve, elle est soumise à un risque d'inondations lors de crues importantes de la Loire[1]. Ce fut notamment le cas en 1941[2].
Histoire
Sous le Bas-Empire romain, un pont de bois, dont des vestiges ténus sont encore visibles, traversait la Loire au niveau de la partie est de l'île[3], dont rien ne permet toutefois d'attester la présence à cette époque.
Le pont médiéval de Tours, construit au XIe siècle, prenait appui, au milieu du fleuve, sur deux îles nommées l'île Saint-Maurice et l'île de l'Entrepont ; ce sont probablement ces îles qui sont par la suite connues sous le nom d'île Aucard. Elle tient en effet son nom de Louis Aucard, qui y avait une pâture pour le bétail au début du XVIe siècle, alors qu'elle appartenait au chapitre de l'église de Tours. Sa superficie était alors de 23 arpents, mais à la veille de la Révolution française, l'érosion due au courant et aux crues de la Loire avait réduit sa surface à deux arpents[4].
Le pont médiéval ruiné ayant été démoli à partir de 1876, l'île Aucard sert d'appui à plusieurs piles de la passerelle Saint-Symphorien, qui est construite presque au même emplacement que le précédent pont et mise en service en 1847[5].
L'alimentation de Tours en eau potable est partiellement assurée par une station de pompage située dans l'île Aucard. Elle exploite un captage dans la zone alluviale sous-fluviale ainsi qu'un forage plus profond atteignant la nappe du Cénomanien[6]. Cette station est mise en service en 1933 alors que les premiers sondages dans le sous-sol de l'île datent de 1909[7].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'île accueille les troupes françaises avant d'être occupée, en 1940, par l'armée allemande[2]. C'est là , le , que le préfet d'Indre-et-Loire et le maire de Tours rencontrent les autorités allemandes pour les premières négociations sur le statut de la ville[8]. L'archevêque de Tours et un officier de l'armée française les accompagnent[9].
Lieu sportif[10], l'île voit aussi un retour ponctuel du festival Aucard de Tours en août 2016, en raison de son annulation à la Gloriette, le site ayant été inondé[11].
Références
- « Le risque inondation en Indre-et-Loire » [PDF], sur le site des services de l'État en Indre-et-Loire (consulté le ).
- « Un beau centenaire », La Nouvelle République du Centre-Ouest,‎ (lire en ligne).
- Patrick Neury et Jacques Seigne, « Deux ponts antiques (?) à Tours », Revue archéologique du Centre de la France, vol. 42,‎ , p. 227-234 (lire en ligne).
- Jacques-Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, t. I, Société archéologique de Touraine, , 480 p. (lire en ligne), p. 75.
- Serge Vannier, Alain Ruter et Charly Hel, Les ponts de la Loire, Romorantin-Lanthenay, CPE, , 317 p. (ISBN 2-84503-170-X), p. 233-234.
- « La distribution de l'eau », sur le site de la ville de Tours (consulté le ).
- « Du fleuve au robinet, l'eau potable à Tours », Le Magazine de la Touraine, no 1,‎ , p. 42-44.
- « Camille Vernet (1884-1957) » [PDF], sur le site des services de l'État en Indre-et-Loire (consulté le ).
- Colonel Amédor de Mollans, « L’invasion de la Touraine en 1940 : d’après les archives inédites de la Wehrmacht », Bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. XXXVII,‎ , p. 461 et 462.
- La Rédaction, « Tours : l'île Aucard, véritable refuge des amoureux du basket », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne)
- « Aucard is not dead et sera de retour à l’île Aucard cet été - 37 degrés », sur www.37degres-mag.fr, (consulté le )