Étienne Baron
Ernest Alexandre Étienne Baron[1] était un homme politique français né le à Lauzerte (Tarn-et-Garonne) et décédé le à Toulouse. Il était membre du Parti républicain, radical et radical-socialiste. Il fut député de Tarn-et-Garonne de 1928 à 1942.
Étienne Baron | |
Fonctions | |
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Député 1928-1942 | |
Gouvernement | IIIe RĂ©publique |
Groupe politique | RRRS |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 70 ans) |
RĂ©sidence | Tarn-et-Garonne |
Biographie
Le père d’Étienne Baron, Jean Baron (1836-1913) négociant en draperie, appartenait à une vieille famille bourgeoise et républicaine et participa activement à la vie politique locale : conseiller municipal de Lauzerte (1870-1874 et 1878-1896), adjoint au maire (1878-1892), maire (1896-1904), il fut également conseiller général de 1892 à 1904.
Étienne Baron succédera à son père dans toutes ces fonctions : adjoint au maire de Lauzerte du au , conseiller municipal du au puis du au , maire du au , et enfin conseiller général de 1913 jusqu'à la seconde guerre mondiale.
Il fit ses études au lycée d'Agen, où il côtoya le futur ministre de la IIIe République Anatole de Monzie. Il commença, à Toulouse, des études de droit avant de regagner Lauzerte afin d'aider son père dans son commerce. Il n'allait plus quitter sa ville natale que lors la guerre de 1914-1918 (au cours de laquelle il fut promu lieutenant) puis, en 1928, lors de son élection à la Chambre des députés.
Il est élu député aux élections des 22 et par 5827 électeurs de la circonscription de Moissac sur 11553 votants - au détriment de l'ancien député et ancien maire de Moissac Raymond Salers. Dans sa profession de foi, Baron se déclarait républicain et laïque convaincu, libéral impénitent, adversaire résolu de la réaction et partisan passionné de la paix. Il se disait « soldat discipliné » du programme du parti radical et radical-socialiste. Il fut réélu dès le premier tour de scrutin aux élections générales du . Il est à nouveau réélu aux élections des et , au second tour, à la suite du désistement en sa faveur du candidat communiste en vertu de l'accord au sein du Front populaire.
A la Chambre, il s'intéressa surtout à la défense de la viticulture, aux transports, à la réparation des dommages liés aux intempéries, au petit commerce et à l'enseignement de la gymnastique dans les collèges. Modeste, discret mais apprécié, il se fit remarquer par son assiduité exemplaire en commission et en séance publique et se vit attribué la tâche de « boîtier » du groupe radical (fonction consistant à voter pour l'ensemble du groupe en lieu et place des députés absents).
La fin de sa carrière politique est marquée par son vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain le .
En , il est démis de son mandat de maire de Lauzerte par le préfet de Tarn-et-Garonne, à la suite d'un conflit lié à ses activités commerciales. L'ensemble du Conseil municipal démissionnera par solidarité, la commune de Lauzerte devant dès lors être administrée par une délégation spéciale.
Après la Libération, Etienne Baron ne retrouvera pas de mandat parlementaire et rejeta l'alliance avec les communistes. S'il est élu à nouveau conseiller municipal de Lauzerte sur une liste qui n'obtient pas la majorité des sièges, le Jury d'honneur (devant lequel a comparu une grande partie des parlementaires qui avaient voté les pleins pouvoirs en 1940) est chargé de se prononcer sur son inéligibilité et le contraint, par décision du , à ne plus siéger au sein de l'Assemblée locale.
Il Ă©tait Chevalier de la LĂ©gion d'honneur.
Références
Voir aussi
Sources
- « Étienne Baron », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960