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Émilie Morel

Émilie Morel, née à Saint-Étienne le et morte à Peyroules le , a été directrice de l’orphelinat Notre Montagne et d'un hôpital militaire auxiliaire à La Martre.

Émilie Morel
Description de cette image, également commentée ci-après
Émilie Morel à l’hôpital militaire de La Martre en 1916.
Naissance
Saint-Étienne
Décès
Peyroules
Nationalité Française Drapeau de la France
Profession
Directrice d'orphelinat et d'hĂ´pital militaire

Biographie

Émilie Morel est la fille de Germain Morel et d’Adélaïde Dimbert qui possèdent une boulangerie à Saint-Étienne. Elle fait ses études à Vienne où elle obtient son brevet supérieur.

Habitant Saint-Georges-d'Espéranche, elle y fréquente Sœur Saint-Adrien, directrice de l’école des filles, et l’accompagne dans ses visites médicales. Elle apprend beaucoup sur le soulagement des misères et c’est sans doute ainsi qu’est née sa vocation d’aide aux plus démunis[1].

En 1903, elle vient à La Martre où son cousin Jules Chaperon est devenu curé. Ils fondent ensemble l’orphelinat Notre Montagne pour enfants des grandes villes, tuberculeux et sans ressources[2]. Cet orphelinat est inauguré officiellement le .

En 1916, un pavillon de l'orphelinat est converti en hôpital militaire auxiliaire de trente lits pour les militaires blessés, malades ou convalescents de la Première Guerre mondiale. Quelques mois plus tard, l'abbé Chaperon part sur le front comme aumônier militaire et c'est Émilie Morel qui gère l'orphelinat et l'hôpital. Cet hôpital auxiliaire, rattaché à la 15e Région militaire, fonctionne jusqu'à l'armistice de 1918[3].

De 1920 à 1923, l'abbé Chaperon repart comme aumônier militaire de l'armée du Levant à Constantinople et il y crée l'orphelinat Saint-Joseph[4]. En 1923, Émilie Morel est envoyée en mission en Turquie par le gouvernement français pour aider cet orphelinat accueillant les enfants rescapés du génocide arménien. Elle finit par organiser le départ d’une bonne partie de ces enfants vers la France, où ils sont hébergés et soignés à Notre Montagne[3]. En 1925, l'orphelinat est transféré à Grasse dans une propriété familiale de l'abbé Chaperon mais une annexe subsiste à La Martre[5].

C’est au volant de sa voiture, en revenant d’un pèlerinage à Saint-Auban, qu’elle a un accident fatal en 1937. Elle repose dans le cimetière de Grasse.

Bibliographie

  • Raymond Boyer, Un aumĂ´nier militaire Français tĂ©moin du drame ArmĂ©nien : Journal de l’abbĂ© Chaperon, Éditions de l’Institut EuromĂ©diterranĂ©en pour l’ArmĂ©nie, 1996.
  • Roger Fauck, La vie mouvementĂ©e du curĂ© Jules Chaperon, Éditions Harmattan, 2000.

Notes et références

  1. Émilie Morel sur le site de Notre Montagne.
  2. Roger Fauck, La vie mouvementée du curé Jules Chaperon, Éditions Harmattan, 2000.
  3. Raymond Boyer, Un aumônier militaire Français témoin du drame Arménien : Journal de l’abbé Chaperon, Éditions de l’Institut Euroméditerranéen pour l’Arménie, 1996.
  4. Jules Chaperon, L'œuvre de Notre-Dame de la Montagne en 1922. La misère à Constantinople. L'orphelinat français de Makrikeuy à Constantinople, Éditions Zellitch, 1923.
  5. Provence historique : Revue trimestrielle, volume 51, Fédération historique de Provence, 2001.

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