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Élie Ier d'Ardjech

Élie Ier d'Ardjech ou EƂia Ier ArčiĆĄec‘i (en armĂ©nien Ô”ŐČŐ«ŐĄ Ô± ԱրճիշՄցի) est catholicos de l'Église apostolique armĂ©nienne de 703 Ă  717.

Élie Ier d'Ardjech
Ô”ŐČŐ«ŐĄ Ô± ԱրճիշՄցի
Naissance
Ardjech
DĂ©cĂšs
DĂ©signation 703
Fin 717
Prédécesseur Sahak III
Successeur HovhannĂšs III

Catholicos de l'Église apostolique armĂ©nienne


Biographie

Originaire d’Ardjech dans l’Aghiovit (Vaspourakan), Élie ou EƂia est Ă©vĂȘque du Bznouniq lors de son Ă©lĂ©vation au catholicossat. Les bons rapports Ă©tablis avant sa mort par son prĂ©dĂ©cesseur Sahak III de Dzorapor avec les Arabes lui permettent d’intervenir dans les affaires religieuses d’Albanie du Caucase[1].

Le catholicos d’Albanie du Caucase contemporain nommĂ© « Bakour Â»[2] ou « NersĂšs Â»[3] (689-703/705), tentĂ© par le prĂ©cĂ©dent de son voisin Kurion Ier en IbĂ©rie Ă  l’époque du catholicos armĂ©nien Abraham Ier d'Aghbathank, souhaite se sĂ©parer de l’Église armĂ©nienne en adoptant une christologie chalcĂ©donienne. Il dispose Ă  la cour de l’appui de la princesse Sprama, Ă©pouse du prince d’Albanie du Caucase Varaz Terdat Ier[Note 1], qui voit dans ce changement d’orientation religieuse un moyen de se rapprocher de l’Empire byzantin alors qu’elle est en difficultĂ©s avec l’hĂ©ritier prĂ©somptif du trĂŽne, le prince ShĂ©roy, opposĂ© au parti pro-byzantin[4].

AprĂšs avoir tentĂ© en vain de ramener le prĂ©lat agbhan Ă  la doctrine grĂ©gorienne, Élie n’hĂ©site pas Ă  faire appel au bras sĂ©culier, en l’occurrence les troupes du calife de Damas. Abd al-Malik, conscient de l’enjeu politique de cette querelle, y voit un bon moyen d’éliminer l’influence byzantine d’Agbhanie. Élie Ier, dotĂ© des pouvoirs nĂ©cessaires, se rend dans le pays et dĂ©pose Bakour-NersĂšs, qui est arrĂȘtĂ© avec la princesse Sprama. Ils sont relĂ©guĂ©s jusqu’à leur mort Ă  Damas[5].

Élie Ier convoque Ă  Bardav un concile local qui procĂšde en 703/705 Ă  l’élection d’un nouveau catholicos acquis Ă  la doctrine armĂ©nienne : SimĂ©on (mort en 707). En Agbhanie, l’administration directe arabe remplace dĂ©sormais la simple vassalitĂ©[1].

Dans son propre pays, le catholicos Élie Ier doit Ă©galement faire face Ă  quelques thĂ©ologiens armĂ©niens, Ă©lĂšves des Ă©coles de Constantinople, qui veulent prendre la dĂ©fense des dĂ©crets du concile de ChalcĂ©doine.

Notes et références

Notes
  1. Prince-primat de 680 Ă  699, captif Ă  Byzance jusqu’en 704 puis rĂ©tabli.
Références
  1. Grousset 1947, p. 312.
  2. Selon Stépanos Taronetsi.
  3. Selon Jean Katholikos.
  4. Constant 2002, p. 61.
  5. Brosset 1849, p. 279, note 4.

Bibliographie

  • Marie-FĂ©licitĂ© Brosset, Histoire de la GĂ©orgie, t. I, Saint-PĂ©tersbourg, Imprimerie de l'AcadĂ©mie impĂ©riale des sciences, .
  • Antoine Constant, L'AzerbaĂŻdjan, Paris, Karthala, , 390 p. (ISBN 978-2-84586-144-2, lire en ligne).
  • RenĂ© Grousset, Histoire de l’ArmĂ©nie des origines Ă  1071 [dĂ©tail des Ă©ditions]
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