Élections législatives turques de 1991
Les élections législatives turques de 1991 ont eu lieu le .
Élections législatives turques de 1991 | |||||
450 sièges de la Grande Assemblée nationale (Majorité absolue : 226 sièges) | |||||
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Corps électoral et résultats | |||||
Inscrits | 29 979 123 | ||||
Votants | 25 157 089 | ||||
83,92 % 9,4 | |||||
Blancs et nuls | 740 423 | ||||
DYP – Süleyman Demirel | |||||
Voix | 6 600 726 | ||||
27,03 % | 7,9 | ||||
Sièges obtenus | 178 | 119 | |||
ANAP – Mesut Yılmaz | |||||
Voix | 5 862 623 | ||||
24,01 % | 12,3 | ||||
Sièges obtenus | 115 | 177 | |||
SHP – Erdal İnönü | |||||
Voix | 5 066 571 | ||||
20,75 % | 4 | ||||
Sièges obtenus | 88 | 11 | |||
RP – Necmettin Erbakan | |||||
Voix | 4 121 355 | ||||
16,88 % | 9,7 | ||||
Sièges obtenus | 62 | 62 | |||
DSP – Bülent Ecevit | |||||
Voix | 2 624 301 | ||||
10,75 % | 2,2 | ||||
Sièges obtenus | 7 | 7 | |||
Parti en tête par province | |||||
Composition de l'assemblée | |||||
Premier ministre | |||||
Sortant | Élu | ||||
Mesut Yılmaz ANAP |
Süleyman Demirel DYP | ||||
Mode de scrutin
La Grande Assemblée nationale de Turquie est le parlement unicaméral de la Turquie. Elle compte 450 députés, élus pour quatre ans au scrutin proportionnel, chacune des soixante-dix neuf provinces constituant une circonscription électorale. Les candidats présents sur la liste d'un parti politique ne sont élus que si leur formation a obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés au niveau national, si elle a présenté deux candidats à chaque siège de député dans au moins la moitié des provinces, et si elle est bien implantée dans la moitié des provinces et un tiers des arrondissements provinciaux[1].
Au seuil électoral s'ajoutent plusieurs conditions supplémentaires auxquelles un parti doit se soumettre pour pouvoir bénéficier de sièges. Ils doivent avoir une présence dans un minimum d'un tiers des districts d'au moins 40 provinces, dans lesquelles ils doivent présenter au moins deux candidats.
Le seuil électoral turc de 10 % des suffrages, très élevé, a par le passé poussé au regroupement des formations et au vote tactique de la part des électeurs afin d'éviter que leur vote ne soit « perdu »[1].
Polémiques
Lors de ces élections, un parti dit « kurde », le Parti du travail du peuple, a pour la première fois présenté des candidats et obtenu vingt-deux sièges.
Cependant, la député Leyla Zana a prêté serment en kurde en déclarant : « Vive la fraternité entre les peuples turc et kurde ». Elle et ses compagnons ont été chassés de l’Assemblée nationale et ont été condamnés à quinze ans de prison pour trahison et liens avec le PKK[2].
Notes et références
- « IPU PARLINE database: TURQUIE (Türkiye Büyük Millet Meclisi (T.B.M.M)), Texte intégral », sur archive.ipu.org (consulté le ).
- Chris den Hond, « Une histoire mouvementée des Kurdes de Turquie - « Le HDP est une bonne maladie » », sur Orient XXI,