Élections législatives gabonaises de 1964

Après avoir concouru sous la même étiquette en 1961, les dissensions s'approfondissent entre le BDG de Léon Mba et le l'UDSG de Jean-Hilaire Aubame. Après le Congrès de 1963, le BDG se dote de structures d'encadrement de la société le rapprochant peu à peu d'un parti-Etat. En janvier 1964, Léon Mba fait adopter une nouvelle loi éléctorale réduisant le nombre de député de 67 à 47.

Le scrutin est par liste majoritaire nationale. La loi rend également inéligible les citoyens exerçant des fonctions de dirigeants d'établissements publics ou ceux ayant cessé leur fonctions depuis moins de 6 mois. Cette disposition écarte un certain nombre de membres de l'opposition dont Jean-Hilaire Aubame, Président de la Cour Suprême. Ajouté à cela, la loi porte la caution à 50 000 FCFA par candidat rendant difficile pour les listes d'opposition de collecter la caution pour l'ensemble de leur candidats avant la date de dépôt des listes, dix jours après l'entrée en vigueur de cette loi[1].

Alors que les élections devaient se tenir le 23 février, Léon Mba est renversé par un coup d'Etat dans la nuit du 17 au 18 février 1964. Un gouvernement provisoire est constitué avec Jean-Hilaire Aubame à sa tête. Mba est rétabli dès le 20 février à la suite de l'intervention militaire française. Les élections sont décalées aux 12 avril et se tiennent sans Jean-Hilaire Aubame, arrêté. La loi électorale est assouplie, faisant passer la caution à 25 000 FCFA par candidat et le scrutin devient un scrutin de liste majoritaire par région[1].