Élection présidentielle italienne de 1971
L'élection présidentielle italienne de 1971 a eu lieu entre les 9 et . Avec vingt-trois tours de scrutin, cette élection présidentielle est la plus longue de l'histoire du pays.
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Élection présidentielle italienne de 1971 | ||||||||||||||
(1er tour) (23e et dernier tour) |
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Type d’élection | Présidentielle | |||||||||||||
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Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits | 1 008 | |||||||||||||
Résultats du 23e et dernier tour | ||||||||||||||
Giovanni Leone – DC | ||||||||||||||
Voix | 518 | |||||||||||||
51,38 % | ||||||||||||||
Pietro Nenni – PSI | ||||||||||||||
Voix | 408 | |||||||||||||
40,48 % | ||||||||||||||
Président de la République italienne | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Giuseppe Saragat PSDI |
Giovanni Leone DC | |||||||||||||
Déroulement
La Démocratie chrétienne, majoritaire au Sénat de la République et à la Chambre des députés, a officiellement soutenu , initialement,la candidature du président du Sénat, Amintore Fanfani, tandis que les communistes et les socialistes s'alliaient en faveur de la candidature de Francesco De Martino ; le Parti socialiste démocrate s'est rangé derrière le président sortant Giuseppe Saragat ; enfin, le Mouvement social italien propose la candidature de son président, Augusto De Marsanich. Au premier tour de scrutin, le 9 décembre, Francesco De Martino (socialiste) obtient 397 voix ; Amintore Fanfani (démocrate-chrétien) en a 384 ; Giovanni Malagodi (candidat libéral) rassemble 49 suffrages ; Giuseppe Saragat (social-démocrate) 45 ; Augusto De Marsanich (candidat néofasciste du Mouvement social italien) : 42. Il y a aussi 12 bulletins sur divers noms ; 57 bulletins blancs et un nul. Pendant les trois premiers tours (selon les règles de cette élection), la majorité des deux tiers est requise[1]. Au delà du 3e scrutin seule la majorité absolue est nécessaire pour l'emporter.
Dans les faits, Amintore Fanfani ne réunit sur son nom qu'une partie des membres de la démocratie chrétienne. D'autres membres auraient privilégié la candidature d'Aldo Moro, alors secrétaire général du parti[2].
À partir du septième tour de scrutin, les membres de la démocratie chrétienne choisissent l'abstention[2]. Au vingt-deuxième tour de scrutin, le 23 décembre, la situation semble bloquée : Francesco De Martino recueille 400 voix et Sandro Pertini 6. Il y a aussi 7 autres votes divers. Il y a surtout 543 abstentions, et 17 bulletins blancs[2].
Deux nouveaux candidats entrent alors en lice. Le sénateur Giovanni Leone, qui était le candidat officiel de la Démocratie chrétienne lors de la précédente élection présidentielle, en 1962, a accepté d'être à nouveau le candidat de cette démocratie chrétienne après avoir consulté les partis qui peuvent lui apporter leur concours. Il espère réunir sur sa candidature les suffrages de la démocratie chrétienne bien sûr, mais aussi des sociaux démocrates, des libéraux et des Sud-Tyroliens. Les socialistes remplacent Franceso de Martino, soutenu également par des communistes et des socialistes prolétariens, par Pietro Nenni, qui pourrait faire venir sur sa candidature des députés démocrates[2].
Résultats
Ce n'est que le , au terme du vingt-troisième tour de scrutin, que le démocrate-chrétien Giovanni Leone est élu président de la République italienne par 518 voix sur 996 votants. Il est investi le 29 décembre suivant, succédant à Giuseppe Saragat pour un mandat de sept ans[3].
Références
- Jacques Nobécourt, « La lutte pour la présidence en Italie s'engage entre le "bloc des gauches" et la démocratie chrétienne M. De Martino (socialiste) en tête au premier tour », Le Monde, (lire en ligne)
- Jacques Nobécourt, « Dans un climat politique tendu, MM. Nenni et Leone posent leur candidature à la présidence de la République italienne. La revanche des Bourbons de Naples », Le Monde, (lire en ligne)
- (it) « Il sesto presidente della Repubblica italiana: Giovanni Leone (1971-1978) », La Repubblica, (lire en ligne)