Église catholique apostolique
L'Église catholique apostolique ou Église catholique-apostolique (Catholic Apostolic Church, CAC) est une dénomination religieuse qui unit divers éléments chrétiens, issue d'un mouvement millénariste britannique datant du début du XIXe siècle. Organisée sous la direction d'Edward Irving, elle porte parfois le nom d'Église irvingienne. Depuis les années 1970, elle n'a plus d'évêques, de prêtres ni de diacres.
En France, son patrimoine immobilier est géré par l'Association des chapelles catholiques et apostoliques.
Prédiction de la fin du monde
Le premier des douze nouveaux « apôtres », John Cardale, est désigné par "révélation prophétique" le , suivi de onze compagnons les trois années suivantes. Cardale consacre Irving l'année suivante comme « ange » (c'est-à -dire évêque) de leur paroisse centrale de Londres. Le , le Collège des apôtres est au complet. Ils divisent la terre en plusieurs parties à évangéliser et les nomment selon les douze tribus d'Israël. Ils envoient des messages nommés Testimonium à tous les chefs d'Église et à de nombreux chefs d'État en 1838. L'Église catholique apostolique, prétendait que Jésus reviendrait avant la mort de ses 12 fondateurs[1].
Irving meurt le . À partir de 1855, les premiers disciples commencent à mourir sans avoir vu le retour du Seigneur. En 1860, seulement six apôtres sont encore en vie. En 1879, tous ont disparu, à l'exception du dernier, Francis Valentine Woodhouse, qui meurt le , à l'âge de 96 ans. Étant donné que seul le Seigneur peut désigner des apôtres et que seuls ces apôtres peuvent ordonner des ministres du culte, l'Église catholique apostolique n'a plus ni apôtres ni ministres ordonnés. Depuis cette époque, elle s'estime dans le « temps du silence ». Le nombre de ses fidèles va alors décroissant[2].
Situation actuelle
En France, ils ont eu trois lieux de culte : l'église Sainte-Rita de Paris dans le 15e arrondissement (jusque dans les années 1980), Montigny-en-Cambrésis et Strasbourg.
Dissidences
Une dissidence se manifeste en 1863 avec le prophète allemand Heinrich Geyer, qui révèle un nouvel apôtre à Königsberg. Il n'est pas reconnu par les apôtres anglais. Geyer et ses fidèles, exclus de l'Église, fondent la Mission générale apostolique chrétienne. En 1878, l'évêque F. W. Schwartz, de la paroisse de Hambourg, s'oppose à Geyer et fonde un nouveau mouvement qui mène à la création de l'Église néo-apostolique[3].
Notes et références
- Boyer, Paul S., When time shall be no more : prophecy belief in modern American culture, Belknap Press of Harvard University Press, (ISBN 0-674-95128-X, 978-0-674-95128-0 et 0-674-95129-8, OCLC 25009393)
- L'Église catholique-apostolique : une œuvre documentaire en langue française, article de Jean-François Mayer sur le site Religioscope.
- Voir Église néo-apostolique: précisions sur l'attitude envers les autres chrétiens et leurs sacrements, article de Jean-François Mayer sur le site Religioscope.
Voir aussi
Articles connexes
- Edward Irving (1792-1834), pasteur écossais, réputé fondateur de cette dénomination
- Henry Drummond (1786–1860), banquier anglais, écrivain, politique, cofondateur
- Liste de dénominations irvingiennes (en)
- Vieille Église apostolique (en) (1832, OAC)
- Église néo-apostolique (1863, NAC)
Liens externes
- L'Église catholique apostolique : une œuvre documentaire en langue française, article de Jean-François Mayer sur le site Religioscope