Église Santa Maria Antiqua
L'église Santa Maria Antiqua est située sur le Forum Romain, au pied du Palatin. Construite au Ve siècle, il s'agit du plus ancien édifice chrétien du forum.
Ancienne église Sainte-Marie du Forum Romanum | |
L'oratoire des Quarante Martyrs, à l'entrée de Santa Maria Antiqua dans le Forum Romanum | |
Présentation | |
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Nom local | Chiesa di Santa Maria Antiqua al Foro Romano |
Culte | Église catholique romaine |
Type | Église |
Début de la construction | Ve siècle |
Style dominant | Architecture byzantine |
Protection | Liste de l'observatoire mondial des monuments (2004) |
Site web | parcocolosseo.it/mirabilia/santa-maria-antiqua-con-loratorio-dei-quaranta-martiri-e-la-rampa-di-domiziano et www.colosseo.beniculturali.it |
Géographie | |
Pays | Italie |
Région | Latium |
Commune | Rome |
Rione | Campitelli |
Coordonnées | 41° 53′ 28″ nord, 12° 29′ 08″ est |
Nom
Le nom italien de l'église est chiesa di Santa Maria Antiqua al Foro Romano, c'est-à -dire littéralement ancienne église Sainte-Marie du Forum Romain.
Caractéristiques
L'église est située à la base du mont Palatin, dans le Forum Romanum.
L'intérieur de l'église est décoré d'ancienne fresques de style byzantin, remontant aux papes Martin Ier (649-655), Jean VII (705-707) et Zacharie (741-752). Elle contient la représentation la plus ancienne à Rome de Santa Maria Regina, la Vierge Marie comme reine, remontant au VIe siècle[1] - [2] - [3].
La représentation de la Crucifixion débute partir du Ve siècle, avec un Christ vivant, dépourvu des marques de la douleur extrême (Christus triumphans, Christ triomphant). Celle de Santa Maria Antiqua (ca. 741-752) est une des premières de l'art monumental[4].
- Plan de l'église : (1) nef, (2) presbytère, (3) abside, (4) chapelle de Théodose, (5) chapelle des saints médicaux, (6) rampe vers le mont Palatin, (7) temple d'Auguste, (8) oratoire des Quarante-Martyrs, (9) atrium.
- Détail : ange de l'Annonciation (565-578)
- Crucifixion (741-752)
Historique
L'église est bâtie au Ve siècle en adaptant un bâtiment de la Rome impériale datant du règne de Domitien (Ier siècle). Le pape Jean VII l'utilise au début du VIIIe siècle comme siège de l'évêque de Rome.
L'église est abandonnée au IXe siècle et est partiellement ensevelie en 847, lorsqu'un séisme fait s'effondrer sur elle des parties des palais impériaux. Une nouvelle église, Santa Maria Nova, est érigée à proximité par le pape Léon IV sur une portion ruinée du temple de Vénus et de Rome où s'élevait une chapelle commémorant la chute de Simon le Magicien. Santa Maria Antiqua est vandalisée pendant le sac de Rome par les Normands, en 1084.
En 1617, l'église Santa Maria Liberator est érigée sur ses ruines, mais est démolie en 1900 afin de restaurer les restes de l'ancienne église. L'église est répertoriée sur la liste des édifices en danger du Fonds mondial pour les monuments en 2004[5].
Annexes
Liens internes
Liens externes
(it)(en) Site web consacré à Santa Maria Antiqua (Archeoroma.beniculturali.it)
Références
- (en) Erik Thunø, Image and relic : mediating the sacred in early medieval Rome, Rome, L'Erma di Bretschneider, , 216 p. (ISBN 88-8265-217-3, lire en ligne), p. 34
- (en) Bissera V. Pentcheva, Icons and power : the Mother of God in Byzantium, University Park (Penn.), Pennsylvania State university press, , 302 p. (ISBN 0-271-02551-4), p. 21
- (en) Anne J. Duggan, Queens and queenship in medieval Europe, , 357 p. (ISBN 978-0-85115-881-5 et 0-85115-881-1, lire en ligne), p. 175
- François Boespflug, La Crucifixion dans l’art : Un sujet planétaire, Montrouge/impr. en Slovénie, Bayard Editions, , 559 p. (ISBN 978-2-227-49502-9), p. 40
- (en) « Church of the Holy Savior », Fonds mondial pour les monuments