Église Sainte-Monique du Bardo
L’église Sainte-Monique du Bardo, située dans la ville du Bardo en Tunisie, est une église catholique construite en 1921 pendant le protectorat français. Cédée au gouvernement tunisien en 1964, elle abrite maintenant un local sportif dédié au Stade tunisien.
Église Sainte-Monique du Bardo | ||
Vue de l’église dans les années 1960 | ||
Présentation | ||
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Culte | Catholicisme | |
Fin des travaux | 1921 | |
Architecte | Guénier | |
Style dominant | Style néo-roman | |
Date de désacralisation | 1964 | |
GĂ©ographie | ||
Pays | Tunisie | |
Gouvernorat | Tunis | |
Ville | Le Bardo | |
Coordonnées | 36° 48′ 37″ nord, 10° 08′ 19″ est | |
GĂ©olocalisation sur la carte : Tunisie
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Historique de l’église
Si la paroisse du Bardo est créée en 1914[1], on n’envisage alors que la construction d’un presbytère pour y héberger le curé et aménager une chapelle au rez-de-chaussée du bâtiment que l’on décrit comme « beau et spacieux ». Cependant, l’augmentation continue de la population chrétienne rend urgente l’édification d’une église.
Le terrain est donné par une certaine Mme Brou mais les fonds nécessaires au chantier ne peuvent être rassemblés qu’au moyen d’une souscription lancée en 1920 par l’abbé Orinel et qui permet de collecter plus de 8 000 francs. Une pétition adressée à l’archevêché de Carthage demande son soutien financier en rappelant la présence de 1 200 chrétiens dans la paroisse[2].
Le chantier peut enfin démarrer d’après des plans de l’architecte Guénier[3] et l’église, dédiée à sainte Monique[2], est inaugurée le . Toutefois, faute d’un financement suffisant, seuls le chœur et le transept sont achevés à cette date. Il faut alors faire appel à nouveau à la générosité des fidèles pour achever l’édifice[4].
Si la population chrétienne de la ville augmente jusqu’à 15 000 âmes en 1948[5], l’indépendance de la Tunisie en 1956 provoque le départ de la plupart des Européens. L’église est finalement fermée à l’occasion du modus vivendi signé entre le gouvernement tunisien et le Vatican le . Le bâtiment est cédé gratuitement avec l’assurance qu’il ne sera utilisé qu’à des fins d’intérêt public compatibles avec son ancienne destination[6].
Il abrite actuellement des locaux appartenant au Stade tunisien[7].
Notes et références
- François Dornier (préf. Fouad Twal), La Vie des catholiques en Tunisie au fil des ans, Tunis, Imprimerie Finzi, , 643 p., p. 639
- Dornier 2000, p. 321
- Saloua Ouerghemmi, Les églises catholiques de Tunisie à l’époque coloniale. Étude historique et architecturale, éd. Université de Tunis-Université François Rabelais de Tours, Tours, 2011, p. 103
- Saloua Ouerghemmi, op. cit., p. 103
- Dornier 2000, p. 322
- « Modus vivendi entre le Saint Siège et la République tunisienne » [PDF], sur iuscangreg.it (consulté le )
- Saloua Ouerghemmi, op. cit., p. 506
- Dornier 2000, p. 631