Église Saint-Symphorien de Saint-Symphorien-de-Mahun
L'église Saint-Symphorien est érigée dans la commune de Saint-Symphorien-de-Mahun, département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes. L'édifice est situé au cœur du chef-lieu de la commune.
Église Saint-Symphorien | |||
Présentation | |||
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Nom local | Église de « Saint-Sym » | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Église paroissiale | ||
Rattachement | Paroisse Saint-François Régis (Ay, Daronne) - Diocèse de Viviers | ||
Style dominant | roman et gothique | ||
GĂ©ographie | |||
Pays | France | ||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||
Département | Ardèche | ||
Ville | Saint-Symphorien-de-Mahun | ||
Coordonnées | 45° 09′ 49,96″ nord, 4° 33′ 38,4″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
GĂ©olocalisation sur la carte : RhĂ´ne-Alpes
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Historique
- 1090 : Mention du château de Mahun dans le cartulaire de l’abbaye Saint-Chaffre du Monastier-sur-Gazeille. Existe-t-il un bourg castral à ses pieds ?
- XIIe siècle : Construction de l’église de ce bourg dont il subsiste aujourd’hui l’abside. À cette époque, l’ensemble des paroisses vivaroises situées au nord du Doux relèvent de l’archidiocèse de Vienne.
- 1244 : Mention de l’actuel chef-lieu de commune comme « Sancto Simphoriano ».
- XIIIe siècle : Reconstruction de la nef, construction du transept et du clocher de l’église.
- XIVe siècle :
- Mention de l’actuel chef-lieu de commune comme « Sancto Simphoriano de Mahuno »
- Construction de la voute gothique de la croisée du transept et de la chapelle latérale.
- 1630 - 1640 : Passage et prêche de saint Jean-François Régis dans l’église.
- 1649 : Mise en place d’une cloche.
- 1711 : Mise en place des boiseries de la porte principale.
- 1712 : Mise en place d’une deuxième cloche.
- 1749 : Travaux sur l’élévation sud.
- 1789 : Révolution…
- 1793 : Fermeture de l’église au culte ?
- 1802 : Réouverture officielle au culte : l’église demeure paroissiale dans le cadre de la mise en place de l’organisation temporelle concordataire.
- 1808 : Construction de voûtes peintes.
- vers 1825 : Réaménagement du clocher et mise en place d’une troisième cloche.
- 1826 : L’horloge du clocher sonne pour la première fois ().
- 1832 : Constitution du cadastre « napoléonien » de Saint-Symphorien-de-Mahun. L’église apparait sur le plan. Elle est bordée par le cimetière communal sur son flanc sud.
- Courant XIXe siècle : Construction de la tribune et de la sacristie.
- 1906 : Inventaire de l’église dans le cadre de la Loi de séparation des Églises et de l'État. L'opération se déroule dans un climat de violence : porte de 1711 défoncée à coups de hache, emprisonnement de six opposants manifestants autour de l’église.
- 1943 : Classement d'objets parmi les « monuments historiques ».
- 1966 : Rénovation complète de l’édifice et construction d’une chaufferie.
- 1967 : Journée festive d’inauguration de l’église rénovée en présence de Jean Hermil, évêque de Viviers avec messe, vin d’honneur, animations diverses ().
- 1974 - 1977 : Exposition « Tradition et art local » dans l’église (outils de la vie paysanne et objets d’art sacré)
- 1976 : « Fête populaire et de l’Espérance » avec conférence dans l’église « Regard nouveau sur le passé de Mahun » par Michel Faure (1930 – 2020), projection à huit reprises du film « Derrière la porte » d’Alain Lacoste mettant en lumière les habitants, filmés dans leur quotidien entre 1975 et 1976, messe et animation diverses dans le village ( et ).
- 1994 : La paroisse de Saint-Symphorien-de-Mahun, les autres paroisses catholiques du canton de Satillieu et celle de Lafarre forment l’« Ensemble Inter Paroissial de Satillieu ».
- 2003 : Création de la paroisse « Saint-François Régis des vals d’Ay et de la Daronne », par fusion des paroisses catholiques situées sur les territoires des cantons de Satillieu et de Saint-Félicien à l’exception d’Arlebosc (1er janvier) [1].
- 2022 : Inauguration des travaux sur les toitures ().
Description générale
L’église comprend une nef unique voûtée en plein cintre, deux chapelles formant un transept voûtées en plein cintre, une abside semi circulaire à l'intérieur et à trois pans à l'extérieur, une chapelle latérale au sud voûtée en croisée d'ogive. La croisée du transept est voutée croisée d'ogive. Le clocher à base carrée surplombe le bras nord du transept[2]. Son plan en croix latine montre une inclinaison vers la gauche de la nef qui symboliserait le Christ mort sur la croix [3].
Vocable
Saint Symphorien est le patron de cette Ă©glise.
Visite de l'Ă©difice
Le sanctuaire
Plusieurs éléments aux fonctions liturgiques précises :
- Dans la nef, nous trouvons un Christ en croix datant du XVIe siècle.
- Dans le chœur prennent place :
Contemporains avec leurs lignes épurées, l’ambon et l’autel ont été placés à l’issue du Concile Vatican II (deuxième partie du XXe siècle) pour permettre la célébration « face au peuple ».
- à droite de l’autel se trouve le tabernacle avec sa porte en bois sculpté rappelant la porte de l’édifice.
Vitraux
Un vitrail représente le portrait de saint Symphorien, patron de l’église, les autres des figures géométriques. Tous ont été mis en place lors de la restauration de 1966.
Autels
Dans les chapelles latérales se trouvent deux autels en fonte de style néogothique :
- L’autel de la chapelle de la Vierge,
- L’autel de la chapelle saint Joseph.
Statues
Plusieurs statues décorent l'église dont :
- Vierge à l’Enfant,
- Saint Joseph,
- Saint Symphorien, patron de l’église,
- Sainte Jeanne d’Arc,
- Sainte Thérèse de Lisieux.
Elles datent du XVIIIe siècle pour les trois premières, de la première moitié du XXe siècle pour les deux dernières citées ci-dessus.
Chemin de croix
Le Chemin de Croix rappelle différents épisodes en quatorze stations du premier vendredi saint : la Passion du Christ. Il date de la deuxième moitié du XXe siècle.
Autres éléments
- le baptistère, une cuve hexagonale en pierre de pays. Il est placé au centre de l’édifice près de l’autel. Ce positionnement permet des célébrations communautaires et cœur d’une messe dominicale
- le monument aux morts commémore le sacrifice de cinquante paroissiens entre 1914 et 1918 et de deux paroissiens entre 1939 et 1945. Il forme l’autel de Sainte Jeanne d’Arc.
- la "croix de Saint-Symphorien-de-Mahun"[4] dont l’originale est à l’abri des intempéries dans l’église.
- la croix se trouvant sur le pignon de l’église.
Cloches
Trois cloches assurent ici les sonneries civiles (heures) et religieuses. Deux sont classées au titre d’objet parmi les monuments historiques au titre d'objet le [5]. Elles ont été coulées en 1649, 1712 et vers 1825.
Chronologie des curés
? – 1994
Un curé, aidé parfois d'un vicaire a la charge de la paroisse dont le territoire correspond approximativement à celui de la commune. Entre 1963 et 1994 celui-ci n’habitait pas le village.
1994 – 2003
Une équipe presbytérale dont les membres sont « curés in solidum » (responsables solidairement) a la charge de l’ensemble des paroisses catholiques du canton de Satillieu et de celle de Lafarre (Ensemble Inter Paroissial de Satillieu).
Depuis 2003
Avec la création de la paroisse Saint-François Régis (Ay, Daronne) dont le territoire comprend les cantons de Satillieu et de Saint-Félicien à l’exception d’Arlebosc, soit les vallées de l’Ay et de la Daronne, une Équipe d’Animation Pastorale (E.A.P.) composée de laïcs en mission et de prêtres nommés « curés in solidum » à la charge de la paroisse nouvelle.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la religion :
Bibliographie
- Archives départementales de l’Ardèche :
- La Croix de l’Ardèche, années consultée 1906.
- Le Journal d’Annonay, années consultée 1906.
- Cahier no 129 de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, 2016[6].
- Églises en Ardèche, Service diocésain de la Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse de l’Ardèche et de la Commission d’art sacré, 2010.
- Faure Michel, Regard nouveau sur le passé de Mahun, Texte de la conférence donnée le 1er mai 1976, disponible à la bibliothèque Saint-Exupéry d’Annonay, 16 p.
- Alice Lacour, L’Ardèche… d’une église à l’autre, Aubenas, Imprimerie Fombon, 2013, 375 p.
- Jacques Perrier, Visiter une Ă©glise, Paris, Centurion, 1993, 143 p.
- Réveil (Le) Vivarais - Vallée du Rhône - Pilat, Hebdomadaire local paraissant depuis 1944.
- Jean Ribon, Reflets de l’Ardèche, Pages d’histoire civile et religieuse, Édition et Région, La bouquinerie, Valence, 2007, 376 p.
Notes et références
- site de la paroisse Saint-François Régis (Ay, Daronne)
- observatoire du patrimoine religieux
- Site officiel de la commune de Saint-Symphorien de Mahun
- « Croix de Saint-Symphorien-de-Mahun », notice no PA00116805, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PM07000251, base Palissy, ministère français de la Culture
- « MATP - Cahier 129 - Un village du Haut-Vivarais Saint-Symphorien-de-Mahun », sur www.memoire-ardeche.com (consulté le )