Accueil🇫🇷Chercher

Église Saint-Sylvestre-et-Sainte-Colombe de Colombiers

L'église Saint-Sylvestre et Sainte-Colombe de Colombiers est une église romane située à Colombiers, dans le département français de l'Hérault et la région Occitanie.

Église Saint-Sylvestre-et-Sainte-Colombe de Colombiers
Image illustrative de l’article Église Saint-Sylvestre-et-Sainte-Colombe de Colombiers
Présentation
Culte Catholique romain
DĂ©dicataire Saint Sylvestre et Sainte Colombe
Type Église
Rattachement Diocèse de Montpellier
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement HĂ©rault
Ville Colombiers
CoordonnĂ©es 43° 18′ 52″ nord, 3° 08′ 19″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : HĂ©rault
(Voir situation sur carte : HĂ©rault)
Église Saint-Sylvestre-et-Sainte-Colombe de Colombiers
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Sylvestre-et-Sainte-Colombe de Colombiers

Un premier lieu de culte a été bâti ici sur la butte proche de l’antique chemin de terre qui précéda la Voie Domitienne. Sa date d’implantation précise est inconnue, sans doute à l’époque paléochrétienne.

L’église a ainsi traversé trois périodes : paléochrétienne (wisigothique), romane et moderne, sans jamais être délaissée en tant que lieu de culte. Elle a subi de nombreux remaniements, notamment au XIXe siècle.

En 1987, sous l’impulsion passionnée du Père Itié, prêtre de la paroisse, avec la participation matérielle et financière de la municipalité et celle de bénévoles, l’édifice fut dégagé de ses multiples ajouts pour retrouver la simplicité et l’unité d’un lieu propice à la méditation.

L’église paléochrétienne

Autel wisigothique de l'Ă©glise Saint-Sylvestre-et-Sainte-Colombe

De surface réduite, elle occupait le chœur actuel. Les vestiges en sont les deux chapiteaux à crochets et l’autel wisigothique classé monument historique.

Les fouilles de l’antique cimetière ont mis au jour plusieurs tombes à lauze et des sarcophages dont le mieux conservé, dit à acrotères, est exposé au fond de l’église.

L’église romane (Fin du Xe au XIIe siècle)

Elle présente une abside située à l’est comme il se doit, implantée sur l’abside primitive. L’appareil en pierres blondes, petit et régulier, est admirable et mérite d’être vu « côté cour », à l’arrière de l’église.

L’ensemble est de style « lombard ». Notons le rythme des arcatures jumelles en plein cintre, les arcs prolongés par des bandes lombardes, le fin cordon de billettes.

L’abside est percée de trois ouvertures dites oculi, toutes remaniées. Une seule absidiole : la fragilité du terrain a-t-elle rendu impossible la construction d’une deuxième ? La présence d’un contrefort le laisse supposer.

Les dernières fouilles ont mis au jour les fondations de l’église romane, révélant un sanctuaire moins profond que l’actuel.

La signature lombarde et la voûte de travée de chœur en arc brisé donnent la datation de l’ensemble : fin du XIe et XIIe siècle.

L’église « moderne »

Au XVIIe siècle, un clocher très haut, surmonté d’une flèche de plus de trois mètres, porte soucis dès le début. En 1782 des réparations s’avèrent nécessaires ; elles sont l’œuvre d’un maçon qui a inscrit son nom dans un cartouche ceint de pierres noires : maître Cardos, de Nissan.

En 1855, la foudre y met le feu, mobilisant la population. On supprime la flèche recouverte de belles terres cuites et on ramène l’ensemble à un aspect plus modeste.

En 1868, on agrandit l’église jugée trop réduite pour l’époque. On repousse les murs sans respecter l’appareillage ancien, on décore à la fresque. On pose les vitraux en faisant appel au maître verrier Gesta de Toulouse.

Les colonnes de la nef sont en monolithe de granit poli, surmontées de chapiteaux à feuilles d’acanthe et pommes de pin, œuvres de maître Razimbaud de Béziers.

Parmi le mobilier sont assez remarquables :

  • Les fonts baptismaux mĂ©diĂ©vaux.
  • Dans la chapelle nord, une belle vierge en marbre blanc du XVIIIe.
  • Les vitraux : sur le bas-cĂ´tĂ© Sud, saint Sylvestre, sainte Philomène ; sur le bas-cĂ´tĂ© Nord, la Vierge immaculĂ©e, saint François Xavier ; au centre du porche, l’Assomption de la Vierge. Et le plus remarquable de tous : la grande rosace Ă  cinq lobes avec la Vierge Ă  la chaise d’après RaphaĂ«l.
  • Le vitrail central de l’abside est tout rĂ©cent (1992). Ĺ’uvre de Colette Vidal et Josiane Joyeux de Maraussan, il figure une colombe dĂ©diĂ©e Ă  sainte Colombe, patronne de l’église.
  • Un rouleau Ă  dĂ©piquer le blĂ© servant de support Ă  une belle croix de procession du XIXe siècle.
  • Une pierre tombale derrière l’autel, en marbre blanc, au nom de Victoire de Barbier, nĂ©e de JessĂ©e, fille du baron de la Constituante de Paris, habitant le château de Colombiers.
  • Le grand tableau assez anachronique, Ĺ“uvre d’un peintre toulousain du XIXe siècle, reprĂ©sentant saint Sylvestre, patron titulaire de cette Ă©glise, après sainte Colombe, sacrant l’empereur Constantin, lequel fit l’unitĂ© des empires d’Orient et d’Occident.
  • Au fond de l’édifice, une stèle funĂ©raire d’époque romaine, portant l’inscription « Ă  ma mère Octavia ».
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.