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Église Saint-Saturnin de Chanteuges

L'église Saint-Saturnin, dite aussi église Saint-Marcellin est un édifice catholique qui se dresse sur le territoire de la commune française de Chanteuges, dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il s'agit de l'ancienne église abbatiale du prieuré de Chanteuges.

Église Saint-Saturnin de Chanteuges
Présentation
Type
Diocèse
Religion
Patrimonialité
Localisation
Localisation
Coordonnées
45° 04′ 22″ N, 3° 32′ 02″ E
Carte

Localisation

L'église est située sur la commune de Chanteuges, dans le département français de la Haute-Loire.

Description

Statue de Jésus dans le prieuré de Chanteuges.
Statue de Jésus dans le prieuré de Chanteuges.

L'église abbatiale, dont le clocher est contemporain des travaux entrepris par l'abbé de La Chaise-Dieu, Jacques de Saint-Nectaire[1], est dépourvue de transept[2]. Chacun des trois vaisseaux s'ouvre sur une abside. La nef compte deux portails, l'un sur la façade occidentale, l'autre sur la troisième travée du bas-côté nord. Ils sont dépourvus de tout décor sculpté majeur. Le portail d'entrée ouest est bordé par un tore extradossé d'un rouleau ainsi que par des colonnettes encastrées dans un angle de la maçonnerie. Il devait être précédé d'un avant-porche, aujourd'hui disparu. L'entrée est surmontée par une vaste baie ogivale. Quant au portail nord, de nos jours muré, il permettait l'accès des religieux directement des bâtiments claustraux à l'église. Il est encadré de plusieurs tores et rouleaux alternés de colonnettes engagées dans les piédroits ou encastrées dans un ressaut de la maçonnerie. À noter la présence d'un cordon à billettes et d'impostes à damiers qui rehausse sa structure[3]. La façade méridionale de l'église présente un ensemble de fenêtres aux décors similaires. Celles du haut-vaisseau et du bas-côté sont incorporés dans une arcature enveloppant les trilobes[note 1][4].

À l'intérieur, les baies sont encadrées de colonnettes. La plupart des chapiteaux font référence à l'Antiquité : sirènes, hommes nus empoignant des végétaux, porte-brebis, aigles aux ailes déployées, et oiseaux picorant. Les chapiteaux figurés ne représentent que 14 des 62 chapiteaux qui constituent le décor sculpté[5], les chapiteaux végétaux sont les plus nombreux et dérivent du corinthien.

Les voûtes d'arêtes des bas-côtés sont d'origine. Les chapiteaux imagés, qui rappellent ceux de la basilique Saint-Julien de Brioude et de l'abbaye de Mozac[note 2], dont un chapiteau où est figuré le thème du porteur d'agneau ou du mouton, symbole d'humilité et représentant également le Christ et les croyants, et un autre, l'avarice ou la condamnation des pratiques usuraires (un personnage à la bourse bien garni est entouré de deux vouivres, préposées à la garde d'un trésor)[4], sont parmi les plus beaux du Haut-Allier. Ils ont été attribués au meilleur sculpteur de la basilique Saint-Julien de Brioude. D'autres chapiteaux peuvent être rapprochés de ceux de l'église Saint-Georges de Saint-Paulien[7].

Protection aux monuments historiques

L'église est classé au titre des monuments historiques par liste de 1840[8].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. On retrouvent fréquemment ce type de décor sur les murs extérieurs des édifices en Auvergne et dans le Velay.
  2. Les chapiteaux de l'abbaye de Mozac doivent dater de 1080, environ[6].

Références

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Prieuré de Chanteuges » (voir la liste des auteurs).
  1. Mègemont 2022, p. 75.
  2. Laurence Cabrero-Ravel, « Saint-Marcellin de Chanteuges : un monument clé dans l'histoire de l’art roman auvergnat », Cahiers de la Haute-Loire : revue d'études locales,‎ , p. 7-42.
  3. Marc Mègemont, « Chanteuges une fondation issue du renouveau bénédictin », Moyen Âge, no 131,‎ novembre-décembre 2022, janvier 2023, p. 73 (ISSN 1276-4159).
  4. Mègemont 2022, p. 77.
  5. J. Baschet, JC Bonne et PO Dittmar, « la sculpture en son lieu », .
  6. Jean Wirth, « Remarques sur la fabrication des chapiteaux romans », in Études d'histoire de l'art offertes à Jacques Thirion - Des premiers temps chrétiens au XXe siècle, École des Chartes, 2001, p. 126. (ISBN 2-900791-44-8) Lire en ligne.
  7. Congrès archéologique de France. 133e session. Velay. 1975, Société française d'archéologie, Paris, 1976, p. 508.
  8. « Église Saint-Saturnin », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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