Église Saint-Maurice de Chinon

L'église est située le long de la rue Haute-Saint-Maurice, sur une terrasse en contrebas de cette dernière, en-dessous du château de Chinon. Cette rue, dans la partie occidentale de la vieille ville, constitue au Moyen Âge le principal axe est-ouest de Chinon, parallèle à la Vienne[2].

l'église est construite au XII^e siècle en remplacement d'un édifice du X^e siècle. Dès la fin du XII^e siècle elle est prolongée par un chœur et une chapelle est ajoutée au nord. Au XV^e siècle la flèche du clocher est édifiée et c'est au sud qu'une chapelle est construite et enfin, un siècle plus tard, un bas-côté est ajouté le long du côté sud de la nef[3].

L'église est classé comme monument historique par décret du 22 octobre 1913[1].

Au XXI^e siècle, l'église Saint-Maurice est, au côté de l'église Saint-Étienne, l'une des églises paroissiales qui se trouvent sur le territoire communal de Chinon[4].

Vue intérieure de la nef.

La nef, qui conserve dans son mur septentrional quelques vestiges de l'église du X^e siècle, se compose de trois travées égales sur plan carré[5]. Son architecture aux voûtes très bombées, est caractéristique du style dit gothique de l'ouest[3] et tranche avec le style plus complexe de son bas-côté méridional[5].

Le clocher, au nord-est de la nef du XII^e siècle, est épaulé à sa base par de puissants contreforts. Chacune de ses faces est éclairée par deux étages de baies géminées, excepté à l'ouest où elles sont murées[5].

Les vitraux d'origine, détruits par des bombardements allemands sur le pont sur la Vienne le 29 août 1944, sont remplacés par des vitrages modernes[3] dessinés par Théo Hanssen et réalisés par un atelier d'Orléans[6].

L'église abrite une statue de Jeanne d'Arc, due à Jules Déchin en 1900, représentant une jeune femme modeste, loin des figurations de la guerrière flamboyante[7].