Église Saint-Dizier de Saint-Dizier-l'Évêque

Un premier oratoire est mentionné dès 727 par une charte de l'abbaye de Murbach[1]. Cet oratoire était le lieu d'inhumation de saint Didier de Rennes, prélat du VII^e siècle, assassiné dans les environs de Saint-Dizier-l'Évêque. Une nouvelle église est construite en 1041 et consacrée par l'archevêque de Besançon, Hugues 1^er[2]. L'église est ensuite remaniée aux XVI^e, XVIII^e et XIX^e siècles.

En 1881, une crypte est construite pour accueillir le caveau de saint Dizier[2].

L'église Saint-Dizier fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 6 janvier 1926[3].

Les dégâts apportés à l'abside du chœur en juin 1940 donnent l'occasion au verrier d'art Jacques Bony en 1947 d'imaginer et réaliser trois vitraux[4].

L'église fait partie du regroupement de paroisses Sainte Anne qui est rattachée au diocèse de Belfort-Montbéliard[5].

Tombeau de saint Dizier, dit la "Pierre des fous".

L'église renferme de nombreux éléments mobilier remarquables[6]. Parmi ceux-ci, plusieurs sarcophages en pierre, dont l'un serait le tombeau de saint Dizier (VII^e siècle, classé à titre objet en 1931)[7], un autre appelé la "Pierre des fous", est réputé avoir des vertus curatives[8] (X^e siècle, classé à titre objet en 1931)[9] - [10], que complètent deux autres sarcophages des VI^e et VII^e siècles[11] - [12]. La réputation de thaumaturge de saint Dizier et de ses reliques est à l'origine d'un pèlerinage thérapeutique pour les maladies mentales qui perdure jusqu'au milieu du XIX^e siècle[13].

Les autels en pierre datent du XII^e siècle[14].

L'église possède deux cloches en bronze datés de 1767 et 1772, classées à titre objet en 1942[15] - [16], des fonts baptismaux du XVIII^e siècle, ainsi que plusieurs objets processionnels (reliquaires, calice, patène, porte cierges...) protégés à titre objet des monuments historiques.