Église Saint-Benoît de Feuges
L'église Saint-Benoît est une église située à Feuges, en France[1].
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48° 23′ 48″ N, 4° 06′ 22″ E |
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Description
Placée sous le vocable de saint Benoît, elle a une nef rectangulaire, le sanctuaire et le chœur sont inscrits dans un autre rectangle plus étroit.
Mobilier
Parmi son mobilier, il est à noter, le Christ en Croix de l'église[2] en bois polychrome, classé Monument Historique le ; il était exposé lors de Le Beau XVIe Siècle qui se déroulant en l'église Saint-Jean-du-Marché de Troyes. Une Marie à l'Enfant[3], statue en chêne, une autre[4] en bois polychrome, une troisième[5] qui est la plus ancienne car daté du XIVe siècle en calcaire polychrome. Des fonts baptismaux[6] dont la cuve en calcaire est octogonale, entourés de pavements[7] décorés d'écritures comme "vive le roi".
Historique
Ancienne paroisse du Grand doyenné de Troyes, elle fut à la présentation du prieur de Fleury ou de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire mais à la collation de l'évêque. Elle est du XIIe siècle, ayant subi quelques remaniements et rénovations, dont la dernière était en 2008.
L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1972[1].
Appréciation
Augustin Cochin, à qui il fut donné de visiter le pays de Feuges vers 1910, fit à propos de la statue du Christ le commentaire suivant dans une lettre à son père Denys Cochin :
« Michel-Ange n’est qu’un gros hanneton près des gens qui faisaient la Madeleine de Chaource, la saint Madeleine de Troyes, le Christ de Saint-Nizier, le Christ de Feuges surtout ; des gens aussi forts que lui, et tellement mieux appris, maîtres de leurs moyens, dominant leur science au point de faire oublier, au lieu de vous la jeter à la figure comme un parvenu ses écus. Mais voilà, ils avaient la foi, et les grandes idées qui donnent un emploi à ces moyens-là, dont les Italiens n'avaient que l’usage. Je me suis levé à quatre heures dimanche pour aller voir le Christ de Feuges, par le tortillard d’Arcy, et encore une heure et demie à pied dans les chemins de terre, à travers les friches de craie et de petits pins noirs : un pays désolé et superbe. C’est là, au milieu d’un méchant hameau délabré, dans une vieille petite église abandonnée, qu’on trouve un chef-d’œuvre qui saisit autant que le saint. François de Florence — bien mieux qu’une « œuvre d’art » — un Christ de grandeur naturelle, peint du temps et de la façon de notre saint Mammès : une vraie apparition. Il n’y a plus de messe à Feuges, parce qu’il n’y a plus de curés dans ce pays-ci, ni de chrétiens. Mais je suis sûr que les gens des musées s’écartent d’instinct quand ils voient cette figure, et reprennent leur auto sans mot dire : ce n’est pas là un article pour eux, et le fait est qu’il reste là tout seul, avec les chauves-souris, dans son église qui croule. C’est encore mieux ainsi[8]. »
Annexes
Liens internes
Références
- « Église », notice no PA00078112, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « statue », notice no PM10000814, base Palissy, ministère français de la Culture
- « statue », notice no PM10004821, base Palissy, ministère français de la Culture
- « statue », notice no PM10004820, base Palissy, ministère français de la Culture
- « statue », notice no PM1000813, base Palissy, ministère français de la Culture
- « fonts baptismaux », notice no PM10000816, base Palissy, ministère français de la Culture
- « carreaux de pavements », notice no IM10013072, base Palissy, ministère français de la Culture
- Augustin Cochin, la Machine révolutionnaire : Œuvres, Paris, Taillandier, , 687 p., p. 591-592. Saint Mammès : statuette ancienne en bois, appartenant à Denys Cochin (note no 42 du préfacier et annotateur Patrice Gueniffey, p. 669).