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Église Notre-Dame de Crouzilles

L'église Notre-Dame de Crouzilles est une église paroissiale de culte catholique dans la commune de Crouzilles, dans le département français d'Indre-et-Loire.

Église Notre-Dame de Crouzilles
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse Notre-Dame-en-Bouchardais (d)
Construction
XIIe au XVIe siècle
Religion
Patrimonialité
Logo monument historique ClassĂ© MH (1921, abside),
Logo monument historique Inscrit MH (1953, Ă©glise)[1]
Coordonnées
47° 07′ 27″ N, 0° 27′ 35″ E
Localisation sur la carte de l’Indre-et-Loire
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L'église est construite au XIIe siècle mais plusieurs fois remaniée jusqu'au XVIe siècle. Son abside est classée comme monument historique en 1921 avant que la totalité de l'édifice ne soit inscrit en 1953.

Localisation

L'église trouve au centre du bourg de Crouzilles ; sa nef s'ouvre à l'ouest et son chœur est tourné vers l'est[2].

Histoire

Des travaux de réfection du chevet de l'église, conduits au début des années 2000, mettent au jour des sarcophages du VIIe siècle indiquant une fonction religieuse précoce du lieu[3]. L'église est mentionnée pour la première fois en début du XIIe siècle mais son architecture est reprise au XIIIe siècle[4]. Les murs gouttereaux de la nef sont surélevés et celle-ci est voûtée[1].

Au XVIe siècle, la voûte du chœur est refaite[5] l'absidiole du bras sud du transept reconstruite[1] ; un appentis est ajouté sur toute la longueur du mur gouttereau nord[4].

L'édifice est partiellement restauré en 1891[4].

L'abside de l'église est classée comme monument historique par arrêté du et le reste de l'édifice est inscrit par arrêté du [1].

Description

Architecture

L'église, en forme de croix latine, comporte une nef simple avec un appentis contre son mur nord, un transept sur la croix duquel est élevé le clocher et dont chacun des deux bras porte une absidiole et un chœur terminé par une abside[4].

La nef comporte trois travées éclairées par de petites fenêtres en plein cintre[2] et voûtées en ogives dont les clés sont sculptées de personnages. Elle s'ouvre à l'ouest par un portail à trois rangs de moulures en plein cintre. Ce dernier est encadré de solides contreforts creusés d'une niche abritant une statue et il est surmonté d'un baie géminée en plein cintre dont l'une des fenêtres est murée[4].

Le transept possède une croisée voûtée de quatre arcades brisées. Chacun de ses deux bras possède une absidiole ouverte dans son mur orientale. l'absidiole nord, d'origine, semi-circulaire, est voûtée en cul-de-four. L'absidiole sud est reconstruite sur plan carré. La croisée du transept est surmonté du clocher, bas et doté d'une arcature aveugle sur chacune de ses quatre faces, épaulé de contreforts à chaque angle et qui se termine par une toiture en pyramide[1].

Le chœur, d'une travée unique, se termine par une abside à cinq pans soutenue par des contreforts massifs[4]. Transept et chœur ne sont pas dans l'axe exact de la nef[2].

  • Portail.
    Portail.
  • Baie gĂ©minĂ©e au-dessus du portail.
    Baie géminée au-dessus du portail.
  • Bras sud du transept.
    Bras sud du transept.
  • Vue intĂ©rieure du chĹ“ur.
    Vue intérieure du chœur.


Mobilier et décor

Deux statues occupent des niches ménagées dans les contreforts de part et d'autre du portail ; elles ont été mutilées à la Révolution française. Cinq autres statues, à l'intérieur de l'église, sont datées du XIIe siècle[6]. La corniche de l'abside du chevet et de l'absidiole nord du transept ont conservé la plupart de leurs modillons sculptés d'origine[3]. Largement dissimulée par un plafond moderne, une peinture religieuse du XVe siècle dont le thème ne peut être identifié se déroule comme une frise à la base du clocher[7].

Un tableau peint par Enrico Bon en 1896 représente La Donation du rosaire[8]. Neuf verrières, dont sept d'entre elles représentent des scènes bibliques, ornent les baies de l'église ; datées du dernier quart du XIXe siècle, elles sont dues aux ateliers Lobin et Fournier Clément[9]. Un espace clos d'une grille est réservé aux fonts baptismaux, dont une cuve sur pied en calcaire blanc de la seconde moitié du XIXe siècle[10].

Plusieurs objets du culte (pavillon de ciboire[11], chasuble[12]) ainsi que trois chandeliers offerts par Napoléon III[13] font partie du mobilier conservé dans l'église[14].

  • Modillons du chevet.
    Modillons du chevet.
  • Statue Ă  gauche du portail.
    Statue Ă  gauche du portail.
  • Statue Ă  droite du portail.
    Statue Ă  droite du portail.
  • La Donation du rosaire (Enrico Bon).
    La Donation du rosaire (Enrico Bon).
  • Saint Michel terrassant le dragon.
    Saint Michel terrassant le dragon.
  • Fonts baptismaux.
    Fonts baptismaux.


Notes et références

Pour en savoir plus

Bibliographie

  • Jean-Mary Couderc (dir.), Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, CLD, , 967 p. (ISBN 2-8544-3136-7).
  • Jean-Luc Flohic (dir.), Patrimoine des communes d'Indre-et-Loire, t. I, Paris, Flohic, , 1408 p. (ISBN 2-8423-4115-5).
  • Robert Ranjard, La Touraine archĂ©ologique : guide du touriste en Indre-et-Loire, Mayenne, Imprimerie de la Manutention, (rĂ©impr. 1986), 3e Ă©d., 733 p. (ISBN 2-8555-4017-8).
  • Dossier d'inventaire numĂ©risĂ©

Articles connexes

Liens externes

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