Ădouard Nganga
Ădouard Nganga est un artiste congolais[1].
Biographie
Enfance, éducation et débuts
Edouard Nganga naĂźt Ă Kinshasa, de parents Mfoalistes (Brazzavillois) alors LĂ©opoldville, le [2]. C'est Ă Mfoa ( Brazzaville) que Mrs. Edouard Nganga a rendu l'Ăąme le 7 Juin 2020.
cĂ©lĂšbre chanteur et auteur-compositeur sâest Ă©teint le dimanche 7 juin 2020, au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B). Il Ă©tait ĂągĂ© de 87 ans.
Flash-back sur la vie de ce virtuose qui a marquĂ© dâune pierre blanche lâhistoire de la musique des deux rives du fleuve Congo.
Fils unique, câest Ă LĂ©opoldville, actuelle Kinshasa, capitale de la RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo, quâEdo Ganga a vu le jour, le 27 octobre 1933.
Lâartiste a fait ses Ă©tudes Ă lâĂ©cole primaire de la Grande Ă©cole de Poto-Poto, le troisiĂšme arrondissement de la capitale.
AprĂšs son Certificat dâĂ©tudes primaires Ă©lĂ©mentaires (CEPE), son grand-pĂšre, Ganga Edouard, instituteur, lâaiguille Ă lâEcole professionnelle de lâAfrique Equatoriale Française, (actuelle LycĂ©e technique du 1er Mai), pour quâil devienne un ouvrier qualifiĂ©. Alors que lui-mĂȘme voulait marcher dans le sillage de son homonyme.
En 1953, il obtient son Certificat dâAptitude professionnelle (CAP) de menuiserie industrielle.
La mĂȘme annĂ©e, il participe Ă un concours de circonstance comme percussionniste Ă lâenregistrement au studio Opika de Kinshasa de la cĂ©lĂšbre chanson ââParafifiââ.
En 1954, Edo est embauché comme dessinateur-traceur dans une société industrielle de bois, au port de Mpila.
La mĂȘme annĂ©e, il fonde lâun des premiers orchestres de Brazzaville, le Negro Jazz, avec des amis comme Nino Malapet, et Kaba Joseph (journaliste de Radio Brazzaville, chef dâorchestre). Cet ensemble musical signe un contrat avec Emile Faignond leur permettant de jouer au Bar Faignond, Ă Poto-Poto. Câest dans ce groupe quâil signe lâhymne Ă lâamour ââAimĂ© wa bolingoââ, enregistrĂ© Ă Kinshasa (Editions Loningisa).
Le 6 juin 1956, le chanteur est parmi les fondateurs de lâOK Jazz, avec Loambo Makiadi ââFrancoââ, Vicky Longomba, De La lune, Desoin, etc. Un groupe quâil quitte en 1959, pour rentrer au bercail. Le 15 aoĂ»t de cette mĂȘme annĂ©e, avec Nino Malapet, Loubelo De Lalune, CĂ©lestin Kouka, ils portent sur les fonts baptismaux, au bar Faignond, lâorchestre les Bantou.
En 1962, Essous et Delalune repartent incognito Ă Kinshasa finaliser les enregistrements quâils avaient entamĂ©s.
En 1964, avec le rapatriement des Africains et particuliÚrement des Congolais de Kinshasa, les deux artistes reviennent à Brazzaville, pendant que les Bantous étaient en tournée à Douala, au Cameroun.
Edo, qui nourrissait lâambition dâaller enregistrer en France, finit par rĂ©intĂ©grer les Bantous.
En 1973, cet orchestre connaĂźt une vague de dĂ©parts: CĂ©lestin Kouka, Pamelo Mounkâa et Kosmos Moutouari fondent lâorchestre Le Peuple, le trio Cepakos, tandis quâEdo Ganga, Ange Linaud, Bitsikou ThĂ©o et Passi Ngongo Mermans, crĂ©ent ââLes Nzoiââ. «Nous, Les Nzoi, on sâĂ©tait organisĂ©. Il y a un ami de Dolisie, Makosso Lenoir, qui mâavait proposĂ© de travailler avec lui dans la gestion de la boucherie ââProdelââ. CâĂ©tait en 1975. En 77, je suis reparti Ă Brazzaville. CĂ©lestin Kouka que jâai amenĂ© dans lâOK Jazz me propose de le rejoindre dans Le Peuple. Ce que jâai acceptĂ©, volontiers (...) Et puis, finalement, je suis reparti dans les Bantous. Nous sommes allĂ©s au festival de la jeunesse Ă Cuba (âŠ) AprĂšs, en 1990, jâai rĂ©intĂ©grĂ© les Bantous qui sont le socle», nous confiait-il, en 2014, dans son bureau, quand il occupait les fonctions de conseiller aux arts des scĂšnes et Ă la promotion des artistes de Jean-Claude Gakosso, alors ministre de la Culture et des arts.
Le 15 aoĂ»t 2019, Edo Ganga, qui fut dĂ©putĂ© Ă lâAssemblĂ©e nationale populaire oĂč il reprĂ©sentait les artistes, a Ă©tĂ© Ă©levĂ© au grade de Commandeur dans lâordre du mĂ©rite congolais par le PrĂ©sident Denis Sassou-Nguesso. CâĂ©tait Ă lâoccasion de la cĂ©lĂ©bration du 59e anniversaire de lâindĂ©pendance du Congo.
Paul Soni Benga, ancien directeur gĂ©nĂ©ral de la chaĂźne Digital radio-tĂ©lĂ©vision (DRTV), lui avait consacrĂ© un film documentaire de 120 minutes: «Nganga Edo, le dernier des Bantous de la capitale», Ă lâoccasion de la cĂ©lĂ©bration des 60 ans de la crĂ©ation de lâorchestre «Les Bantous de la Capitale».
CarriĂšre
Menuisier de formation, sa passion pour la musique l'incite, en 1954, Ă crĂ©er le groupe âNĂ©gro Jazzâ avec dâautres artistes. Il est cofondateur de l'OK Jazz et des Bantous de la capitale[3].
Notes et références
- (en) AfricaNews, « Famous Congolese music star Edouard Nganga dies at 87 », sur Africanews, 2020-06-09cest17:00:00+02:00 (consulté le )
- « Nganga Edo, derniĂšre flamme des Bantous de la Capitale, sâest Ă©teint », sur VOA (consultĂ© le )
- Le Point Afrique, « Nganga Ădo, le doyen de la musique congolaise, n'est plus », sur Le Point, (consultĂ© le )
- « Lâauteur-compositeur et artiste-musicien congolais Edouard Nganga, alias Nganga Edo, est mort ce dimanche Ă lâĂąge de 87 ans », sur RFI, (consultĂ© le )