Édouard-Émile Violet
Émile Édouard Châne dit Édouard-Émile Violet, né le à Mâcon (Saône-et-Loire) et mort le à Perpignan (Pyrénées-Orientales)[1], est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur de cinéma français.
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(à 74 ans) Perpignan |
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Il a principalement travaillé dans les années 1910 et 1920, avant de se retirer du milieu du cinéma après l'arrivée du parlant.
Biographie
En juillet 1919, Édouard-Émile fonde avec M. J. Ollendorff l'entreprise Les Films Lucifer[2]. Son premier film au sein de cette entreprise fut la comédie amoureuse Papillons[3].
En 1918, il écrit un article très critique vis-à-vis du cinéma français dans le journal Paris-midi[4][5]. Deux ans plus tard, il change son discours face aux efforts de la cinématographie française[5].
En juin 1922, Édouard-Émile achète les droits cinématographies du livre Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde[6]. Cependant, il ne réalisera jamais ce projet.
L'entreprise Les Films Lucifer est dissolue le 28 décembre 1922[7].
En mars 1923, Georges Clemenceau visite le tournage du film Le Voile du Bonheur qui est tiré de sa pièce du même nom. Une photographie représentant l'ancien premier ministre du Conseil, le compositeur Charles Pons et Édouard-Émile sera faite à cette occasion[8]. Plus tard dans l'année, il commence à apprendre l'anglais pour son film La Bataille[9].
En juillet 1924, son père décède[10].
Mort
Édouard-Émile se pend à la porte de son appartement à Perpignan le 4 janvier 1955. Il était alors atteint d'une maladie incurable[11].
Filmographie
Acteur
- 1915 : Le Baiser de la sirène
- 1916 : Dernier amour de Léonce Perret : Marquis de Suberville
- 1917 : Conscience de péones
- 1917 : Renoncement
- 1917 : Le Roman d’une phocéenne
- 1917 : L’Impossible aveu
- 1923 : La Bataille : Gaspard
Réalisateur
- 1916 : Le Consentement de la marquise
- 1916 : L’Héritier des Dagobert
- 1916 : Les Six petits cœurs des six petites filles
- 1916 : Fantaisie de milliardaire
- 1917 : Aline ou la double vie
- 1917 : Songe d’un mois d’été
- 1917 : La Grande vedette
- 1917 : Le Jupon
- 1917 : Rita
- 1917 : Lucien, Lucette
- 1917 : Lucien, son chien et sa belle-mère
- 1917 : Lucien est emballé
- 1918 : Ce bon Lucien
- 1918 : Lucien cherche un enfant
- 1918 : Lucien n’aime pas flirter
- 1918 : Lucien transfusé
- 1918 : Lucien cambriolé, cambrioleur
- 1918 : Serpentin a tort de suivre les femmes
- 1918 : La Nouvelle Aurore
- 1919 : La Main
- 1920 : Papillons
- 1920 : Tue-la-mort
- 1920 : Li-Hang le cruel
- 1920 : Les Mains flétries
- 1920 : L'Accusateur
- 1921 : L'Épingle rouge
- 1921 : L'Auberge coréalisé avec Émile-Bernard Donatien
- 1922 : La Ruse
- 1922 : Les Hommes nouveaux coréalisé avec Émile-Bernard Donatien
- 1923 : Le Voile du bonheur
- 1923 : La Bataille avec l'actrice Gina Palerme
- 1924 : Le Roi du cirque (Max, der Zirkuskönig) coréalisé avec Max Linder
Assistant-réalisateur
Distinctions
- Officier de l'Instruction publique (arrêté du ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts du )[12]
Notes et références
- Archives de Saône-et-Loire, commune de Mâcon, acte de naissance no 446, année 1880 (page 91/104) (avec mention marginale de décès)
- Chinemos 1919.
- Lion 1919.
- Violet 1920.
- Florange 1920.
- Comoedia 1922.
- Druhot 1923.
- Croze 1923a, p. 1.
- Croze 1923b.
- Comoedia 1924.
- J. P. 1955.
- Journal officiel, 13 mars 1911, p. 1972, lire en ligne sur Gallica. Il était alors directeur de théâtre à Lyon.
Voir aussi
Bibliographie
- Anonyme, « Oscar Wilde à l'écran », Comoedia, , p. 3 (lire en ligne)
- Anonyme, « Ceux qui s'en vont », Comoedia, , p. 2 (lire en ligne)
- Chinemos, « Échos du cinéma », L’Écho de France, (lire en ligne)
- J.-L. Croze, « "Le Voile du Bonheur' », Comoedia, 24 mars 1923a, p. 1 et 4 (lire en ligne)
- J.-L. Croze, « Sessue Hayakawa et Tsuru Aoki viendront-ils en France pour tourner "La Bataille" ? », Comoedia, 14 juin 1923b, p. 3 (lire en ligne)
- L. Druhot, « Dissolution de société », Le Journal du film, , p. 16 (lire en ligne)
- Jacques Florange, « Cinéma : Opinions sur le Cinéma », Paris-midi, , p. 2 (lire en ligne)
- Éric Le Roy, Édouard-Émile Violet ou l'envers du paradis, Archives, 1995.
- Roger Lion, « Le Cinéma », L’Écho de France, , p. 3 (lire en ligne)
- J. P., « Le dernier metteur en scène de Max Linder meurt à Perpignan », Combat, , p. 2 (lire en ligne)
- Émile-Édouard Violet, « Cinéma : Opinions sur le Cinéma », Paris-midi, , p. 2 (lire en ligne)