L’École nationale des sports de montagne (ENSM), dont le siège est à Chamonix-Mont-Blanc, est l'école française de référence dans le domaine des sports de montagne. Elle est notamment l'école de formation des guides de haute montagne, des moniteurs de ski et des pisteurs-secouristes. Elle est installée sur deux sites, l'un à Chamonix et l'autre à Prémanon.
Sommaire
Histoire
Il semble que l’École nationale du ski et de l'alpinisme (ENSA) tire son origine du premier centre de formation de chefs de cordée, le collège des Praz, créé en 1942 notamment par le guide Marcel Bozon[1].
En 1943, est créée l’'École nationale de ski à L'Alpe d'Huez. En 1945, elle est implantée à Val d'Isère, puis, en 1947, à Chamonix-Mont-Blanc où elle devient l’École nationale du ski et de l’alpinisme (ENSA) [2].
L’École nationale de ski de fond et de saut (ENSFS) est créée quant à elle sur le site de Prémanon en 1969. Elle devient le Centre national de ski nordique et de moyenne montagne (CNSNMM) par le décret du qui la rattache au Centre régional d'éducation populaire et de sport de Franche-Comté (CREPS), puis à l'École nationale des sports de montagne (ENSM) en .
En 2009, le CREPS de Franche-Comté est dissous et le Centre national du ski nordique est rattaché à l'École nationale du ski et de l'alpinisme. En 2010, l'ensemble formé par les deux sites forme l’École nationale des sports de montagne[3].
Statuts et organisation
L'ENSM est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du ministère des Sports. Le directeur général de l'école et les directeurs des deux sites sont nommés par le ministère de tutelle. Le conseil d'administration de l'ENSM comprend 28 membres, dont dix membres de droit, neuf siégeant en raison de leur compétence (partenaires fédéraux et associatifs, personnalités qualifiées) et neuf membres élus au sein de l'établissement. Un conseil d'orientation est créé pour chacun des deux sites.
Selon ses statuts, l'ENSM a reçu de l'État la mission de former et de perfectionner l'encadrement des métiers sportifs de la montagne, conduire des études et analyses dans le domaine de la sécurité en montagne, contribuer à l'entraînement des sportifs de haut-niveau, contribuer à la santé des sportifs.
Accès des femmes à la profession de guide de haute montagne
En 1983, Martine Rolland est la première femme en France guide de haute montagne. En 2017, six femmes sur une promotion de cinquante stagiaires accèdent à la profession ; ainsi, c'est la première fois en France qu'autant de femmes obtiennent la médaille de guide : on dénombre alors trente femmes guides de haute montagne sur 1 800 professionnels[4].
Formations dispensées à l'ENSM
- guide de haute montagne
- moniteur de ski alpin
- moniteur de ski nordique
- moniteur de ski nordique spécialisé en entraînement
- accompagnateur en moyenne montagne
- pisteur-secouriste
- moniteur de vol libre (parapente ou deltaplane)
- formation canyonisme pour les guides de haute montagne
- formation cyclisme mention VTT pour les accompagnateurs, etc.
- animateur course d'orientation
- recyclages
Références
- L'histoire des Ravanel et des Bozon
- Chronologie de l'ESF
- Décret n° 2010-1378 du 12 novembre 2010 relatif à l'École nationale des sports de montagne
- « Guide de haute montagne, une profession qui se féminise ? », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- École du ski français
- Jeunesse et Montagne
- Sport en Pays de Savoie
- Centre national d’instruction de ski et d’alpinisme de la gendarmerie
- École militaire de haute montagne
- Cursus BEES ski alpin