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École néoplatonicienne d'Alexandrie

L'école néoplatonicienne d'Alexandrie est un courant dans le mouvement du néoplatonisme, qui regroupe, à Alexandrie, divers néoplatoniciens depuis le début du Ve siècle jusqu'au milieu du VIIe siècle, jusqu'à la conquête arabe en 640.

Historique

On peut mentionner parmi les grandes figures de cette école :

Il ne faut pas confondre avec :

  1. l'école philologique d'Alexandrie, illustrée par Aristarque de Samothrace, cinquième bibliothécaire du Musée d'Alexandrie (217-143 av. J.-C.) ;
  2. le moyen-platonisme ou platonisme éclectique, défendu par Eudore d'Alexandrie (40 av. J.-C.) ;
  3. l'école théologique d'Alexandrie, le didaskaleion chrétien d'Alexandrie, qui est une école exégétique chrétienne, dont le premier maître fut Pantène vers 180, et qui s'illustra avec Clément d'Alexandrie, Origène, Didyme l'Aveugle ;
  4. l'école néoplatonicienne d'Athènes, fondée par Plutarque d'Athènes vers 400, qui atteignit son apogée avec Proclus et se termina avec Damascius et Simplicius de Cilicie en 529.

Traits philosophiques

Quelques traits :

  • Cette école avait une tendance à la christianisation (en particulier avec Jean Philopon), ce qui lui évita d'être fermée en 529, comme le fut l'école néoplatonicienne d'Athènes.
  • Il y a une tendance à identifier le principe suprême au Créateur du monde.
  • La philosophie se ramène à un commentaire des grands maîtres (Platon, Aristote).

Pour Ilsetraut Hadot, « il n'y a pas d'école néoplatonicienne d'Alexandrie dont les tendances doctrinales différeraient des tendances propres à l'école d'Athènes » (Le problème du néoplatonisme alexandrin. Hiéroclès et Simplicius, 1978).

Bibliographie

Ouvrages

  • Commentaria in Aristotelem Graeca (CAG), Berlin, éd. Reimer, 1882-1909, 23 t. : édition en grec des grands commentateurs. Trad. en an. sous la direction de Richard Sorabji, Kings's College, Duckworth and Cornell University Press, Londres, 1987 ss., 80 t. en 2008.
  • Prolégomènes à la philosophie de Platon (déb. VIe s.), trad. J. Trouillard et A.-Ph. Segonds, Les Belles Lettres, coll. "Universités de France", 1990, XCIX-145 p.

Études

  • (en) A. H. Armstrong, An Introduction to Ancient Philosophy, 1957.
  • Ilsetraut Hadot (dir.), Le problème du néoplatonisme alexandrin. Hiéroclès et Simplicius, Études augustiniennes, 1978, p. 67-76. Rejette la thèse de K. Praechter (et Th. Kobusch) d'après laquelle Hiéroclès représenterait un alexandrinisme primitif, c'est-à-dire pré-plotinien, de type chrétien.
  • (en) Ph. Merlan, From Platonism to Neoplatonism, La Haye, 2° éd. revue 1960.
  • Henri-Dominique Saffrey, Le chrétien Jean Philopon et la survivance de l'école d'Alexandrie au VIe siècle, Revue des Études grecques, 67 (1954), p. 396-410.
  • (en) Richard Sorabji (dir.), Aristotle Transformed: The Ancient Commentators and their Influence, Duckworth and Cornell University Press, 1990.
  • (en) Richard Sorabji, The Philosophy of the Commentators 200-600 AD, 2004, Cornell, 2005.
  • Etienne Vacherot, Histoire critique de l'École d'Alexandrie, 1846-1851, 3 t.
  • R. Vancourt, Les derniers commentateurs alexandrins d'Aristote, Faculté catholique de Lille, 1941.
  • W. Wolska-Conus, Stéphanos d'Athènes et Stéphanos d'Alexandrie. Essai d'identification et de biographie, Revue des études byzantines, 47 (1989), p. 5-89.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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