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Éco-industrie

Une éco-industrie est une industrie travaillant directement dans le secteur des équipements liés à l'environnement (eau, déchets, air, sol...) et produisant des biens ou des services tout en ayant pour objectif de diminuer la pollution (en) et de protéger l'environnement[1]. Pour y parvenir, ces industries exploitent :


Histoire des Ă©co-industries

L’éco-industrie fait son apparition au Danemark, à Kalundborg avec une centrale électrique à charbon, dans les années 1960. C’est seulement dans les années 1990 que le phénomène prend de l’ampleur aux États-Unis. Le premier Écopôle d'Île-de-France a été créé dans la ville de Sénart en 2005[2] - [3].

Les technologies de production d’énergies renouvelables

Coût de l’énergie industrielle

La facture énergétique est susceptible de représenter une part importante des charges d’exploitation des entreprises. Cette part varie selon le domaine d’exploitation et peut représenter, par exemple, jusqu’à 75 % pour les secteurs chimique, agroalimentaire, papetier ou sidérurgique. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la demande en énergie pourrait augmenter de 45% d’ici 2030. Cette augmentation est due au développement démographique et l’industrialisation de pays émergents tels que la Chine et l’Inde. Environ 66% de l’électricité mondiale est produite à partir de combustibles fossiles et 33% provenant d’énergie renouvelable. Cependant les ressources fossiles deviennent de plus en plus rares. Leur raréfaction engendre donc une augmentation des prix de l’énergie. La production d’énergies fossiles avec le pétrole, le charbon et gaz constitue plus de 80% de la production totale d’énergie primaire dans le monde. Cependant, ces réserves n’étant pas inépuisables le pétrole pourrait arriver à épuisement d'ici 2050, le gaz d'ici 2072, le charbon en 2158 et l'uranium en 2040. La première solution permettant d’anticiper la disparition totale des énergies fossiles est leur préservation. L’une des solutions pour y parvenir est de développer des systèmes basés sur l’exploitation d’énergies renouvelables[4].

Les Ă©nergies renouvelables

Les Ă©nergies renouvelables sont des Ă©nergies fournies par diffĂ©rentes sources que la nature renouvelle continuellement telles que le soleil, le vent, l’eau, la croissance vĂ©gĂ©tale. Ce renouvellement naturel est presque instantanĂ© pour pouvoir les considĂ©rer comme inĂ©puisables. On les appelle Ă©galement « énergies vertes » ou encore « énergies propres », ce qui est dĂ» au fait que leur utilisation n’engendre pas, voire très peu, de dĂ©chets et d’émissions polluantes pour l’environnement. Ainsi, ces Ă©nergies jouent un rĂ´le important dans la lutte contre les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre et les rejets de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Ces Ă©nergies sont considĂ©rĂ©es comme inĂ©puisables, elles sont donc opposĂ©es aux Ă©nergies non-renouvelables, par dĂ©finition sont Ă©puisables et donc plus rare Ă  force d’être utilisĂ©es telles que le pĂ©trole, le charbon, gaz naturel. Les deux principales sources naturelles Ă  l’origine des Ă©nergies renouvelables sont le soleil et la Terre. En effet, grâce Ă  ses rayonnements qui transportent de l’énergie, le soleil est Ă  l’origine du cycle de l’eau, des marĂ©es, du vent et de la croissance des vĂ©gĂ©taux. Tandis que pour la Terre, l’origine des Ă©nergies renouvelables provient de la chaleur venant du noyau interne situĂ© en son centre oĂą les tempĂ©ratures atteignent plus de 5 000 °C. Cette chaleur rayonne et remonte lentement vers la surface. Elle provient Ă©galement des Ă©lĂ©ments radioactifs (thorium, uranium, potassium) prĂ©sents Ă  l’état naturel et en grande quantitĂ© dans les roches de la croĂ»te terrestre et du manteau supĂ©rieur de la Terre. En se dĂ©sintĂ©grant naturellement, ces Ă©lĂ©ments libèrent de la chaleur.

De ce fait, les principales énergies renouvelables sont les suivantes : le solaire, hydraulique, éolienne, géothermique, biomasse. L’intégration des énergies renouvelables dans le monde est déjà répandue. En effet, cette intégration garantie une réduction des émissions de gaz à effet de serre, des gains opérationnels et économiques. En les intégrant dans l’industrie, l’objectif est de réduire leur empreinte carbone et diminuer leur dépendance par rapport aux énergies non renouvelables.

Les technologies selon le type de production

Pour augmenter la part de production d’énergies renouvelables pour l’autoproduction de chaleur et d’électricité, il existe des technologies répertoriées en trois classes : les technologies fournissant de la chaleur basse température (<150 °C), celles apportant de la chaleur dite haute température (>150 °C), et les technologies permettant de produire de l’électricité.

Technologies de production d’énergies renouvelables en industrie[5]
Fournisseur de chaleur basse température Fournisseur de chaleur haute température Productrice d’électricité
Géothermie : Pompe à chaleur classique et pompe

à chaleur haute température

GĂ©othermie Solaire photovoltaĂŻque
Récupération sur buées de séchage Récupération sur buées de séchage Éoliennes
Solaire thermique : machine frigorifique Solaire thermique Unité de cogénération de biomasse ou de biogaz
Solaire thermique à concentration Éoliennes
Biomasse et Biogaz Biogaz, biomasse
Solaire photovoltaĂŻque

Une fois intégrées en industrie, les technologies fournissant de la chaleur basse température sont principalement utilisées pour produire de l’eau chaude sanitaire, pour augmenter la température dans les locaux présents sur le site d’exploitation ou pour des procédés industriels à basse température (tels que dans l’agroalimentaire). On retrouve les technologies fournissant de la chaleur haute température dans les secteurs de la métallurgie, de la chimie ou du verre.

Les technologies d'Ă©conomies d'Ă©nergie  

L’utilisation de l’énergie

L’énergie est utilisée pour la fabrication industrielle de biens de consommation ou de matériaux. De plus, la consommation d’énergie nécessaire à la fabrication dépend de deux facteurs : la quantité à produire et l’énergie dépensée pour une unité de ce bien ou des matériaux.

On distingue plusieurs cas :

- Pour des matĂ©riaux bruts, on rapporte directement la consommation d’énergie Ă  la masse produite ; on parle alors de contenu Ă©nergĂ©tique, exprimĂ© en kilowattheures (kWh).  

-Pour un bien d’équipement (tels qu'un meuble ou une automobile), il met en jeu plusieurs matĂ©riaux qui peuvent ĂŞtre soient transportĂ©s, transformĂ©s, façonnĂ©s et assemblĂ©s. On ne se rĂ©fère alors plus directement Ă  son contenu Ă©nergĂ©tique mais Ă  son intensitĂ© Ă©nergĂ©tique, qui reprĂ©sente la valeur monĂ©taire du bien. Par exemple, pour le montage d’une voiture, cette intensitĂ© Ă©nergĂ©tique est de 0,2 kWh/€ en moyenne en France.  

Les principes des technologies d’économie d’énergie

La diminution de la consommation d’énergie dans l’industrie[6] repose sur trois facteurs, généralement combinées :

  • Une baisse, Ă  modes de production constants, des quantitĂ©s produites,
  • Un changement structurel privilĂ©giant l’assemblage de produits Ă  forte valeur ajoutĂ©e plutĂ´t que la fabrication de matĂ©riaux bruts consommateurs d’énergie (transfert d’activitĂ© de l’industrie lourde vers l’industrie secondaire),
  • Une amĂ©lioration des procĂ©dĂ©s de production des matĂ©riaux bruts diminuant leur contenu Ă©nergĂ©tique, ou des procĂ©dĂ©s de production des produits intermĂ©diaires ou finis.

Lorsque l'on analyse l’évolution de la consommation d’énergie, il faut distinguer ces différents facteurs. Par exemple, une baisse de l’intensité énergétique peut aussi bien s’expliquer par un important effort d’efficacité énergétique dans les processus industriels que par la délocalisation à l’étranger des industries les plus gourmandes en énergie (avec des conséquences très différentes pour l’économie et la société).

Si le progrès technique s’accompagne partout d’une baisse tendancielle de l’intensité énergétique, l’évolution de la consommation d’énergie de l’industrie dépend quant à elle, dans chaque pays, des choix de politique industrielle de celui-ci, tant au niveau de l’orientation de sa production que des efforts pour en accroître l’efficacité.

Par conséquent, la diminution de la consommation d’énergie précédemment utilisée dans l’industrie provient de :

  • La baisse de la production industrielle  
  • AmĂ©lioration des procĂ©dĂ©s de productions
  • Les efforts d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique  

MalgrĂ© une forte diminution de la consommation d’énergie, il reste toutefois, plusieurs axes supplĂ©mentaires ayant un potentiel Ă©levĂ© en Ă©conomies d’énergie. Ils concernent notamment l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique accrue des Ă©quipements utilisĂ©s dans les chaĂ®nes de fabrication ou en support des installations industrielles. On parle alors d'une Ă©conomie transverse (car communes aux diffĂ©rents secteurs industriels), d’amĂ©liorations spĂ©cifiques des processus de production les plus consommateurs d’énergie, et d’une rĂ©duction du contenu Ă©nergĂ©tique des matĂ©riaux par un renforcement du recyclage. Par exemple, l'amĂ©lioration des moteurs, de l’éclairage et des chaufferies contribue dans tous les secteurs Ă  un potentiel d’économies transverses consĂ©quent. Une Ă©tude du Ceren montre qu’une grande partie de ce potentiel est mobilisable avec un temps de retour infĂ©rieur Ă  trois ans.  Par exemple, les moteurs Ă©lectriques de toute nature ont requis 90 TWh en 2010. Cette consommation pourrait ĂŞtre diminuĂ©e de 31 TWh, les deux tiers de cette Ă©conomie Ă©tant mobilisable avec un temps de retour sur investissement infĂ©rieur Ă  3 ans.

Ces potentiels d’énergie sont accompagnés par des axes d’économies spécifiques rendues possibles à travers l’amélioration des processus, secteur par secteur. L’évaluation des économies est basée sur la comparaison de l’intensité énergétique moyenne d’une production donnée en France avec celle de l’usine la plus performante, ailleurs dans le monde.

Comparaison des consommations unitaires de certains secteurs avec celles obtenues dans les usines les plus performantes dans le monde
Contenu énergétique (kWh/t)En FranceMeilleure pratique ailleurs
Acier de haut fourneau63004900
Acier issu de ferrailles recyclées19001000
Aluminium primaire3150025600
Aluminium recyclé1500950
Papier105007000
Papier recyclé33001630
Ciment1300700

L’analyse de ce tableau permet d’affirmer qu’il existe un gisement d’économie d’énergie dans chaque secteur. La valorisation des déchets[7] et leur recyclage augmente le potentiel d’économie d’énergie. En effet, on constate que le contenu énergétique des matériaux recyclé est largement inférieur à celui de ses premières productions. Néanmoins, ce gisement n'est que partiellement exploité. Cela s’explique principalement par des taux de collecte des matériaux insuffisants, et des taux de recyclage encore assez faible. Même s’ils progressent, ils restent loin du potentiel de recyclage maximal estimé pour chacun des matériaux (qui dépend de différentes limites sur la qualité des matériaux).

Taux de collecte et de recyclage en France et potentiel ultime de recyclage
Taux de collecte en 2010 Taux de recyclage en 2010 Potentiel de recyclage
Acier 74% 52% 90%
Aluminium 44% 37% 86%
Verre 35% 35% 90%
Plastiques 15% 4,5% 30%
Papier carton 70% 60% 80%

Cependant, mĂŞme si le fait d’utiliser des matĂ©riaux recyclĂ©s a un intĂ©rĂŞt Ă©vident au niveau Ă©nergĂ©tique, il ne faut pas nĂ©gliger l’aspect Ă©conomique. En effet, il est gĂ©nĂ©ralement moins cher d’utiliser une matière première neuve plutĂ´t que de mettre en place un système de collecte et d’investir dans de nouvelles unitĂ©s de fabrication permettant le rĂ©emploi de matières Ă  recycler. Il peut aussi y avoir une contrainte au niveau structurel. En effet, l’utilisation de certains matĂ©riaux recyclĂ©s peut parfois nĂ©cessiter un Ă©quipement spĂ©cial.  

Au-delà de l’important gisement d’économies d’énergie résidant dans une plus grande efficacité de la production industrielle, la consommation d’énergie de l’industrie peut aussi diminuer grâce à une baisse de la production dans certains secteurs, par la réduction des gaspillages. On peut en particulier penser aux suremballages très souvent employés dans l’industrie agro-alimentaire, sans justification de conservation des aliments.

Les technologies de recyclage des déchets

Méthodes de gestion des déchets d’une éco-industrie

Lors d’une production de déchet les éco-industries utilisent différentes méthodes pour exploiter le potentiel de chaque déchet :

  • Recyclage : Il permet de rĂ©utiliser certains dĂ©chets comme le verre, le plastique ou encore le papier par le biais d’un traitement industriel. Le plus souvent par la refonte, ce processus limite la consommation de matière première et Ă©vite donc l’épuisement des ressources. Cependant, les technologies de recyclage sont assez couteuses.
  • Traitement des eaux usĂ©es : Cette mĂ©thode permet de dĂ©polluer les eaux utilisĂ©es dans les processus industriels avant soit son retour dans le milieu naturel, soit sa rĂ©utilisation. Elle est gĂ©nĂ©ralement exĂ©cutĂ©e dans une centrale de traitement des eaux usĂ©es, appelĂ© aussi station d’épuration. Ceci permet de rĂ©duire l’utilisation d’eau, certaines Ă©co-industries peuvent fonctionner en cycle fermĂ©.
  • Valorisation de matière organique (compost, mĂ©thanisation) : Il s’agit de la dĂ©composition des dĂ©chets organiques par des microbes. Ce processus entraine des Ă©manations de mĂ©thane et la matière organique est riche en nutriment. Le mĂ©thane est utilisĂ© pour produire de l’énergie dans des mĂ©thaniseurs et la matière organique peut ĂŞtre utilisĂ©e comme compost dans les cultures, amĂ©liorant ainsi la fertilitĂ© des sols.
  • Valorisation Ă©nergĂ©tique (incinĂ©ration des dĂ©chets avec production de chaleur) : L’incinĂ©ration consiste Ă  bruler les dĂ©chets, la chaleur produite permet de faire tourner des turbines et ainsi produire de l’énergie. Cette mĂ©thode est rĂ©alisĂ©e dans un incinĂ©rateur de dĂ©chets. Lors de l’incinĂ©ration, des gaz et des cendres toxiques sont Ă©galement produits, il faut donc faire attention  Ă  la dangerositĂ© des dĂ©chets brulĂ©s. L’utilisation de filtres permet de contrĂ´ler le niveau de pollution de l’air. Cette mĂ©thode est assez peu couteuse et permet de rĂ©duire le volume des dĂ©chets d’environ 90%.
  • Élimination par enfouissement : Il s’agit du dĂ©versement des dĂ©chets dans un site d’enfouissement. La base du site est constituĂ©e d’un revĂŞtement qui sert de barrière entre les dĂ©chets et les sols Ă©vitant ainsi le risque de dĂ©versement de produits toxiques dans les eaux souterraines. Les sols non poreux sont prĂ©fĂ©rĂ©s pour attĂ©nuer les fuites accidentelles. Les sites d’enfouissement, ou dĂ©charges sont le plus souvent amĂ©nagĂ©es dans des endroits oĂą le niveau de la nappe phrĂ©atique est bas.

Ces actions peuvent être réalisées au sein même de l’éco-industrie, notamment avec un centre de tri ou une centrale de traitement des eaux usées (station d’épuration) mais elles peuvent également être réalisé par un prestataire extérieur.

Chaque déchet à sa propre technique pour être réutilisé, l’éco-industrie doit donc s’adapter en fonction de sa production et de son activité.


L’éco-conception et économie circulaire

Un pĂ´le Ă©co-industrie[8] doit ĂŞtre respectueux de l’environnement, c’est pour cela qu’il suit gĂ©nĂ©ralement la notion d’écologie industrielle et territoriale (EIT)[8]. C’est un mode d’organisation inter-entreprise qui repose sur le concept d’économie circulaire. L’écologie industrielle et territoriale suit les mĂŞmes perspectives que le dĂ©veloppement durable, notamment en termes de gestion des dĂ©chets et de rĂ©duction de la pollution. An niveau industriel, ceci se traduit par des Ă©changes de flux de matières, d’eau ou d’énergie au sein des diffĂ©rentes industries. C’est une mutualisation des besoins qui peuvent ĂŞtre : matĂ©riel (infrastructure, Ă©quipements…), en service (gestion collective des dĂ©chets, achats groupĂ©s, dĂ©placement inter-entreprise…) ou de compĂ©tences spĂ©cifiques. Pour se faire, la notion d’éco-conception des produits est d’une importance primordiale dans la stratĂ©gie de l’entreprise ou du pĂ´le d’entreprises. Ceci consiste Ă  prendre en compte l’intĂ©gralitĂ© du cycle de vie de l’objet dès la conception. Afin de maitriser les Ă©missions des gaz Ă  effet de serre de toutes les Ă©tapes du cycle de vie, la quantitĂ© de matières premières utilisĂ©es, la performance Ă©nergĂ©tique des processus de fabrication, les transports de ce produit jusqu’à sa fin de vie (traitement, revalorisation).  

L’éco-conception ne s’arrête pas uniquement à la réduction des impacts environnementaux, c’est aussi une réflexion sur la démarche à adopter pour repenser son produit, sa fonctionnalité, son usage et l’organisation du modèle économique de l’industrie.

Même si l’éco-conception va réduire au maximum la production de déchets, le zéro-déchets est difficile voire impossible à atteindre pour certaines industries. C’est pour cela que la gestion des déchets est un pilier de l’économie circulaire, concept suivi par les éco-industries. Il existe alors 2 axes d’interventions pour agir sur cette gestion des déchets :

  • Les mesures prĂ©ventives, qui comportent l’ensemble des actions prises en amont de la fabrication d’un dĂ©chet pour Ă©viter leur production, diminuer leur quantitĂ© ou encore favoriser leur rĂ©emploi. Cette mesure est valorisĂ©e lors de la crĂ©ation d’un pĂ´le Ă©co-industrie.
  • Les mesures curatives, qui rassemble toutes les opĂ©rations effectuĂ©es en aval de la production Ă  savoir, le tri, le stockage, le transport, la collecte ou encore le traitement. Cette option est utilisĂ©e lors d’une amĂ©lioration d’un pĂ´le existant.

De ce fait, les déchets qui sont normalement vus comme étant négatif par son producteur peuvent se transformer en opportunités économique et représenter une valeur par leur réemploi, leur recyclage ou leur valorisation. Pour réaliser correctement la gestion des déchets il faut être en mesure de :

  • Identifier et caractĂ©riser les flux de matières au sein du pĂ´le
  • Recenser les modes de gestion pour chacune de ces matières
  • Valider la conformitĂ© rĂ©glementaire
  • Identifier des pistes de valorisation
  • Mettre en Ĺ“uvre des actions de prĂ©vention des dĂ©chets (Ă©co-conception…)
  • DĂ©velopper de nouvelles filières de valorisation (Ă©tudes, projets d’innovation...)

L’éco-industrie en France

Le marché des éco-industries en France est, selon les données du BIPE, de l'ordre de 150 milliards de francs en 1999, dont plus de la moitié dans le domaine de l'eau, et 27 % dans le secteur des déchets[9].

En 2017, la consommation d’énergie de l’industrie correspond à 1/5 de la consommation finale d’énergie en France. Le gaz et l’électricité sont les plus utilisés et ils constituent 2/3 de la consommation d’énergies.

De plus, le secteur de l’industrie se situe à la troisième place au niveau des secteurs les plus consommateurs d’énergies, derrière le secteur résidentiel-tertiaire et les transports.

Les 5 filières les plus consommatrices d’énergie en France sont les suivantes :

  • L’industrie du papier et carton
  • L’industrie agro-alimentaire
  • L’industrie du caoutchouc, plastique, et autres produits minĂ©raux non mĂ©talliques
  • La mĂ©tallurgie
  • L’industrie chimique

La première source de réduction de la consommation d’énergie en France est due à plusieurs paramètres, le premier étant la baisse de la production industrielle, et le second est l’amélioration de l’intensité énergétique du secteur. Ceci est principalement dû aux innovations technologiques dans les appareils de production qui ont permis la réduction de la consommation d’énergie. Les innovations technologiques dans les appareils de production ont en effet permis de réduire la consommation d’énergie.

En France, les consommations d’énergie de l’industrie ont diminué de 40 % en 40 ans. Ceci est principalement dû à des actions de maîtrise des consommations plus importantes que dans les autres secteurs. Cependant, on peut penser que les solutions “les plus simples et économiques” ont déjà été exploités, et que par conséquent, il ne resterait que des solutions difficiles et très coûteuses. Or, il reste des gisements d’économies d’énergies qui n’ont pas un coup très élevé[10].

Parc Ă©co-industriel

Un parc éco-industriel, aussi appelé écopôle est une zone où les entreprises coopèrent pour optimiser l’usage des ressources. Les déchets de l'une servent de matière première ou bien d'énergie à une autre. Cette synergie entre les industriels apporte des bénéfices économiques et contribue au développement durable. Un écopôle comporte généralement un système de gestion des déchets et un système de production d’énergie. Parmi les parcs éco-industriels, on retrouve :

  • Le parc de Tianjin, en Chine
  • Le parc de Kalundborg, au Danemark
  • Le port de Rotterdam, aux Pays-Bas
  • Le parc de Pomacle-Bazancourt, dans l’est de la France
  • Le parc de Deux Synthe, dans le nord de la France

Notes et références

  1. « Éco-industrie : Définition simple et facile du dictionnaire », sur www.linternaute.fr (consulté le )
  2. Editor, « Il était une fois l’écologie industrielle de Kalundborg », sur Medium, (consulté le )
  3. « Le développement industriel lié aux nouvelles technologies de l'énergie (NTE) », sur archives.entreprises.gouv.fr (consulté le )
  4. « L'épuisement des ressources », sur EDF France, (consulté le )
  5. « De la performance énergétique aux énergies renouvelables, Intégrer des énergi... », sur ADEME (consulté le )
  6. « Peut-on encore réaliser des économies d’énergie dans l’industrie ? », sur Décrypter l'énergie (consulté le )
  7. « Valorisation des déchets industriel – Enjeux du traitement des déchets | MTB - MTB », sur www.mtb-recycling.fr (consulté le )
  8. « POLE ECO-INDUSTRIES », sur www.pole-ecoindustries.fr (consulté le )
  9. Gérard Miquel, « RAPPORT 415 (98-99) - Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques : Recyclage et valorisation des déchets ménagers », sur senat.fr,
  10. « La consommation d'énergie dans l'industrie en France », sur Observatoire de l'Industrie Electrique (OIE) (consulté le )
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