Ère Kanbun
L'ère Kanbun (en japonais : 寛文) est une des ères du Japon (年号, nengō, littéralement « le nom de l'année ») suivant l'ère Manji et précédant l'ère Enpō. Cette ère couvre les années de la période allant du mois d'avril 1661 au mois de septembre 1673[1]. Les empereurs régnants sont Go-Sai-tennō (後西天皇) et Reigen-tennō (霊元天皇)[2].
Changement de l'ère
- 1661 Kanbun gannen (寛文元年) : La nouvelle ère Kanbun (qui signifie « art généreux ») est créée pour marquer un certain nombre de catastrophes, dont un grand incendie au Palais impérial. L'ère précédente se termine et la nouvelle commence en Manji 4.
Événements de l'ère Kanbun
- (Kanbun An 2, 1er jour du 2e mois) : Un puissant séisme à Heian-kyō détruit la tombe de Toyotomi Hideyoshi[3].
- 1620 (Kanbun An 2) : L'empereur Gosai ordonne à Tosa Hiromichi 土佐広通 (1561–1633), un disciple de l'école Tosa, d'adopter le nom Sumiyoshi (probablement en référence à un peintre du XIIIe siècle, Sumiyoshi Keinin 住吉慶忍), lorsqu'il est nommé à la position de peintre officiel pour le Sumiyoshi-Taisha 住吉大社[4].
- (Kanbun An 3, 26e jour du 1er mois) : Go-sai abdique en faveur de son jeune frère, Satohito, âgé de 10 ans et vit ensuite dans l'isolement complet jusqu'à sa mort[5].
- (Kanbun An 3, 1er jour du 5e mois) : Tremblement de terre dans la province d'Ōmi[3].
- Kanbun An 5, le 6e mois (1665) : On établit, dans toutes les villes et tous les villages de l'empire, des cours inquisitoriales, chargées d'examiner quelle est la croyance des habitants et le but visé est de découvrir et d'éliminer tous les restes du christianisme et des chrétiens au Japon. La même année on détermine des mesures pour les différentes étoffes[6].
Vue vers le toit de Tōdai-ji à Nara, vue panoramique de Nigatsu-dō.
- Kanbun An 6, le 4e mois (1666) : Après un grand incendie dévastateur, la reconstruction du temple de Nigatsu-dō (二月堂) à Nara commence[7].
- Kanbun An 8, le 1er jour du 2e mois (1668) : À Edo, un grand incendie dure pendant quarante-cinq jours[7].
- 1668 (Kanbun An 8, 2e jour du 1er mois) : Un grand incendie se déclare à Edo et le sinistre dure 45 jours. L'incendie catastrophique est attribué à un incendie criminel. Les résidents d'Edo et les historiens ultérieurs de la période l'appellent également l'incendie de la huitième année de Kanbun[7].
- 1669 (Kanbun An 9) : Une rébellion des Aïnous, la rébellion de Shakushain (1669-1672), éclate dans Hokkaido contre le clan Matsumae. Une grande famine sévit au Japon[7].
- 1670 (Kanbun An 10) : Les îles Bonin (Ogasawara) sont découvertes par les Japonais quand un navire faisant voile vers Edo en provenance du Kyūshū est détourné de son cours par une tempête[8].
Références
Notes
- Nussbaum, Louis-Frédéric. (2005). Kambun sur Japan encyclopedia, p. 460; n.b., Louis Frédéric est le pseudonyme de Louis-Frédéric Nussbaum, voir Deutsche Nationalbibliothek Authority File.
- Titsingh, Isaac. (1834). Annales des empereurs du Japon, pp. 413-414.
- Titsingh, p. 413.
- "Sumiyoshi" in Japanese Architecture and Art Net Users System (JAANUS) Internet article (en anglais)
- Titsingh, p. 413; Ponsonby-Fane, Richard. (1959). The Imperial House of Japan, p. 284.
- Titsingh, I. (1834). Annales des empereurs du Japon, p. 414.
- Titsingh, p. 414.
- Tanaka, Hiroyuki. (1993). The Ogasawara Islands in Tokugawa Japan, Kaiji Shi Kenkyuu (Journal of the Maritime History).
Bibliographie
- Titsingh, Isaac. (1820). Mémoires et Anecdotes sur la Dynastie régnante des Djogouns, Souverains du Japon, avec la description des fêtes et cérémonies observées aux différentes époques de l'année à la Cour de ces Princes, et un appendice contenant des détails sur la poésie des Japonais, leur manière de diviser l'année, etc. ; Ouvrage orné de Planches gravées et coloriées, tiré des Originaux Japonais par M. Titsingh ; publié avec notes et éclaircissements par M. Abel Rémusat. Paris: Nepveu. -- On ne peut pas lire ce livre rare en ligne, mais la bibliothèque de l'université de Stanford l'a déjà numérisé le 22 mai 2006.
- Titsingh, Isaac. (1834). [Siyun-sai Rin-siyo/Hayashi Gahō (林鵞峰), 1652]. Nipon o daï itsi ran ; ou, Annales des empereurs du Japon, tr. par M. Isaac Titsingh avec l'aide de plusieurs interprètes attachés au comptoir hollandais de Nangasaki ; ouvrage re., complété et cor. sur l'original japonais-chinois, accompagné de notes et précédé d'un Aperçu d'histoire mythologique du Japon, par M. J. Klaproth. Paris: [Royal Asiatic Society] Oriental Translation Fund of Great Britain and Ireland.-- Deux exemplaires numérisés de ce livre rare ont été maintenant rendus accessibles en ligne : (1) de la bibliothèque de l'université du Michigan, numérisé le 30 janvier 2007 ; et (2) de la bibliothèque de l'université de Stanford, numérisé le 23 juin 2006. Vous pouvez le consulter en cliquant ici.
- Nussbaum, Louis Frédéric and Käthe Roth. (2005). Japan Encyclopedia. Cambridge: Harvard University Press. (ISBN 0-674-01753-6 et 978-0-674-01753-5); OCLC 48943301
- Ponsonby-Fane, Richard Arthur Brabazon. (1959). The Imperial House of Japan. Kyoto: Ponsonby Memorial Society. OCLC 194887
- Screech, Timon. (2006). Secret Memoirs of the Shoguns: Isaac Titsingh and Japan, 1779-1822. Londres : RoutledgeCurzon. (ISBN 0-203-09985-0 et 978-0-203-09985-8); OCLC 65177072
- Tanaka, Hiroyuki. (1993). The Ogasawara Islands in Tokugawa Japan, Kaiji Shi Kenkyuu (Journal of the Maritime History). no 50, , Tokyo : The Japan Society of the History of Maritime.... Click link to digitized, full-text copy of this monograph (en anglais)
Liens externes
- Bibliothèque nationale de la Diète, « Le calendrier japonais » - Aperçu historique plus images de la collection de la bibliothèque
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.