Ælfwine (évêque de Winchester)
Ælfwine est un prélat anglo-saxon mort en 1047. Évêque de Winchester de 1032 à 1047, il est influent à la cour du royaume d'Angleterre.
Ælfwine | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Décès | ||||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Évêque de Winchester | ||||||||
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Biographie
Ælfwine est l'un des prêtres du roi Knut le Grand jusqu'à sa nomination comme évêque de Winchester, en 1032. Il occupe dès lors une place prépondérante à la cour de Knut : à partir de 1033, il apparaît fréquemment sur ses chartes, le plus souvent en troisième position, juste après l'archevêque de Cantorbéry et l'archevêque d'York[1] - [2]. D'après Goscelin, il aurait convaincu Knut d'autoriser le transfert des reliques de Mildthryth à l'abbaye Saint-Augustin de Cantorbéry. Il apporte également son soutien aux nonnes de Winchester, en particulier Ælfgiva, la fille du comte Æthelwold[3].
Après la mort de Knut, Ælfwine semble avoir conservé sa position prééminente : une charte du roi Hardeknut lui confère une hide de terres[4]. D'après le Quadripartitus, un texte du XIIe siècle, c'est lui qui aurait, avec le comte Godwin de Wessex, invité Édouard le Confesseur à rentrer en Angleterre en 1041. Il figure comme témoin sur une charte l'année suivante où apparaissent également Hardeknut, Édouard, Godwin et Emma de Normandie, la mère du roi[5]. Son statut d'évêque séculier dans une cathédrale monastique le rend impopulaire, et c'est probablement de là que vient la rumeur selon laquelle il aurait été l'amant d'Emma. Cette dernière aurait prouvé son innocence en marchant pieds nus sur des socs de charrue chauffés à blanc sans subir la moindre brûlure[3] - [6] - [7].
La carrière d'Ælfwine atteint son apogée après l'avènement d'Édouard, en 1042. Le roi est sacré à Winchester, dans la cathédrale d'Ælfwine, et ce dernier témoigne sur vingt des vingt-deux chartes connues d'Édouard pour la période 1042-1047. Le roi le récompense de sa loyauté en lui offrant le manoir de Witney et son domaine, évalué à trente hides, en 1044[8]. Il meurt le [9].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ælfwine of Winchester » (voir la liste des auteurs).
- Smith 2001, p. 164.
- Maddicott 2004, p. 657.
- Mason 2004.
- Maddicott 2004, p. 657-658.
- Maddicott 2004, p. 656, 658.
- Stafford 2001, p. 19-21.
- Maddicott 2004, p. 658.
- Maddicott 2004, p. 658-659.
- Keynes 2014, p. 549.
Bibliographie
- (en) Simon Keynes, « Appendix II: Archbishops and Bishops, 597–1066 », dans Michael Lapidge, John Blair, Simon Keynes et Donald Scragg (éd.), The Wiley Blackwell Encyclopedia of Anglo-Saxon England, Wiley Blackwell, , 2e éd. (ISBN 978-0-470-65632-7).
- (en) J. R. Maddicott, « Edward the Confessor's Return to England in 1041 », English Historical Review, Oxford University Press, vol. CXIX, no 482, , p. 650-666 (DOI 10.1093/ehr/119.482.650).
- (en) Emma Mason, « Ælfwine (d. 1047) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne) .
- (en) Mary Frances Smith, « The Preferment of Royal Clerks in the Reign of Edward the Confessor », dans C. P. Lewis (éd.), Haskins Society Journal: Studies in Medieval History, vol. 9 (1997), Boydell, (ISBN 0-85115-831-5), p. 159-174.
- (en) Pauline Stafford, Queen Emma and Queen Edith : Queenship and Women's Power in Eleventh-century England, Blackwell Publishers, , 384 p. (ISBN 0-631-22738-5).