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Álvaro Semedo

Álvaro de Semedo (en latin : Alvarus de Semedo ; en chinois : æ›ŸćŸ·æ˜­, Zeng Dezhao, ou èŹć‹™ç„ż Xie Wulu), nĂ© en 1585 Ă  Nisa (Portugal) et dĂ©cĂ©dĂ© le Ă  Canton (Guangzhou) en Chine, Ă©tait un prĂȘtre jĂ©suite portugais, missionnaire en Chine, sinologue et Ă©crivain.

Álvaro Semedo
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Le pÚre Álvaro Semedo en mandarin
Nom de naissance Álvaro de Semedo
Alias
Zeng Dezhao (nom chinois)
Naissance
Nisa Drapeau du Portugal Portugal
DĂ©cĂšs
Guangzhou Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine
Nationalité portugaise
Pays de résidence Chine
Profession
Activité principale
Sinologue, Ă©crivain
Autres activités
Vice-Provincial des jésuites
Formation
Langue chinoise, philosophie et théologie

Compléments

Semedo fut le premier européen à examiner de prÚs la stÚle nestorienne découverte en Chine

Biographie

NĂ© Ă  Nisa, au Portugal en 1585 Álvaro de Semedo commence son noviciat chez les JĂ©suites le , Ă  Evora. Alors qu’il suit le cours de philosophie il demande Ă  ĂȘtre envoyĂ© comme missionnaire en Inde. Ce qui lui est accordĂ©. Le il embarque pour Goa et l’ExtrĂȘme-Orient. ArrivĂ© Ă  Goa la mĂȘme annĂ©e il fait ses Ă©tudes de thĂ©ologie et est ordonnĂ© prĂȘtre en .

Semedo est envoyĂ© Ă  Macao en 1613, et passe Ă  Nanjing, dans l’empire chinois, pour y Ă©tudier la langue. En 1616 il fait de la prison Ă  Nanjing, en compagnie d’un autre jĂ©suite Alfonso Vagnoni, lors d’une vague de persĂ©cutions antichrĂ©tiennes. Il est ensuite renvoyĂ© Ă  Macao oĂč il rĂ©side jusqu’en 1621.

Lorsque la situation se calme Semedo pĂ©nĂštre Ă  nouveau en Chine impĂ©riale sous un nouveau nom chinois. Il s’appelle dĂ©sormais 'Zeng Dezhao'. Il Ɠuvre dans les provinces de Jiangsu et Jiangnan, dans les rĂ©gions mĂ©ridionale et centrale de l’empire. Le seul voyage qu’il fit dans les rĂ©gions septentrionales de la Chine fut en 1625, lorsqu’il visita Xi’an oĂč il fut le premier europĂ©en Ă  examiner de prĂšs la stĂšle nestorienne chrĂ©tienne rĂ©cemment mise au jour.

En 1636 Semedo fait un voyage en Europe, pour y reprĂ©senter les jĂ©suites de Chine Ă  la congrĂ©gation jĂ©suite des Procureurs, y recruter de nouveaux missionnaires, et s’assurer du soutien financier de l’Église d’Europe pour le travail missionnaire en Chine. Durant ce sĂ©jour il publie un long rapport qui, au-delĂ  de la situation du christianisme en Chine, traite de l’histoire, de la philosophie et de la langue chinoise : ‘Relação da propagação de fĂ© no reyno da China’ (mieux connu sous son titre espagnol Imperio de la China). Cette relation, qui offrait alors un grand intĂ©rĂȘt, fut aussitĂŽt traduite en espagnol (Madrid, 1642, in-4°) par Manuel de Faria e Sousa, qui y fit quelques additions. Le P. Jean Baptiste Giattini en donna une Ă©lĂ©gante version italienne (Rome, 1643, in-4°) et Louis Coulon une française sous ce titre Histoire du royaume de la Chine (Paris, 1645).

Selon l'introduction à l'édition de 1994[1], le manuscrit de la Relação da Grande Monarquia da China était terminé en 1637 : premiÚre édition en espagnol en 1642, suivi d'éditions en italien en 1643, 1653, 1667 et 1678, puis en français (1645, 1667), en anglais (1665) et en hollandais (1670).

RentrĂ© en Chine Semedo Ɠuvre Ă  Guangzhou (Canton) oĂč il est Ă©galement le vice-provincial des JĂ©suites de la mission de Chine. C’est alors qu’il s’installe en permanence Ă  Canton. Durant plusieurs annĂ©es aprĂšs la chute de PĂ©kin oĂč les Mandchous prennent le pouvoir en 1644 Semedo continue Ă  collaborer avec les loyalistes Ming en Chine mĂ©ridionale. Ainsi il envoie un confrĂšre jĂ©suite, MichaƂ Boym, rĂ©sider Ă  la cour de Yongli, dernier empereur Ming en Chine du Sud, alors mĂȘme que la plupart des jĂ©suites ailleurs en Chine ont fait allĂ©geance Ă  la nouvelle dynastie des Qing.

Lorsque Canton est conquis par les Qing (1650) Semedo est briĂšvement dĂ©tenu, mais rapidement libĂ©rĂ© sans doute par l’intervention de Johann Adam Schall, trĂšs influent Ă  PĂ©kin. Semedo passe le reste de sa vie Ă  Canton oĂč il meurt entre le et le .

Écrits

  • Relação da propagação de fĂ© no reyno da China e outros adjacentes, manuscrit en portugais, 1637 (lire Ă©dition en ligne).
  • Imperio de la China, i cultura evangelica en Ăšl, por los religios de la Compañia de Iesus, traduction en espagnol, Madrid, 1642 (lire en ligne).
  • Histoire universelle de la Chine, traduction en français, Paris, 1645, 1667 (lire en ligne) ; inclus Martino Martini, Histoire de la guerre de Tartares (mandchous), contenant les rĂ©volutions arrivĂ©es en ce grand royaume depuis quarante ans.

Notes et références

  1. Page 7 (lire en ligne).

Bibliographie

  • D.E. Mungello: Curious Land: Jesuit Accommodation and the Origins of Sinology, Stuttgart, 1985.

Liens externes

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