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Zabalam

Zabalam, actuellement Tell Ibzeikh (gouvernorat de Dhi Qar, Irak), est une ancienne ville sumérienne située en Basse Mésopotamie, à la jonction du canal Iturungal avec le canal Ninagina, longtemps située dans la mouvance de la cité voisine d'Umma. Zabalam est un important lieu de culte de la déesse Inanna (ou Ishtar). Le site archéologique n'a pas fait l'objet de fouilles régulières, mais des fouilles clandestines en ont exhumé des textes. L'histoire de cette ville est surtout connue par les mentions du temple de sa divinité tutélaire, dans des hymnes dédiés à des sanctuaires et des inscriptions royales commémorant sa reconstruction.

Zabalam
Tell Izbeikh
Image illustrative de l’article Zabalam
Vase en pierre inscrit, dédié à Inanna de Zabalam, sous le règne de Rîm-Sîn de Larsa (1822-1763 av. J.-C.). Musée de l'Oriental Institute de Chicago.
Localisation
Pays Drapeau de l'Irak Irak
Province Dhi Qar
CoordonnĂ©es 31° 44′ 36″ nord, 45° 52′ 36″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Irak
(Voir situation sur carte : Irak)
Zabalam
Zabalam

Histoire

Les références les plus anciennes à Zabalam ont été trouvées sur des tablettes de la Période de Djemdet Nasr (v. 3000-2900 av. J.-C.) qui incluaient plusieurs cités antiques - Ur, Nippur, Larsa, Uruk, Kish, et Zabalam[1]. Au dynastique archaïque (v. 2900-2340 av. J.-C.), Zabalam semble avoir été dans la mouvance de la cité-État d'Umma, au moins durant sa période finale (v. 2500-2340 av. J.-C.). Sa déesse tutélaire, Inanna de Zabalam, jouit alors d'une grande popularité. Une inscription dans un bol, indique que Zabalam était sous le contrôle de Lugal-zagesi d'Umma à la fin de la période des Dynasties archaïques. Quelques tablettes administratives de ce même règne mises au jour lors de fouilles clandestines proviennent sans doute des archives du temple d'Inanna de Zabalam[2].

À la période de l'Empire d'Akkad, le roi Rimush rapporte avoir vaincu une révolte de Zabalam et de la cité voisine d'Adab, faisant de nombreux prisonniers et détruisant les murailles des deux villes en représailles. Un de ses successeurs (Naram-Sin ou Shar-kali-sharri) commémore la reconstruction du temple de la déesse Inanna de Zabalam[3]. Le temple d'Inanna de Zabalam est par ailleurs le sujet de l'hymne 26 de la prêtresse Enheduanna qui a vécu à cette période.

Sous la Troisième dynastie d'Ur, Zabalam était contrôlée par le gouverneur d'Ur à Umma, capitale de la province d'Umma[4].

Après la chute d'Ur III, Zabalam entra dans la sphère d'influence de la citĂ©-Ă©tat d'Isin comme l'attestent les noms d'annĂ©e de plusieurs souverains, notamment Itar-pisa et Ur-Ninurta. La ville passa ensuite sous le joug d'Abi-sarĂŞ de Larsa (v. 1900 av. J.-C.), dont le nom d'annĂ©e indique la construction du « canal prĂ©fĂ©rĂ© d'Inanna de Zabalam Â»[5]. Un de ses successeurs, Warad-SĂ®n, restaure Ă  son tour le temple d'Inanna de Zabalam, qui est alors nommĂ© en sumĂ©rien Ă©-sag-Ă­l, « Temple au fondement imposant Â» (nom similaire Ă  celui du temple de Marduk Ă  Babylone) ou Ă©-kalam-ta-nĂ­-gĂąr-ru, « Temple qui inspire la crainte au Pays ». Par la suite, après sa conquĂŞte de la rĂ©gion, Hammurabi de Babylone restaure Ă  son tour le temple de la dĂ©esse, alors nommĂ© Ă©-zi-kalam-ma, « Temple de la Vie du Pays Â»[6].

Notes et références

  1. Green, M.W., A note on an archaic period geographical list from Warka, Journal of Near Eastern Studies, p. 293-4, 1977
  2. (en) M. Powell, « Texts from the Time of Lugalzagesi. Problems and Perspectives in Their Interpretations », dans Hebrew Union College Annual 49, 1979, p. 1-58
  3. Mari A. Gough, Historical Perception in the Sargonic Literary Tradition: The Implications of Copied Texts, Rosetta, University of Birmingham
  4. The ruling family of Ur III Umma. A Prosopographical Analysis of an Elite Family in Southern Iraq 4000 Years ago, J.L. Dahl, UCLA disertation, 2003
  5. The Rulers of Larsa, M. Fitzgerald, Yale University Dissertation, 2002
  6. Tablet MS 1876/1 in the Schøyen Collection

Annexes

Bibliographie

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Zabala (Sumer) » (voir la liste des auteurs).
  • Andrew George, House Most High: The Temples of Ancient Mesopotamia (Mesopotamian Civilizations, Vol 5), Eisenbrauns, 1993, (ISBN 0-931464-80-3)
  • B. Alster, Geštinanna as Singer and the Chorus of Uruk and Zabalam: UET 6/1 22, JCS, vol. 37, p. 219–28, 1985

Articles connexes

Liens Externes

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