Zündapp Janus

Une Dornier Delta

Claude Dornier avait toujours voulu réduire la dépendance de sa compagnie à l'aviation en se diversifiant. Après la Seconde Guerre mondiale, les Alliés interdirent la fabrication d'avions aux Allemands jusqu'à la fin des années 1950. Claude se diversifia et encouragea son fils à trouver de nouvelles aires de développement, ce qui l'amena à concevoir le Dornier Delta, un véhicule où les passagers de devant et de derrière étaient assis dos-à-dos, dans un souci d'optimiser l'espace. N'ayant jamais construit de voitures et manquant d'une infrastructure pour le faire, des études conclurent que cela n'aurait pas été rentable de s'y mettre.

Si Zündapp était un fabricant de deux-roues, il avait décidé de créer un véhicule tout-temps et de réagir à la concurrence nouvelle des mini-voitures[1]. À la recherche de partenaires, ils approchèrent Kroboth, Brütsch, et Fuldamobil avant de se fixer sur Dornier, qui leur accorda une licence.

Il en résulta[2] un véhicule où les passagers de l'avant montaient littéralement par une porte avant (pas latéralement comme sur la quasi-totalité des véhicules), et les passagers de l'arrière montaient par la porte arrière. C'est pourquoi le véhicule fut nommé Janus : Comme le dieu romain éponyme il avait deux visages, l'un tourné vers l'avenir, l'autre vers le passé. Cette disposition bizarre permettait de réaliser certaines économies de production : en particulier, les emboutis des portes avant et arrière étaient identiques, de même que les banquettes.

S'il pouvait atteindre une vitesse de 80 km/h[3] pour moins de 250 cm3, il demeurait cher[4] avait peu d'options (il y avait quand même celle d'installer un deuxième volant, faux)[5] et pouvait être dangereux du fait de la légèreté du moteur.