Yu Dafu
Yu Dafu (en chinois 郁達夫), né le à Fuyang (Zhejiang), mort le à Sumatra, est un écrivain chinois.
Naissance |
Fuyang (Zhejiang) |
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Décès |
Sumatra |
Activité principale |
écrivain |
Langue d’écriture | chinois |
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Genres |
nouvelle |
Ses nouvelles ont été novatrices (Le Naufrage (zh) a fait scandale en son temps) au travers des sujets abordés, notamment la difficulté de l'existence, traitée d'un point de vue autobiographique.
Biographie
Yu Dafu fait ses études secondaires successivement à Jiaxing, Hangzhou, puis en 1910 à l'école de Yuying, dirigée par des missionnaires américains. Il est renvoyé de cette dernière pour avoir pris part au mouvement estudiantin. À partir de 1913, il poursuit ses études au Japon. Il entre en 1918 à l'université impériale de Tokyo où il suit des cours d'économie. Il en sort diplômé en 1922[1]. La parution en 1921 de Chenlu (Le Naufrage), dont le personnage principal est un étudiant solitaire, fait scandale en raison des passages en relation avec la sexualité[2].
En Chine, en 1921, il participe à la fondation de la société littéraire Création (zh) (創造社) en compagnie de Guo Moruo et Cheng Fangwu (en). En 1930, il adhère à la Ligue des écrivains de gauche. Avec la guerre, il part pour Singapour, puis Sumatra où il est assassiné par la police japonaise en 1945[2].
Yu Dafu a enseigné dans plusieurs universités : université de Pékin (1923-1924), école normale supérieure de Wuhan, université Sun Yat-sen de Guangzhou, université de l'Anhui. Il a aussi créé ou dirigé plusieurs revues : Les Masses, La Littérature et l'Art populaires, et à Singapour à partir de 1938 il participe à des publications antijaponaises[1].
Yu Dafu s'est marié une première fois en 1920 avec Sun Quan, et remarié en 1927 avec Wang Yingxia[1].
Œuvre
L'œuvre de Yu Dafu fait une large place à l'autobiographie et à la subjectivité. Les personnages de ses nouvelles, surtout des intellectuels, sont décrits dans leur dimension psychologique et sexuelle. On y décèle l'influence du romantisme européen et du roman à la première personne japonais. Ces caractéristiques se retrouvent dans son Riji (Journal) paru en 1928[2].
Liste des œuvres
- 1921 : Le Naufrage (沈淪, Chenlun)
- 1923 : Les Glycines et les Cuscutes
- 1927 : Œuvres complètes : Han hui ji (Les Cendres froides) (tome 1), Les Os des poules (tome 2), Le Passé (tome 3)
- 1928 : Œuvres complètes (tomes 4 et 5)
- 1928 : Miyang (La Brebis égarée), roman
- 1928 : Riji (Journal)
- 1930 : Œuvres complètes : Weijue ji (Les Fougères) (tome 6)
- 1932 : Ta shi yige ruo nuzi (C'est une faible femme), roman
- 1934 : Les Traces de mes pas
- 1935 : La Fuite
Traductions
- Le Naufrage, dans De la révolution littéraire à la littérature révolutionnaire. Récits chinois. 1918-1942, trad. Martine Valette-Hémery, L'Herne, 1970
- Yu Dafu (préf. Huang Chunhao), Fleurs d'osmanthe tardives : Nouvelles, Pékin, Littérature chinoise, coll. « Panda »,
- Le Moine Calebasse, dans Treize récits chinois. 1918-1949, trad. Martine Valette-Hémery, Philippe Picquier, 1987, 1991, rééd. 2000, coll. « Picquier poche »
Références
- « Biographie », Yu Dafu 1983, p. 204-206
- Paul Bady, dans André Lévy (dir.), Dictionnaire de littérature chinoise, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », 1994, rééd. 2000, p. 374-375.
Bibliographie
- (en) Felicia Zhang, « Li Xiaoyin: Yu Dafu’s Lover or Muse? », Online Publication Series, Modern Chinese Literature and Culture Resource Center, 2014 [lire en ligne]