Younghi Pagh-Paan
Younghi Pagh-Paan, née le à Cheongju, Corée du Sud, est une compositrice sud-coréenne. Elle vit à Brême, en Allemagne, et à Panicale, en Italie.
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Bak Yeonghui |
Noms de pinceau |
파안, Paan |
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Université des arts de Brême (en) |
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Biographie
Pagh‑Paan est née à Cheongju, dans la province du Chungcheong du Nord, en Corée du Sud, le [1].
De 1965 à 1972, elle étudie la composition et la musicologie à l'université nationale de Séoul. En 1974, elle vient en Allemagne et étudie la composition avec Klaus Huber (son compagnon) à l'Université de musique de Fribourg (de) jusqu'en 1979[2], la musicologie avec Brian Ferneyhough, le solfège avec Peter Förtig (en) et le piano avec Edith Picht-Axenfeld[3].
Pagh‑Paan forme son nom de scène dans les années 1970 en ajoutant Paan (kor. 파안 , hanja 琶案) à son nom de famille Pagh, très courant en Corée. Pa ( 琶) symbolise le musical et se réfère à l'instrument de musique pipa ( 琵琶) et an ( 案) à ce qui planifie, ce qui reflète ensemble la compositrice. Par ailleurs, la même lecture sinocoréenne paan existe également chez les Hanja 破顔 dans 破顔大笑 ( 파안대소), ce qui signifie "éclater de rire"[4].
Dans ses compositions, elle essaie de combiner le folklore coréen et l'avant-garde[5]. La plupart de ses œuvres s'inspirent du folklore coréen et illustrent des poèmes[6]. « Ses œuvres sont individuelles et impressionnantes, marquées par des timbres, des gestes, des poèmes et des métaphores caractéristiques. Elles poursuivent une approche très indépendante, vivante, esthétiquement cohérente et humaniste. »[7] À la recherche d’une certaine pureté (intérieure tout autant que musicale et sonore), la compositrice met en forme un engagement subtil, à la fois politique et esthétique[8].
L'interprétation de son œuvre orchestrale Sori au Festival de Donaueschinger en 1980 lui a valu une renommée internationale[8]. Elle est professeure invitée à Graz en 1991 et à Karlsruhe en 1992-93. À partir de 1994, elle enseigne comme professeure de composition à l'Hochschule für Künste Bremen (de), où elle fonde l'atelier Neue Musik, qu'elle dirige jusqu'à sa retraite en 2011[9] - [10]. À sa retraite, elle reçoit la Médaille de Brême pour l'art et la science[11].
Elle fait partie des 10 compositeurs les plus joués dans le cadre des Internationalen Ferienkurse für Neue Musik entre 1946 et 2014[12]. Elle est membre du Cercle International Femme et Musique[6].
Œuvres (sélection)
Ses œuvres sont essentiellement des œuvres de musique de chambre, des morceaux pour orchestre et des pièces vocales[6].
- 1971 - PA-MUN[8]
- 1975 - Dreisam-Nore
- 1977 - Man-Nam III - accordéon, trio à cordes[13]
- 1978/79 - NUN pour voix, percussions et 18 instruments
- 1980 - Sori pour grand orchestre
- 1981 - MADI
- 1983 - Flammenzeichen
- 1984 – AA-GA I pour violoncelle
- 1985 - HIN NUN
- 1987 - NIM pour grand orchestre
- 1995 - Ta-Ryong V - quatuor clarinettes, accordéon, percussion
- 1995/96 - SOWON / Wunsch pour soprano et 10 instruments
- 1996-1998 - NE MA-UM pour accordéon et hochets
- 2000 - Io - nonette instrumental
- 2001 - Moira - mezzo-soprano, accordéon
- 2003 - Mondschatten - ensemble orchestral
- 2006 – Shadow of the Moon, Théâtre de musique de chambre
- 2007 - Rosen blühen, wie sie blüht - duo accordéon, alto
- 2007 - Das Universum atmet, es wächst und schwindet pour orchestre avec instruments traditionnels coréens
- 2010 - Silbersaiten IV - accordéon, piano
- 2011 – Hohes und tiefes Licht, double concerto pour violon, alto et orchestre
- 2015 – Gebete pour mezzo-soprano et orgue
- 2017 – Horizont auf hoher See pour quatuor à cordes
- 2018 - Uns dürstete de clarinette, saxophone alto et batterie
- 2019 – Im Sternenlicht pour sextuor (flûte, hautbois, clarinette, violon, alto et violoncelle)
Prix et récompenses
- 1978 : 1er prix au 5ème Séminaire de compositeurs au Künstlerhaus Boswil, Suisse
- 1979 : 1er prix à la Tribune Internationale des Compositeurs, UNESCO, Paris
- 1979 : Prix de musique Nan Pa en Corée
- 1980 : 1er prix de la Ville de Stuttgart
- 1985 : Bourse de la Kunststiftung of Baden-Württemberg (Fondation pour l'art du Bade-Wurtemberg)
- 1995 : Prix des artistes féminines d'Heidelberg
- 2006 : Prix d'excellence pour l'ensemble de la carrière de l'université d'État de Séoul
- 2007 : Ordre du mérite civil de la République de Corée (Corée du Sud)
- 2009 : 15e KBS Global Korean Award
- 2009 : Membre de l'Académie des sciences de Berlin
- 2011 : Médaille du Sénat pour l'art et la science de la ville hanséatique libre de Brême
- 2013 : Prix Paiknam[7]
- 2015 : Prix européen de musique religieuse (de)
- 2018 : Ordre Bogwan de Corée du Sud pour le mérite culturel
- 2020 : Berliner Kunstpreis[14]
Depuis 2016, le Centre culturel coréen décerne un prix international de composition portant son nom[7].
Bibliographie
- (de) Gisela Gronemeyer, « Den Knoten im eigenen Herzen auflösen. Ein Porträt der Koreanerin Younghi Pagh-Paan », MusikTexte, no 7, , p. 11–15
- (de) Jean-Noel von der Weid, Die Musik des 20, Frankfurt am Main & Leipzig, Jahrhunderts, (ISBN 345817068-5), p. 434
- (de) avec des contributions de Nicolas Schalz, Jin-Ah Kim, Max Nyffeler, Joachim Heintz, Martin Fahlenbock et un catalogue raisonné, « Younghi Pagh-Paan », MusikTexte, no 119, , p. 39–83
Liens externes
- Max Nyffeler: Portrait de Younghi Pagh-Paan (2002)
- Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
- BRAHMS
- Discogs
- Présence Compositrices
- (en) AllMusic
- (en) Grove Music Online
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Rate Your Music
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Younghi Pagh-Paan » (voir la liste des auteurs).
- (kr) Mathias Knauer Zurich, « Younghi Pagh-Paan : 초상 », sur pagh-paan.com (consulté le )
- (de) BES, « YOUNGHI PAGH-PAAN, KOMPONISTIN DER FREMDE: Die Ernsthafte », Die Tageszeitung: taz, , p. 22 (ISSN 0931-9085, lire en ligne, consulté le )
- (de) « Goethe-Institut Korea | Sprache. Kultur. Deutschland », sur www.goethe.de (consulté le )
- 현대음악 작곡가 박영희씨 “한국식 타령, 서양 청중들도 공감하죠”, Nate vom 25. Juli 2011 (koreanisch).
- (de) Mathias Knauer Zurich, « Younghi Pagh-Paan : Werke », sur pagh-paan.com (consulté le )
- « Younghi PAGH-PAAN », sur lamediatheque.be (consulté le )
- Michelle Debra, « Younghi Pagh-Paan », sur Crescendo Magazine, (consulté le )
- lvillard, « Une traversée du XXe siècle en 13 compositrices », sur L'INFLUX,
- « Biografie: Younghi Pagh-Paan | Musica Viva | BR-KLASSIK | Radio | BR.de », sur web.archive.org, (consulté le )
- (en) Julie Anne Sadie et Rhian Samuel, The Norton/Grove Dictionary of Women Composers, W. W. Norton & Company, (ISBN 978-0-393-03487-5, lire en ligne)
- (de) « Festtag für YPP und ihre Schüler », sur Deutschlandfunk - Programmtipp sur web.archive.org, (consulté le )
- (ca) « Aulari – ESMUC: Inicia sessió en aquest lloc », sur https://aulari.esmuc.cat
- « PAGH-PAAN Younghi », sur Présence compositrices (consulté le )
- (de) « Großer Kunstpreis Berlin geht an südkoreanische Komponistin Younghi Pagh-Paan | nmz - neue musikzeitung », sur www.nmz.de (consulté le )