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Winti

Winti est une religion afro-surinamaise pratiquĂ©es au Suriname, rĂ©sultant de la confluence de divers Ă©lĂ©ments provenant des bagages religieux d'esclaves emmenĂ©s au Suriname de diffĂ©rentes tribus de l'Afrique de l'Ouest. Des Ă©volutions religieuses similaires peuvent ĂȘtre observĂ©es dans d'autres rĂ©gions d'AmĂ©rique et des CaraĂŻbes (par exemple: le candomblĂ© au BrĂ©sil, la santeria Ă  Cuba, le vaudou en HaĂŻti). Le terme winti signifie littĂ©ralement vent et dĂ©signe le vent des esprits qui nous entourent.

La base de winti est la croyance en un Dieu crĂ©ateur appelĂ© "Anana Kedyaman Kedyanpon", la croyance en des panthĂ©ons de dieux ou d'esprits appelĂ©s winti et la vĂ©nĂ©ration des ancĂȘtres. À l'origine, le terme winti faisait uniquement rĂ©fĂ©rence au nom des dieux ou des esprits, mais il est aujourd'hui utilisĂ© pour dĂ©signer en gĂ©nĂ©ral cette religion.

Historique

Pendant que l'esclavage Ă©tait en vigueur, des personnes de diffĂ©rentes tribus africaines ont Ă©tĂ© emmenĂ©es au Suriname. Ils venaient de royaumes qui partageaient certains aspects et croyances religieuses, tels que la croyance en un Dieu suprĂȘme qui vit loin des hommes et laisse les problĂšmes de ce monde Ă  des dieux moins posĂ©s que lui, la croyance en une Ăąme humaine immortelle et son culte. aux ancĂȘtres.

AprĂšs «l'abolition» de l'esclavage en 1863, il a Ă©tĂ© suivi par une pĂ©riode de dix ans d'esclavage Ă©conomique appelĂ©e «De Periode van Staatstoezicht» (la pĂ©riode de surveillance de l'État). La pĂ©riode de surveillance par l'État s'acheva en 1873 et fut suivie d'une longue pĂ©riode d'esclavage mental et culturel. Les ex-esclaves et leurs descendants ont Ă©tĂ© forcĂ©s de se convertir au christianisme et, pendant environ cent ans (1874-1971), la pratique du winti Ă©tait interdite par la loi. Ils ont Ă©tĂ© obligĂ©s de parler le nĂ©erlandais. L'enseignement de leur langue (le "sranan") Ă©tait interdit et les enfants interdits de parler Ă  sranan Ă  l'Ă©cole.

Les Ăąmes

Dans la conception Winti, on pense qu'un ĂȘtre humain possĂšde trois aspects spirituels, le Dyodyo, le Kra et le Yorka. C'est Ă  travers ces Ă©lĂ©ments que les ĂȘtres humains sont intĂ©grĂ©s au monde surnaturel. Les Dyodyo sont les parents surnaturels qui protĂšgent leurs enfants, pouvant ĂȘtre des dieux importants ou mineurs. Ils conçoivent l'Ăąme pure, la Kra, d'Anana et la donnent Ă  un enfant. Le Kra et le Dyodyo dĂ©terminent la raison et l'esprit des gens, tandis que les parents biologiques fournissent le sang et le corps de chair. Yorka, l'autre partie spirituelle, absorbe les expĂ©riences de la vie. AprĂšs la mort du corps, le Kra retourne au Dyodyo et le Yorka se rend au pays des morts.

Notes et références

  • Rijksuniversiteit te Utrecht Center for Latin American and Caribbean Studies (1979). Nieuwe West-Indische gids. 53–55. Nijhoff. p. 14.
  • Hoogbergen, W (2008). Out of Slavery: A Surinamese Roots History. LIT Verlag Berlin-Hamburg-MĂŒnster. p. 215. (ISBN 9783825881122).
  • Wooding, Ch.J. (1972). Winti: een Afroamerikaanse godsdienst in Suriname; een cultureelhistorische analyse van de religieuze verschijnselen in de Para. Meppel: Krips.
  • Wooding, Ch.J. (1984) Geesten genezen. Ethnopsychiatrie als nieuwe richting binnen de Nederlandse antropologie. Groningen: Konstapel.
  • Stephen, H.J.M. (1983). Winti, Afro-Surinaamse religie en magische rituelen in Suriname en Nederland. Amsterdam: Karnak.
  • Stephen, H.J.M (1986). De macht van de Fodoe-winti: Fodoe-rituelen in de winti-kultus in Suriname en Nederland. Amsterdam: Karnak.
  • Stephen, H.J.M. (1986). Lexicon van de Winti-kultuur. Naar een beter begrip van de Winti-kultuur. Z.pl.: De West.

Voir aussi

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