William Smethergell
William Smethergell (ou Smetergell, Smegergill, Smergergill, Smithergale[1] - [2] - [3]), baptisé en 1751 à Londres et mort vers 1836 dans sa ville natale, est un organiste, violoniste, altiste et compositeur britannique de la période classique et adepte du style galant, actif à Londres de 1770 à 1805[4] - [5].
Naissance | |
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Décès | |
Activité principale | organiste, violoniste, compositeur |
Style | style galant |
Lieux d'activité |
Londres Royaume-Uni de Grande-Bretagne |
Années d'activité | 1770 - 1805 |
Biographie
William Smethergell, fils de William et Elizabeth Smethergell, a été baptisé en l'église de St Peter-le-Poer le 6 janvier 1751[1] - [3] - [5].
Le 1er avril 1765, son père le place comme apprenti chez Thomas Curtis, de la Weavers' Company, qui fut organiste de l'église de la St Mildred, Bread Street de 1753 à 1806[1] - [5] - [3]. Le 22 novembre 1770, William Smethergell est nommé organiste adjoint de l'église d'All Hallows-by-the-Tower dans le quartier londonien de Barking près de la tour de Londres et, le 26 mai 1775, il est nommé organiste des paroisses unifiées de St Mary-at-Hill et St Andrew Hubbard, tout en gardant sa position à All Hallows dont il devient l'organiste principal en 1782 ou 1783[1] - [3] - [6].
William Smethergell est également un professeur très actif ainsi que violoniste et altiste principal aux Vauxhall Pleasure Gardens de Londres, où ses symphonies sont jouées[1] - [7] - [8] - [9].
Le 5 septembre 1779, Smethergell est admis à la Royal Society of Musicians[1] - [3], mais il en est exclu ultérieurement[1].
William Smethergell prend sa retraite à All Hallows en 1823 et à St Mary-at-Hill en 1826[1], après respectivement 40 et 51 ans de service, une longévité exceptionnelle, même pour un organiste[3].
Œuvre
Publications théoriques
William Smethergell a publié deux ouvrages théoriques en 1794 et 1795, dont un traité intitulé A Treatise on thorough bass publié à Londres en 1794[1] - [9].
Compositions
Smethergell a publié deux volumes de six symphonies (ou ouvertures), le premier, en tant qu'opus 2, autour de 1775-1778 et le second, en tant qu'opus 5, autour de 1790[4] - [7]. Ses symphonies ont été jouées aux Vauxhall Pleasure Gardens[7] - [8] de Londres comme l'atteste la page de titre de son opus 5, qui porte la mention « Perform'd at Vauxhall Gardens »[10]. Le second volume a été assez populaire que pour mériter une seconde édition[3].
Certains mouvements de ces symphonies ont été décrits comme « des mouvements délicieux dans un style galant léger et affirmé »[7]. Il s'y distingue « par son don mélodique saisissant »[4] et par « la tendresse mélodique et émotionnelle de ses mouvements lents », ce qui est considéré comme faisant partie d'une tradition anglaise le reliant à des compositeurs tels que Arne et Boyce[7].
Les autres œuvres conservées de Smethergell comprennent :
- six leçons pour le clavecin, opus 1[3] ;
- six concertos pour clavecin, publiés vers 1775[7] - [11]
- Favorite Concerto for the Harpsichord or Pianoforte, publié en 1784 et décrit par le compositeur Samuel Arnold comme l'un des meilleurs ouvrages de Smethergell[3] - [11] ;
- trois sonates pour le clavecin ou pianoforte[9] - [12] ;
- des sonates pour le piano[9] ;
- des solos pour le violon[9] ;
- six canzonetts pour violon et clavier[3].
Ses concertos pour clavier font preuve d'une imagination et d'une musicalité bien supérieures à celles de la plupart de ses contemporains anglais[3].
Enregistrements
- Symphonie op. 5 no 2 sur le CD 18th Century British Symphonies, The Hanover Band, dir. Graham Lea-Cox (Gaudeamus, CD Gau 216)
Références
- (en) Philip H. Highfill, Kalman A. Burnim et Edward A. Langhans, A Biographical Dictionary of Actors, Actresses, Musicians, Dancers, Managers and Other Stage Personnel in London, 1660-1800, Volume 14, Southern Illinois University Press, 1991, p. 126.
- (de) Karlheinz Schlager, Einzeldrucke vor 1800: Schrijver-Uttini, éditions Bärenreiter, 1980, p. 97.
- (en) Timothy Rishton, William Smethergell, Organist, The Musical Times, Vol. 124, No. 1684, juin 1983, p. 381-384.
- Brian Robins (2001), notice du CD 18th Century British Symphonies, The Hanover Band, ASV Gaudeamus CD Gau 216.
- (en) Bertil H. Van Boer, Historical Dictionary of Music of the Classical Period, The Scarecrow Press, 2012, p. 523.
- (en) Robert Nugent, The European Magazine and London Review - The Musical review for July 1784, éditions J. Sewell, 1er août 1784, p. 136.
- (en) Jürgen Schaarwächter, Two Centuries of British Symphonism: From the beginnings to 1945. A preliminary Survey - Volume 1, éditions Georg Olms Verlag, 2015, p. 48-49.
- (en) Charles Edward McGuire et Steven E. Plank, Historical Dictionary of English Music: ca. 1400-1958, Scarecrow Press, 2011, p. 275.
- François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique - Tome huitième, éditions Meline, Cans et compagnie, 1844, p. 220.
- (en) Nicholas Temperley, The Blackwell History of Music in Britain, Volume 4 - The Eighteenth Century, éditions Blackwell, 1990, p. 233.
- (en) Stephan D. Lindeman, The Concerto: A Research and Information Guide, Routledge.
- (en) Jamie Croy Kassler, The Science of Music in Britain, 1714-1830: A Catalogue of Writings, Lectures, and Inventions, Volume 2, Garland Publications, 1979, p. 942.