Washint
La washint (Amharique: ááœáá”) est une fine flĂ»te utilisĂ©e dans la musique Ă©thiopienne. Traditionnellement, les musiciens amhariques transmettaient leur histoire orale Ă travers des chants accompagnĂ©s du washint ainsi que du krar, une lyre Ă six cordes, et du masenqo, un violon Ă une corde[1].
Occurrence
Avec le Krar et le Masenqo, la flûte Washint est l'un des instruments de musique les plus répandus et les plus omniprésents des Amharas[2].
Le washint est l'instrument favori parmi les bergers et les vachers[3].
Facture
La washint a gĂ©nĂ©ralement quatre trous pour les doigts, ce qui permet au joueur de jouer sur une gamme pentatonique[4]. Elle est le plus souvent faite en bois ou en canne Ă sucre, bien que de plus en plus de washint faites en mĂ©tal et en plastique puissent ĂȘtre vues[2]. Elle est similaire au nay arabe. Divers washint existent dans diffĂ©rentes longueurs et avec divers placements relatifs des trous pour les doigts, et un interprĂšte peut utiliser plusieurs flĂ»tes diffĂ©rentes au cours d'une performance pour s'adapter Ă diffĂ©rents types de chansons[5].
Jeu
Sa technique de jeu repose sur le mĂ©lisme en utilisant de nombreux ornements. La washint est utilisĂ©e comme un instrument solo mais peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ© dans un ensemble d'instruments traditionnels, comme cela fut le cas dans l'Orchestre d'Ăthiopie crĂ©Ă© en 1963. L'un des plus Ă©minents joueur de washint est Melaku Gelaw, membre de cet orchestre.
Références
- Nidel, Richard, World Music: The Basics, Routlidge Taylor & Francis Group, NY, (lire en ligne )
- Timkehet Teffera Mekonnen, « Shungul, Sorror, Washing, Woissa, Zumbara », sur www.academia.edu,
- Elizabeth May, Musics of many cultures : an introduction, Berkeley, University of California Press, (OCLC 10960729, lire en ligne), p. 239
- B. SĂĄrosi, « The Music of Ethiopian Peoples », Studia Musicologica Academiae Scientiarum Hungaricae, vol. 9, nos 1/2,â , p. 14 (DOI 10.2307/901579, JSTOR 901579)
- Cynthia Tse Kimberlin, « Ethiopian and Tribal Music », Ethnomusicology, vol. 18, no 1,â , p. 178 (DOI 10.2307/850080, JSTOR 850080)