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Voyage d'une Parisienne Ă  Lhassa

Voyage d'une Parisienne à Lhassa est le carnet de voyage d'Alexandra David-Néel publié après son 3e voyage en Inde qui la mène à travers le Tibet jusqu'à Lhassa, un exploit qui la rendit rapidement mondialement célèbre. Il est paru en 1927.

Voyage d'une Parisienne Ă  Lhassa
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L'auteur a été parmi les rares étrangers à entrer au Tibet à cette époque, et elle a été en 1924 la première femme d'origine européenne à entrer à Lhassa.

Dans ce livre, elle explique au lecteur l'atmosphère de ce pays durant les années vingt, ainsi que le mode de vie des Tibétains. Pour entrer au Tibet, elle devait cacher son identité et parler, s'habiller et vivre comme une vieille femme tibétaine accompagnée de son fils Lama Yongden.

Origine

Le 3e voyage en Inde d'Alexandra David-Néel, la mène le Tibet jusqu'à Lhassa[1] après un voyage de 13 ans[2].

Alexandra David-NĂ©el parcourt Ă  pied près de 2 000 km, du Yunnan Ă  Lhassa entre octobre 1924 Ă  fĂ©vrier 1925, pour ĂŞtre la première femme occidentale Ă  visiter Lhassa, alors interdite aux Ă©trangers[3].

Le récit de son aventure fera l'objet d'un livre, Voyage d'une Parisienne à Lhassa, publié à Paris en 1927[4]

Ce récit de voyage la rendit rapidement mondialement célèbre, car elle sut créer une consécration internationale à cet exploit physique, ayant alors 56 ans, et psychologique, ayant dû se déguiser en vieille femme tibétaine accompagnée de son fils adoptif et fidèle compagnon Lama Yongden pour échapper à la vigilance des autorités tibétaines[3].

Après son exploit, Alexandra David-Néel publie en 1925 à Pékin Souvenirs d’une Parisienne au Thibet, un ouvrage écrit rapidement de 129 pages, la moitié de l'ouvrage final publié chez Plon en 1927[3].

Selon les travaux de Joëlle Désiré-Marchand, qui a eu accès à Souvenirs d’une Parisienne au Thibet, et des cahiers de notes, on peut conclure que la finalisation de Voyage d'une Parisienne à Lhassa a eu lieu durant l’été 1925, le premier jet fut écrit et porté à Pékin, probablement par Lama Yongden, qui était responsable de rapporter en France les livres et affaires laissés au Tibet par sa mère[3].

Accueil critique

Lors de sa première publication, Voyage d'une Parisienne à Lhassa suscite le débat, car les événements relatés étaient pour les Occidentaux « improbables » : selon eux, d'une part, qu'une femme ait réussi à rejoindre à pied la capitale du Tibet, Lhassa, déguisée en Tibétaine, dans le froid glacial, en se nourrissant de thé d'orge tibétain semble incroyable et d'autre part, car la description d'événements comme l'apparition d'une figure de lama fantomatique et d'autres événements mystérieux expliqués en termes surnaturels semblent « fantastiques » aux Occidentaux[5].

Notes et références

  1. François Hainry, Alexandra David-Néel
  2. Christian Perrissin, Christian Clot, Alexandra David-Néel, 2016, Glénat, (ISBN 9782723498470) : « Alexandra David-Néel, 55 ans, atteint Lhassa au terme d'une éprouvante marche à travers le Tibet interdit. L'aventurière avait quitté l'Europe 13 ans plus tôt pour un voyage en Asie qui ne devait durer que 18 mois! »
  3. Christophe Chassanite, « Quelques remarques sur " Le voyage d'une Parisienne à Lhassa" d'Alexandra David-Néel », Academia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. James 2001, p. 182.
  5. (en) Sara Mills (en), Discourses of Difference: An Analysis of Women's Travel Writing and Colonialism, Routledge, 2003, 240 p., en part. p. 123-124.

Bibliographie

  • Geneviève James, « Sur la voie de la mystique : Marie de l'Incarnation (1599-1672) et Alexandra David-NĂ©el (1868-1969) », dans Raymond Brodeur (dir.), Femme, mystique et missionnaire. Marie Guyart de l'Incarnation lieu= Sainte-Foy, Presses de l'UniversitĂ© Laval, coll. « Religions, cultures et sociĂ©tĂ©s », (ISBN 2-7637-7813-5, lire en ligne), p. 179-188.
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