Accueil🇫🇷Chercher

Volter Fund

Le Volter Fund Limited (abrégé en VFL) est un fonds d'investissement spéculatif (Hedge fund en anglais) créé en 1997 par François Heilbronner et son gendre Imad Lahoud et immatriculé aux Îles Vierges britanniques. Il fait faillite en 2001.

Volter Fund
Histoire
Fondation

François Heilbronner a dirigé pendant huit ans le GAN, une grande compagnie d'assurances, et il peut convaincre quelques poids lourds de la finance comme la banque Fortis et AGF de participer à l'opération.

La gestion du fonds était assurée par HL Gestion, société de François Heilbronner et d'Imad Lahoud, qui touchait des honoraires à ce titre.

François Heilbronner et son gendre Imad Lahoud démarchent une série de grandes banques ou de compagnies d'assurance et leur proposent d'investir dans ce fonds, en échange d'une intéressante rentabilité. Plusieurs de ces investisseurs non satisfaits décident finalement de retirer leur mise, mais le VFL n'est pas capable de les rembourser, ce qui conduit à la faillite. 42 millions de dollars sont annoncés par la presse comme manquants.

L'affaire du Volter fund

Quatre banques se regroupent pour porter plainte et préviennent la Commission des opérations de bourse (COB).

Les résultats de l'enquête de la COB mettent en cause la gestion du fonds et sont transmis au parquet de Paris qui ouvre une instruction sur les faits et décide de mettre en examen François Heilbronner le . Imad Lahoud lui aussi mis en examen est placé dans le cadre de cette affaire quelques mois en détention provisoire.

Le parquet enquête également sur la banque NSM qui hébergeait les comptes du Volter Fund. En , le dossier est toujours en cours d'instruction.

Chronologie

  • : Fortis Investment Management France, qui dĂ©tient des parts dans VFL porte plainte, estimant avoir Ă©tĂ© victime d'une escroquerie.
  • : La COB retire son agrĂ©ment Ă  HL Gestion avant de se joindre aux poursuites judiciaires ouvertes pour « escroquerie » et « abus de confiance ».
  • EtĂ© 2000 : VFL est placĂ© en liquidation judiciaire.
  • : François Heilbronner est placĂ© en garde Ă  vue dans la matinĂ©e, dans le cadre d'une affaire portant sur VFL placĂ© en liquidation judiciaire au cours de l'Ă©tĂ© 2000. Ce fonds, dotĂ© de 42 millions d'euros, Ă©tait gĂ©rĂ© par la sociĂ©tĂ© HL Gestion, prĂ©sidĂ©e par M. Heilbronner. Son gendre, Imad Lahoud, gĂ©rant de ce fonds, est Ă©galement placĂ© en garde Ă  vue.
  • : La brigade financière a perquisitionnĂ© durant plusieurs heures au siège parisien de la banque NSM oĂą Ă©taient domiciliĂ©s les comptes du VFL.
  • : Après 48 heures de garde Ă  vue et une audition au pĂ´le des juges financiers, François Heilbronner est mis en examen pour « escroquerie en bande organisĂ©e avec appel public Ă  l'Ă©pargne » par les juges ValĂ©rie Salmeron et Isabelle PrĂ©vost-Desprez. Son gendre, Imad Lahoud, lui aussi placĂ© en garde Ă  vue pendant deux jours, est mis en examen pour « faux » et « complicitĂ© de faux ». François Heilbronner est placĂ© sous contrĂ´le judiciaire, et une caution de 400 000 € lui a Ă©tĂ© rĂ©clamĂ©e, tandis que son gendre a Ă©tĂ© placĂ© en dĂ©tention provisoire. il restera 108 jours Ă  la prison de Fresnes.
  • : Imad Lahoud est libĂ©rĂ©.
  • : GĂ©rard Sillam, 43 ans, porte plainte avec constitution de partie civile contre notamment Imad Lahoud. En 1997, le plaignant avait mis en relation Refco et Imad Lahoud, alors gestionnaire du VFL, dotĂ© de plusieurs dizaines de millions de dollars confiĂ©s par quelques institutionnels de la place de Paris. Imad Lahoud passait alors ses ordres via l'amĂ©ricain Cargill. Grâce Ă  l'intervention de Sillam, c'est Refco qui rĂ©cupère le courtage et prend ainsi pied sur le marchĂ© français. Dans une lettre-contrat du , signĂ©e avec Refco Overseas Limited, l'entitĂ© britannique du groupe, le plaignant se voyait octroyer des droits Ă  commissions sur les opĂ©rations (compensation et exĂ©cution sur les marchĂ©s internationaux de produits dĂ©rivĂ©s via LIFFE, MATIF, DTB, etc.) rĂ©alisĂ©es entre Refco et Imad Lahoud, ainsi que sa sociĂ©tĂ© Investment Management Service (IMS). La manĹ“uvre de mise en relation va ensuite rapidement aboutir Ă  une association concrète Ă  travers la crĂ©ation de RHLS, une entitĂ© commune entre Lahoud (groupe HL Gestion) et Refco SA, l'entitĂ© française alors en mauvais Ă©tat financier avec, Ă  la clĂ©, d'importants profits. Pourtant, Refco ne lui versera pas un centime, par une subtile argumentation juridique : sous pression des autoritĂ©s boursières, la sociĂ©tĂ© de portefeuille de Lahoud avait dĂ» changer de statut, puis fusionner avec Refco. Bref, son entitĂ© d'origine a disparu, et Refco ne se sent plus tenu de rĂ©munĂ©rer l'intermĂ©diaire. Aucune commission n'a Ă©tĂ© versĂ©e Ă  M. Sillam, les responsables de Refco affirmant qu'ils n'ont jamais fait affaire avec IMS (seule sociĂ©tĂ© mentionnĂ©e dans la lettre). En effet, IMS, une SARL Ă  capital de 50 000 francs, n'Ă©tait pas habilitĂ©e Ă  traiter d'opĂ©rations de compensation telles que celles prĂ©vues dans la lettre-contrat.
  • 23- : Dans le cadre de la plainte de GĂ©rard Sillam, Imad Lahoud est interpelĂ©. Il fait l'objet d'une fouille Ă  corps qui permet de trouver dans une de ses poches la lettre manuscrite du de Jean-Louis Gergorin Ă  entĂŞte d'EADS adressĂ©e Ă  M. Sava, directeur d'EADS, selon laquelle Lahoud Ă©tait investi d'une mission dans le cadre de la lutte antiterroriste au profit du gĂ©nĂ©ral Philippe Rondot. Dans sa dĂ©position citĂ©e dans Le Monde du , ce dernier explique : « Le policier qui avait interpellĂ© M. Lahoud m'a contactĂ© au tĂ©lĂ©phone, puisque mon nom et ma qualitĂ© (…) Ă©taient clairement indiquĂ©s sur ce document de Gergorin trouvĂ© sur M. Lahoud. (…) J'ai rendu compte de ces faits Ă  Philippe Marland, qui a dĂ©cidĂ© avec moi de transmettre ma mise au point Ă©crite Ă  M. Sava sous ma signature. C'est ainsi que j'ai indiquĂ© par Ă©crit Ă  M. Sava qu'en aucun cas M. Lahoud n'Ă©tait missionnĂ© par moi au titre du ministère de la dĂ©fense, s'agissant de lutte antiterroriste. Dans le mĂŞme temps, j'ai appelĂ© Gergorin pour lui faire part de mon mĂ©contentement (…) Il Ă©tait confus et s'est excusĂ©. Dominique de Villepin, certainement averti de ces faits par Gergorin, m'a tĂ©lĂ©phonĂ© quelques minutes après que j'ai moi-mĂŞme informĂ© Gergorin de l'arrestation de Lahoud. En effet, Dominique de Villepin n'ignorait pas qui Ă©tait Imad Lahoud. Il m'a demandĂ© de sortir Lahoud de lĂ , c'est-Ă -dire de le faire libĂ©rer. Je n'ai pas eu le temps d'intervenir auprès du policier, car celui-ci m'a rappelĂ© une demi-heure après en me prĂ©cisant que Lahoud venait d'ĂŞtre libĂ©rĂ©. »
  • Fevrier 2012 : Par jugement du 29/02/2012 François Heilbronner est relaxĂ©.

Imad Lahoud est condamné à 3 ans avec sursis.

Références

  • L'Ancien PDG du GAN mis en examen, Le Parisien, 22/06/2002
  • 42 millions d'euros pas perdus pour tout le monde, Le Parisien, 07/07/2002
  • Un ancien prĂ©sident du GAN et son gendre prĂ©sentĂ©s au juge après une garde Ă  vue, Le Monde, du 22/06/2002
  • L'Ancien PrĂ©sident du GAN François Heilbronner a Ă©tĂ© mis en examen, Le Monde, 23/06/2002
  • Y a-t-il eu une manip anti-Sarkozy ?, L'Express, 15/11/2004
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.