Violences et dégradations urbaines du nouvel an en France
Les violences et dégradations urbaines du nouvel an sont un phénomène de violence urbaine ayant lieu du au , nuit de la Saint-Sylvestre, depuis les années 1990 en France[1].
Violences et dégradations urbaines du nouvel an en France | |
Type | Violences DĂ©gradations urbaines |
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Pays | France |
Date | 31 décembre |
Origine
![](https://img.franco.wiki/i/RA_dec_2007_2.JPG.webp)
Le fait est signalé par Jacques Chirac, alors président de la République, en , à un congrès des sapeurs-pompiers, et fait depuis l'objet d'un suivi médiatique, avec un pic des dégradations constaté en 2005[2]. Le sociologue Michel Wieviorka parle en 2018 d'un phénomène persistant depuis une trentaine d'années, remontant aux années 1980-90[3]. Pour le Figaro, le phénomène était inexistant jusqu’à la fin des années 1980[4].
Contrairement à certaines émeutes qui surviennent en réaction à des faits divers, ces émeutes ne peuvent être rattachées à un motif clair[5].
Caractérisation
Ce phénomène lié à la nuit de la saint-Sylvestre est marqué par :
- un nombre important de voitures brûlées durant la nuit,
- des affrontements avec les forces de l'ordre ou des représentants de l’État (pompiers),
- des vols[6],
- une inaction intentionnelle des forces de police et de gendarmerie, qui ont ordre de ne pas faire de blessés.
Données brutes
Le , douze véhicules sont brûlés à Strasbourg[7]. Cette ville connaît d'ailleurs au cours des années 1990 un nombre considérable de voitures brûlées au point qu'on évoque le « rituel des voitures incendiées »[8].
Par la suite, sur la France entière, 1 193 véhicules sont brûlés le , 1 067 le , 940 le , 804 le , 945 le [9].
Le , 1 031 véhicules sont incendiés[10].
Nombres de véhicules incendiés la nuit de la Saint-Sylvestre
Les chiffres sont ceux du ministère de l’intérieur, sauf pour 2019 et 2020 à la suite de l'arrêt de communication des chiffres[11].
Polémiques et réactions des autorités
En 2010, 2011 et 2012, le ministère de l'intérieur a fait le choix[11] de ne pas communiquer les bilans de ces violences urbaines[16]. Le nombre des voitures incendiées a été publié à partir de 2013.
Références
- https://www.lefigaro.fr/actualite-france/voitures-brulees-de-la-saint-sylvestre-pourquoi-l-etat-reste-impuissant-20211228
- Luc Bronner, « En une décennie, le phénomène des voitures brûlées s'est étendu et banalisé », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- Thibaut Chevillard et Michel Wieviorka, « Le fait de brûler des voitures lors du Nouvel An n’a pas de dimension politique, c’est avant tout ludique », 20minutes,‎ (lire en ligne)
- https://www.lefigaro.fr/actualite-france/voitures-brulees-une-tradition-bien-installee-qui-tend-a-se-repeter-a-chaque-grand-evenement-20211228
- Sebastian Roché, Le Frisson de l'émeute. Violences urbaines et banlieues, Le Seuil, (lire en ligne)
- « Yvelines: Pas invités aux soirées du Nouvel An, ils volaient les téléphones des fêtards », 20minutes,‎ (lire en ligne)
- Le Monde, 3 janvier 1997.
- Le Monde, 30.12.1997.
- Le Monde, 2 janvier 2017.
- Le Figaro, 01.01.2018.
- « INFORMATION EUROPE 1 - Plus de 1.450 voitures ont été brûlées pendant la nuit de la Saint-Sylvestre », sur Europe 1 (consulté le )
- « Nuit du Nouvel An : 1457 voitures brûlées en France, triste nouveau record », sur ladepeche.fr (consulté le )
- « INFORMATION EUROPE 1 - 861 voitures brûlées en France à la Saint-Sylvestre », sur Europe 1 (consulté le )
- « Réveillon de la Saint-Sylvestre : 874 véhicules incendiés et 441 personnes interpellées durant la nuit du 31 décembre », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Nouvel An : 20 % de voitures brûlées en moins et aucun « incident notable » selon Gérald Darmanin », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Noël 2010 et Nouvel An 2011 : bilan des émeutes »