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Vieux Chapitre

Le vieux chapitre est le corps qui a contrôlé, dans les faits, l’Église catholique romaine en Angleterre de 1623, année où le pape Urbain VIII décida de nommer de nouveau un évêque dotees de compétences réelles après 65 ans d’absence formelle en Angleterre, à 1850, année de la restauration de la hiérarchie.

Origine

L’origine du corps connu sous le nom de « vieux chapitre Â» date de 1623, lorsque, après une pĂ©riode de plus d’un demi-siècle au cours de laquelle l’Angleterre n’eut pas de gouvernement Ă©piscopal, le Dr William Bishop fut enfin crĂ©Ă© vicaire apostolique. MĂŞme s’il survĂ©cut moins d’un an, il organisa Ă  travers le pays, au cours de cette pĂ©riode, par le biais d’archidiacres et doyens ruraux, une forme de gouvernement ecclĂ©siastique catholique qui resta en vigueur plus ou moins sous cette forme jusqu’au rĂ©tablissement de la hiĂ©rarchie.

Une partie intĂ©grante du projet du « vieux chapitre Â» est la crĂ©ation d’un chapitre composĂ© de vingt-quatre chanoines, dont John Colleton Ă©tait le doyen. Le statut ecclĂ©siastique de ce chapitre a Ă©tĂ© contestĂ©. Un chapitre sans diocèse constitue une anomalie, inconnue dans le droit canon, et Rome s’est toujours abstenue de tout acte positif de reconnaissance. D’autre part, elle s'est Ă©galement abstenue de toute censure, mais on sait que le chapitre prĂ©tendait Ă  et exerçait d’importantes fonctions. Ils ont donc fait valoir que le chapitre existait Sciente et tacente sede apostolica (avec la connaissance et le consentement tacite du pape) et que ceci suffisait pour lui donner un statut canonique. Ă€ la mort du Dr Bishop, ils ont envoyĂ© une liste de noms Ă  partir de laquelle son successeur pourrait ĂŞtre choisi, et le Saint-Siège a acceptĂ© leur action en choisissant le premier de la liste, le Dr Richard Smith. Trois ans plus tard, celui-ci dut quitter le pays pour Paris, oĂą il passa le reste de sa vie. Après sa mort, le chapitre s’arrogea le droit de gouverner le pays dans la vacance du siège Ă©piscopal, et pendant trente ans toutes les facultĂ©s furent Ă©mises par le doyen qui se rĂ©clamait de l’approbation verbale du pape Alexandre VII.

Histoire postérieure

Lors de l’ascension au trĂ´ne de Jacques II et de la division de l’Angleterre en quatre districts ou vicariats, la position du chapitre devint encore plus anormale. Le premier vicaire apostolique de ce règne, le Dr Leyburn, fut tenu de prĂŞter serment de ne pas reconnaĂ®tre le chapitre, et un dĂ©cret fut Ă©mis en termes gĂ©nĂ©raux suspendant toute juridiction sur les chapitres du clergĂ© sĂ©culier et sĂ©culier, tant qu’il y avait vicaires apostoliques en Angleterre. On ne savait pas, cependant, si ceci Ă©tait destinĂ© Ă  s’appliquer au « vieux chapitre Â», pour la simple raison que sa position Ă©tait anormale. Dans la pratique, ceux-ci se soumirent et cessèrent d’exercer des actes de juridiction, mais ils continuèrent leur existence. Les vicaires apostoliques eux-mĂŞmes en Ă©taient gĂ©nĂ©ralement membres.

Lorsque la hiĂ©rarchie fut rĂ©tablie en 1850, un chapitre fut crĂ©Ă© dans chaque diocèse, et toute prĂ©tention de juridiction du « vieux chapitre Â» cessa dès de ce moment. Ne voulant pas se dissoudre, ils se reformèrent cependant sous le nom de « Vieille fraternitĂ© du clergĂ© anglais sĂ©culier Â», et le doyen du chapitre devient prĂ©sident de la confrĂ©rie.

Sources

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