Victor II
Victor II, né Gebhard de Dollnstein-Hirschberg en 1018 et mort le , est un prélat allemand, 153e pape de 1055 à 1057.
Victor II | |
Portrait imaginaire. Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (mosaïque du milieu du XIXe siècle). | |
Biographie | |
---|---|
Nom de naissance | Gebhard de Dollnstein-Hirschberg |
Naissance | Bavière et royaume de Germanie |
Décès | à Arezzo |
Pape de l'Église catholique | |
Élection au pontificat | |
Intronisation | |
Fin du pontificat | |
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
Jeunesse
Victor II est né vers 1018 en Souabe sous le nom de famille Gebhard. C'est le fils du comte Hartwig de Calw et de la comtesse Baliza. Il devient le comte de Dollnstein, de Tollenstein et d'Hirschberg.
Évêque
C'est sur l'insistance de son oncle Gebhard III, évêque de Ratisbonne, que Victor II fut présenté, le jour de Noël 1042, à Henri III pour être évêque d'Eichstätt. L'empereur a d'abord hésité parce que Gebhard avait seulement 24 ans. Mais sur le conseil d'une délégation romaine dont faisaient partie l'archevêque âgé Bardo de Mayence et Hildebrand (futur Grégoire VII), il a finalement consenti à son investiture. Gebhard s'est avéré être un bon évêque et un homme d'État prudent.
En cette position, il a soutenu les intérêts d'Henri III. Il est d'ailleurs devenu par la suite l'un de ses conseillers les plus influents.
Pontificat
C'est à l'âge de 37 ans, le , qu'il fut élu pape, prenant le nom de Victor II.
Dès le début de son pontificat, Victor II se montra un partisan dévoué de la politique impériale[1]. Il se trouvait à Rome depuis la fin de 1055, quand, dès l'automne 1056, il retourna en Allemagne pour demander la protection de l'Empereur Henri III du Saint Empire Romain Germanique, contre les Normands, qu'il présenta comme de « nouveaux Sarrasins ». Il parvint à réconcilier Henri III avec Godefroy II, duc de Basse et Haute Lotharingie, comte de Verdun, plusieurs fois rebelle à l'Empereur.
Après avoir présidé aux obsèques impériales le , Victor II fut, le suivant, le principal artisan de la mise en place de la Régence d'Henri IV, Roi des Romains et fils de l'Empereur Henri III, Régence exercée par
Agnès de Poitiers, veuve de l'Empereur.
L'importance du rôle qu'il continua à tenir dans d'autres affaires politiques de la région, a pu faire dire de Victor II qu'il fut davantage chancelier du Saint Empire romain germanique que chef de l'Église catholique romaine.
Il mourut de la malaria à Arezzo le , après un pontificat de 2 ans, 3 mois et 10 jours. Il a été enterré dans S. Maria Rotonda de Ravenne.
Il fut le dernier pape allemand pendant 950 ans, jusqu'à l'élection de Benoît XVI en 2005.
Liens externes
- Ressource relative Ă la religion :
- (en) Catholic Hierarchy
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notes et références
- Ce qui pourrait lui avoir valu des inimitiés. Si on en croit le chroniqueur Lambert d'Hersfeld, cité par J. A. Llorente, un sous-diacre aurait empoisonné le vin que Victor II devait boire dans le calice et un miracle aurait sauvé la vie du pape. Voir J. A. Llorente, Portrait politique des papes, Paris, 1822, p. 332-333, consultable sur Google Books. Cette anecdote a trouvé un écho au XVIe siècle, par exemple dans les Histoires prodigieuses de P. Boaistuau (qui la rapporte à Victor III).