Vice de fond
Un vice de fond peut ĂȘtre dĂ©fini comme « un dĂ©faut d'un acte juridique en raison de l'inobservation d'une condition de fond exigĂ©e par la loi »[1].
Droit français
En procĂ©dure civile française, les exceptions de nullitĂ© pour vice de fond peuvent ĂȘtre invoquĂ©es en tout Ă©tat de cause et Ă n'importe quel stade mais pas devant la Cour de cassation. L'article 117 du code de procĂ©dure civile fournit une liste de vices de fond. La liste est normalement limitative, ce qui peut apparaĂźtre comme une incohĂ©rence avec l'article 119 du mĂȘme code. Il ne faut pas que cela favorise des manĆuvres dilatoires. L'article 123 du code de procĂ©dure civile prĂ©voit un tempĂ©rament : si l'on prouve l'intention dilatoire, la partie pourra ĂȘtre condamnĂ©e Ă payer des dommages et intĂ©rĂȘts. Il est cependant dĂ©licat de prouver cette intention dilatoire.
Droit québécois
En droit administratif québécois, l'article 154 (3) de la Loi sur la justice administrative énonce les motifs de réexamen pour cause des décisions d'un tribunal administratif ; l'un des motifs est « lorsqu'un vice de fond ou de procédure est de nature à invalider la décision »[2].
Notes et références
- Hubert Reid, Dictionnaire de droit quĂ©bĂ©cois et canadien, 5e Ă©dition, MontrĂ©al, Ăditions Wilson & Lafleur, 2015
- Loi sur la justice administrative, RLRQ c J-3, art 154 <http://canlii.ca/t/6cdj7#art154> consulté le 2020-09-16