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Viaduc de Serrouville

Le viaduc de Serrouville est un viaduc ferroviaire français de la ligne de Valleroy-Moineville à Villerupt-Micheville sur le territoire de la commune de Serrouville, dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Lorraine.

Viaduc de Serrouville
Le viaduc de Serrouville vers 1907.
Le viaduc de Serrouville vers 1907.
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion Lorraine
DĂ©partement Meurthe-et-Moselle
Commune Serrouville
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 49° 24′ 06″ N, 5° 52′ 55″ E
Fonction
Franchit la Crusnes
Fonction Ferroviaire
Caractéristiques techniques
Type Pont métallique
Longueur 210 m
PortĂ©e principale 90 m
Hauteur 33 m
Matériau(x) acier
Construction
Construction 1902-1904
Mise en service 1904
Ingénieur(s) Société des ponts et travaux en fer
Entreprise(s) Société des ponts et travaux en fer
GĂ©olocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
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Viaduc de Serrouville
GĂ©olocalisation sur la carte : Lorraine
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Viaduc de Serrouville
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Viaduc de Serrouville

Mis en service en 1904, il est situé sur une section de ligne fermée à tout trafic.

Situation ferroviaire

Le viaduc de Serrouville sur la Crusnes est situé au point kilométrique (PK) 354,020 de la ligne de Valleroy-Moineville à Villerupt-Micheville[1] (fermée), entre la gare de Serrouville au PK 353,2 et la gare de Tiercelet - Villers-la-Montagne, au PK 362,6.

Histoire

Le projet d'un viaduc ferroviaire sur la Crusnes est prĂ©sent dans la demande de concession prĂ©sentĂ©e par la Compagnie des chemins de fer de l'Est (Est) le . Cet ouvrage d'une longueur de 230 mètres est compris dans l'avant-projet d'un « chemin de fer Ă  voie normale destinĂ© Ă  desservir les bassins houillers de Longwy - Villerupt et Briey »[2]. Ce projet rencontre de fortes rĂ©sistances de la part des militaires, et du ministre des Travaux publics, alors qu'il est soutenu par le corps des ingĂ©nieurs du contrĂ´le[3]. Ce n'est que le que le ministre prend position pour le projet de 1893 : « les intĂ©rĂŞts de la dĂ©fense ne s'opposent pas Ă  l'exĂ©cution Ă  voie normale d'un chemin de fer de Briey Ă  Audun-le-Roman, Hussigny et Villerupt, (...) M. le directeur du GĂ©nie de Reims sera invitĂ© Ă  donner une adhĂ©sion directe Ă  l'avant-projet du ... »[4].

Les enquêtes réglementaires sont ouvertes par le préfet en 1898, elles permettent la signature en 1899 d'une convention, entre le Ministre et la Compagnie de l'Est, pour une concession « à titre définitif ». La loi du déclare d'utilité publique (DUP) la ligne, et confirme la convention les chantiers vont pouvoir débuter[4].

Celui de la construction du viaduc ouvre en 1902. Le procédé choisi est conforme à un « concept développé par Eiffel »[5]. Il consiste en un tablier métallique composées de travées posées sur les têtes de pont et des piles en maçonnerie[5]. Les échafaudages en bois utilisés pour la construction du pont sont construits par M. Dupéroux[6].

Le , un accident a lieu sur le chantier, un Ă©chafaudage, haut de 40 m s'ouvre par le milieu et s'Ă©croule. Six ouvriers y travaillaient Ă  la pose du tablier mĂ©tallique, deux ayant rĂ©ussi Ă  s'accrocher Ă  un point fixe sont rĂ©cupĂ©rĂ©s sans blessures, mais les quatre autres : « Alfred Laner, âgĂ© de vint-quatre ans ; Raymond SablĂ©, trente-deux ans ; Pierre François et Joseph Souquet, tous deux âgĂ©s de trente-cinq ans » sont tuĂ©s[7].

  • Le viaduc en construction

En , le chantier de la « peinture du tablier » du pont est adjugĂ© Ă  M. Demoulin, de Reims, pour la somme de 16 000 francs[1].

En 1940, les troupes françaises, en retraite devant l'armée allemande, détruisent le viaduc qui ne sera reconstruit, à l'identique, qu'en 1949.

Caractéristiques

La partie mĂ©tallique viaduc est rĂ©alisĂ©e Ă  l'origine par la sociĂ©tĂ© des ponts et travaux en fer[8]. Long de 210 m, il dispose d'un tablier composĂ© de trois travĂ©es, qui repose sur les deux tĂŞtes de pont et deux piles rĂ©alisĂ©es en maçonnerie. La travĂ©e du centre, la plus longue, a une portĂ©e de 90 m et surplombe la rivière Ă  une hauteur de 33 m[5].

Patrimoine ferroviaire

En 2017, le pont est en bon état apparent, il est hors service mais est toujours équipé de sa voie unique[9].

Notes et références

Notes

    Références

    1. « Résultats d'adjudications de travaux : Chemins de fer de l'Est », L'Immeuble et la construction dans l'Est, no 15 (trente-deuxième année),‎ , p. 78 (lire en ligne, consulté le ).
    2. Schontz, Felten et Gourlot 1999, p. 168.
    3. Schontz, Felten et Gourlot 1999, p. 169.
    4. Schontz, Felten et Gourlot 1999, p. 170.
    5. Schontz, Felten et Gourlot 1999, p. 171.
    6. « Restauration du Pont-Canal de Flavigny », L'Immeuble et la construction dans l'Est, no 4 (vingt-neuvième année),‎ , p. 319 (lire en ligne, consulté le ).
    7. Correspondant particulier, « L'Accident du viaduc de Serrouville : Comment la catastrophe s'est produite », Le Petit Parisien, no 10754,‎ 8 avril 1906 (3e colonne, en bas de page), p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
    8. Un ouvrage de 1910 sur Structurae.fr listant les réalisations de la SPTF.
    9. « Viaduc remarquable : viaduc de Serrouville » [PDF], sur Inventaire ferroviaire, (consulté le ).

    Voir aussi

    Bibliographie

    Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • AndrĂ© Schontz, Arsène Felten et Marcel Gourlot, Le chemin de fer en Lorraine, Metz, Éditions Serpinoise, , 316 p. (ISBN 2-87692-414-5, BNF 37056352, prĂ©sentation en ligne), « Briey - Villerupt », p. 168-171. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.

    Articles connexes

    Liens externes

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