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Vert bouteille

Le vert bouteille est un nom de couleur désignant une teinte sombre de vert tirant sur le jaune.

« L'habillement de l'Anglois figuré dans cette Planche, est une grande redingote de drap vert bouteille[1] », lit-on en 1786. Cette couleur est proche de la variété sombre de vert anglais ; il se peut que le choix du terme dépende des circonstances. Cependant, tout vert sombre n'est pas un vert bouteille : « Le drap qui s'emploie en habits de la dernière mode, est d'un vert-foncé, qui cependant diffère du vert-bouteille », commente le Journal de l'Empire en 1805[2].

Le vert bouteille a servi en France pour des pièces d'uniforme[3], de plusieurs corps et à plusieurs époques, notamment pharmaciens militaires et, sous le Premier Empire, chasseurs à cheval de la Garde.

On trouve les expressions « vert bouteille clair » et « vert bouteille foncé ».

Nuanciers

Au XIXe siècle Chevreul s'est attaché à définir les couleurs. Il les repère sur une sphère dont les teintes sont repérées entre elles et par rapport aux raies de Fraunhofer du spectre lumineux, et du blanc au noir[4]. Il définit le vert bouteille comme un « 5 jaune-vert 18 ton », ce qui signifie un vert tirant légèrement sur le jaune-vert très sombre (le 20 ton est le vert le plus sombre). 4 jaune vert donne une longueur d'onde dominante d'environ 524 nanomètres, on peut conjecturer une couleur comme ce vert bouteille.

Le Répertoire de couleurs de la Société des chrysanthémistes (1905) présente un vert bouteille, avec quatre tons et la définition « Couleur rappelant la nuance moyenne des teintes observées sur les litres et bouteilles en verre[5] ». Malgré la dégradation des pigments du nuancier, il semble qu'il s'agisse d'un vert jaunâtre, moins sombre que celui de Chevreul.

Le nuancier RAL présente une couleur vert bouteille (« Flaschegrün »), 6007[6].

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Magasin des modes nouvelles, françaises et anglaises, décrites d'une manière claire & précise, & représentées par des planches en taille-douce, enluminées, Paris, Buisson, 2e année, 1786 « Planche II », sur gallica.fr. Première occurrence de l'expression dans cette bibliothèque numérique.
  2. « Modes », sur gallica.fr.
  3. Bulletin des lois de la République française-1799, lire en ligne.
  4. Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33, , p. 123 (lire en ligne)
  5. Henri Dauthenay, Répertoire de couleurs pour aider à la détermination des couleurs des fleurs, des feuillages et des fruits : publié par la Société française des chrysanthémistes et René Oberthür ; avec la collaboration principale de Henri Dauthenay, et celle de MM. Julien Mouillefert, C. Harman Payne, Max Leichtlin, N. Severi et Miguel Cortès, vol. 2, Paris, Librairie horticole, (lire en ligne), p. 251.
  6. « RAL classic Farben ».
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