Velum (architecture)
Un velum, appelé aussi velarium, est une grande pièce de tissu généralement en lin, servant de plafond et utilisée entre autres dans les théâtres et arènes romains.
Description
Il faudrait parler au pluriel de vela plutĂ´t que de velum, car un seul voile n'aurait pas suffi Ă couvrir une surface importante[1].
Le velum, qui pouvait être coloré de teintes vives (rouge, jaune ou vert), devait créer un effet visuel sur le public lors du déploiement de sa toile : par sa fonction de filtre colorant, il donnait ses teintes aux toges blanches, aux gradins, au marbre et créait une ambiance feutrée, faisant partie intégrante du spectacle[2].
Utilisation
Un velum était utilisé dans les arènes romaines pour protéger les spectateurs des ardeurs du soleil, mais pas de la pluie qui aurait alourdi la toile. Un anneau de cordes central, déposé sur l'arène, était tendu par des cordages et des treuils au sommet de l'édifice. Un ensemble de voiles était ensuite déployé sur cet anneau. Des mâts en bois suffisamment hauts (afin que le tissu ne touche pas le chemin de ronde et l'entablement au sommet de l'édifice) étaient disposés sur la périphérie pour supporter par des cordages l'ensemble de voiles coulissantes formant une sorte de toit rétractable[3].
Pour illustrer la cruauté de l'empereur Caligula, Suétone rapporte qu'il lui arrivait de faire retirer le velum sous un soleil ardent et d'interdire aux spectateurs de quitter leurs places[4].
Notes et références
- Gilbert 2013, p. 34.
- Lucrèce, De natura rerum, 4, 75.
- Sophie Madeleine, « Essai de typologie du velum sur les théâtres romains », sur hal.archives-ouvertes.fr, (consulté le ).
- Suétone, Caligula, XXVI, 8.
Voir aussi
Bibliographie
- François Gilbert, Gladiateurs, chasseurs et condamnés à mort. Le spectacle du sang dans l'amphithéâtre, Éditions Archéologie Nouvelle, .
Article connexe
Lien externe
- « Velum du Colisée », sur velum-colisee.com (consulté le ).