Union des travailleurs guyanais
L’Union des travailleurs guyanais est une organisation syndicale guyanaise proche de la CGT française.
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L'UTG soutient depuis 1971 le principe de l'indépendance de la Guyane, mais cette revendication n'est pas actuellement mise en avant de manière prioritaire.
Histoire
De 1935 Ă 1964
Le syndicat est alors une union territoriale (départementale à compter de 1946) affiliée à la CGT[1].
Depuis 1967
Lors du 36e congrès national de la CGT à Nanterre en région parisienne, le secrétaire de l'UD-CGT de Guyane, Turenne Radamonthe, proclame l'indépendance de la centrale guyanaise. Cette proclamation vient après plusieurs vagues d'émeutes et de manifestations ouvrières à Cayenne depuis 1964 réprimées par l'administration française qualifiée de « coloniale »[1].
Le congrès constitutif se tient à Sinnamary cette même année.
La surprise des dirigeants de la CGT passée, un accord de partenariat est noué entre les deux organisations : la CGT prescrit l'adhésion à l'UTG de ses membres amenés à venir travailler en Guyane, et réciproquement l'UTG préconise à ses adhérents venant travailler en métropole d'adhérer à la CGT[1].
En 1971, le 3e congrès de l'UTG à Saint-Laurent-du-Maroni adopte après de longs débats, le mot d'ordre d'indépendance nationale inscrit dans les statuts du syndicat[1]. L'organisation rejoint les partisans de la réinscription de la Guyane au Comité spécial de la décolonisation au sein de l'ONU en [1].
En 1974, Roland Delannon, dirigeant de l’UTG crée le Mouvement guyanais de décolonisation (MoGuyDe)[2], mais à partir de 1981, la revendication de l'indépendance n'est plus mise en avant.
En 2017, le 14e congrès se tient au moment où la Guyane connaît un mouvement social sans précédent, avec des manifestations populaires d'une ampleur inédite sur le territoire[3] et l'UTG lance un ordre de grève générale à compter du [4].
Organisation
L'UTG se compose de 37 syndicats professionnels organisés par branches[5].
Dirigeants
- 1967-1984 : Turenne Radamonthe[6], né le à Mana, mort le à Cayenne, qui exerçait la profession de maçon.
- 2012-2014 : Patricia SaĂŻd[7]
- 2014-2017 : Albert Darnal[8]
- depuis 2017 : Jean-Marc Chemin[3]
Notes et références
- Pierre Carpentier, « L'UNION DES TRAVAILLEURS GUYANAIS REJOINT LA CAMPAGNE 2016 DE DÉCOLONISATION À L'ONU. », sur Médiapart,
- David Redon, « Les mouvements indépendantistes guyanais »
- « Le nouveau bureau de l'UTG », sur France-Guyane,
- « Guyane : le syndicat UTG vote la grève générale à partir de lundi », sur Les Échos,
- « Guyane : le syndicat UTG vote la grève générale à partir de lundi », sur L'Humanité,
- « Turenne Radamonthe », sur Maitron en ligne
- « Patricia Saïd : je ne serai plus secrétaire générale de l’UTG », sur Tropiques FM,
- Véronique Bedz, « Qui succédera à Albert Darnal à la tête de l'UTG ? », sur Guyane 1re,