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Un coup de pistolet

Un coup de pistolet (titre original : italien : Un colpo di pistola) est un film italien sorti en 1942, réalisé par Renato Castellani et s'inspirant de la nouvelle d'Alexandre Pouchkine, Le Coup de pistolet, publiée en 1831.

Un coup de pistolet
Description de cette image, également commentée ci-après
Assia Noris et Antonio Centa dans une scène du film
Titre original italien : Un colpo di pistola
RĂ©alisation Renato Castellani
Scénario Mario Bonfanti
Corrado Pavolini
Mario Soldati
Alberto Moravia (non crédité)
d'après la nouvelle
d'Alexandre Pouchkine
Musique Vincenzo Tommasini
Acteurs principaux
Sociétés de production Lux Film
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Genre Film dramatique
DurĂ©e 90 minutes
Sortie 1942

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Officier de l'armée impériale, le comte Anickoff devient le meilleur ami de Serge Drutzky et s'éprend de la belle Mascia. La jeune fille semble partager ses sentiments. Toutefois, Anickoff soupçonne quelque intime relation entre elle et Serge. Il défie son ami en duel. Or, Serge ôte la balle de son arme avant de tirer. Anickoff doit donc retarder sa vengeance. Il quitte la Russie, pour y revenir quatre ans plus tard. Il apprend que Mascia l'aime encore, bien que, par pur désespoir, elle se soit fiancée à Serge. Anickoff provoque à nouveau Serge... Grâce à un flashback, le film expose le récit de cette rivalité amoureuse confié par le comte André Anickoff à l'écrivain Gérard de Valmont.

Fiche technique

Distribution

Ă€ noter

  • Avec Piccolo mondo antico (1941) et Malombra (1942), tous deux rĂ©alisĂ©s par le romancier et cinĂ©aste Mario Soldati, Un colpo di pistola (1942) est, en France, le film le plus connu d'un courant italien dit calligraphique. « Ce courant esthĂ©tisant exprime, on le sait, de la part des cinĂ©astes qui s'y rattachent un refus Ă  la fois secret et Ă©vident de la rĂ©alitĂ© sociale ambiante », dit Jacques Lourcelles, au cours d'une rĂ©trospective sur le cinĂ©ma italien organisĂ©e Ă  AncĂ´ne.
  • Ainsi, l'adaptation d'Ĺ“uvres littĂ©raires issues des siècles prĂ©cĂ©dents, devint pour ceux-ci « un refuge ainsi qu'une manière somme toute crĂ©atrice de marquer leur Ă©loignement vis-Ă -vis d'une sociĂ©tĂ© qu'il leur Ă©tait impossible de critiquer ouvertement. »[1] De fait, « la cohĂ©rence esthĂ©tique de ces films est admirable. Elle est dĂ©libĂ©rĂ©ment situĂ©e sous le signe de la mort. »[2]
  • Raymond Borde et AndrĂ© Bouissy introduisent, cependant, un point de vue sensiblement divergent. « [...] On ne peut parler ici, comme le fait Antonio Pietrangeli, du "dĂ©sir peut-ĂŞtre confus de peindre une Italie vivante et non conventionnelle". L'argument de la dĂ©fense - la Calligraphie, alibi de crĂ©ateurs qui refusaient l'engagement fasciste - ne saurait transformer les calligraphes en opposants », affirment-ils[3].
  • S'agissant d' Un colpo di pistola, ce qui intĂ©resse, au-delĂ  de l'intrigue elle-mĂŞme et d'une transposition filmique somme toute « Ă©lĂ©gante et concise »[4], c'est plutĂ´t l'Ă©tude de caractère.
  • « La timiditĂ©, trait dominant du personnage central (incarnĂ© par Fosco Giachetti), s'y trouve dĂ©crite comme un vice, un ferment de mort : en quoi elle se prĂŞte au traitement calligraphique. Ă€ cause d'elle, le hĂ©ros se sent coupĂ© du monde et en particulier de l'objet de son amour. [...] MĂ©lancolie, tristesse, langueur constituent le cercle enchantĂ© qu'il doit rompre et l'interprĂ©tation admirable de F. Giachetti sait rendre concret ce combat. Le happy end dit qu'il est victorieux, mais personne n'est convaincu. Aux tonalitĂ©s sombres des films de Soldati, Renato Castellani oppose ses blancs Ă©tales, dĂ©sertiques, qui donnent le vertige car ils ne peuvent rien dĂ©limiter. »[2]

Notes et références

  1. J. Lourcelles, déclaration citée.
  2. J. Lourcelles, op. cité.
  3. in : Le néo-réalisme italien : une expérience de cinéma social, documents publiés par la Cinémathèque suisse, Clairefontaine/Lausanne, 1960.
  4. J. Lourcelles : op. cité.

Liens externes

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