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Tuff City Records

Tuff City Records est un label basé à New York fondé en 1981 par le journaliste Aaron Fuchs[1]. Se concentrant initialement sur la musique hip-hop, le domaine du label s'élargit ensuite pour inclure le doo-wop, le dancehall et la fusion hip hop-jazz, et ses publications comprennent des rééditions de musique aussi anciennes que les années 1940[1].

Tuff City Records
Fondation 1981
Fondateur Aaron Fuchs
Genre Hip hop,
doo-wop,
dancehall
Pays d'origine États-Unis
Siège New York
Site web tuffcity.com

Le label s'est également fait une spécialité du rachat de droits d'auteurs de chansons pour exploiter financièrement la pratique du sampling, largement répandue dans le hip-hop.

Histoire

Journaliste chez Cash Box, Aaron Fuchs quitte son emploi pour diriger Tuff City, l'un des premiers labels de hip-hop[1]. Après les deux premières sorties du label, un accord de distribution est signé avec CBS Associated Records, bien que Tuff City ait rompu le lien après seulement un an[1]. Le label est le pionnier de la sortie d'albums de breakbeats — les éléments de base que d'autres peuvent utiliser dans leurs enregistrements[1]. Fuchs achète également les droits d'enregistrements antérieurs qui sont samplés par d'autres, rapportant ainsi de l'argent au label grâce aux royalties[1] - [2]. L'un d'eux, Impeach The President des Honey Drippers, fait l'objet d'une action en justice, Fuchs intentant un procès contre Sony Music et Def Jam Recordings pour avoir samplé illégalement le morceau sur des enregistrements de LL Cool J et EPMD[3]. L'affaire se règle à l'amiable[4].

À la fin des années 1980 et au début des années 1990, Tuff City sort une série de nouveaux enregistrements hip-hop par ANTTEX, Lakim Shabazz, Mark the 45 King et YZ. Au milieu des années 1990, Tuff City lance le sous-label Ol 'Skool Flava pour les rééditions de classiques du hip-hop[5] - [6]. Un autre sous-label, Night Train International, est créé pour rééditer le blues et le rhythm and blues d'Academy, de Lucky Four et de Magic Touch. Des œuvres du Professor Longhair, James Booker, Tuts Washington et Lenny LaCour, entre autres, sont également publiées par le label[7].

Au cours des années suivantes, Tuff City commence à rééditer des projets de soul avec Soul-Tay-Shus Records, de funk avec Funky Delicacies et de musique latino new-yorkaise avec Andale Records. Via sa filiale Tufamerica, le label se fait connaître aussi en poursuivant des artistes comme Kanye West et les Beastie Boys pour leur utilisation de samples dont les droits ont été acquis à cette fin par Tuff City[8] - [9].

Dans une autre affaire, Tuff City poursuit EMI Records pour n'avoir pas payé les redevances à Tuff City en relation avec des chansons créditées à feu George Patterson. EMI réplique que Tuff City n'en détient pas le titre de propriété[10]. L'affaire est en cours, mais son statut est inconnu depuis l'achat et la dissolution d'EMI par Universal Music en 2013[10].

Artistes

Discographie

  • 2017 : Tuff City Records, 3313 Anniversary Box (Orignal Old School Recordings 1982-1986)

Références

  1. (en) Paul Verna, « Tuff City Records Moves Forward and Looks Back », Billboard, , p. 13 (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Tom Aswell, Louisiana Rocks! The True Genesis of Rock & Roll One, Gretna, Pelican, (ISBN 978-1-58980-677-1, lire en ligne), p. 125.
  3. Aaron Fuchs est actuellement en procès avec l'écrivain et propriétaire de Impeach The President Roy C. Hammond, pour avoir frauduleusement acquis les droits de Impeach The President. M. Hammond n'a jamais vendu aucun de ses droits ou de la publication de Impeach The President à Aaron Fuchs. (en) William Eric Perkins, Droppin' Science : Critical Essays on Rap Music and Hip Hop Culture, Temple University Press, (ISBN 9781566393621, lire en ligne), p. 9.
  4. (en) Murray Forman et Mark Anthony Neal, That's the Joint! The Hip-hop Studies Reader, Routledge, (ISBN 978-0-415-96918-5), p. 455.
  5. (en) J.R. Reynolds, « Tuff City Plans Aggressive Campaign for Rap Reissues », Billboard, , p. 16 (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) Glen Sansone, « Bonus Beats », CMJ New Music Monthly, , p. 49 (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) « Night Train International Product Overview », sur Tuffcity.com (consulté le ).
  8. (en) Marc Hogan, « Kanye West's Latest Sample Lawsuit Puts Him in Good Company », sur Spin.com, (consulté le ).
  9. (en) Eriq Gardner, « The Beastie Boys Beat Lawsuit over 'Paul's Boutique' Sampling », sur The Hollywood Reporter, (consulté le ).
  10. (en) TufAmerica, Inc. v EMI Music Inc. Supreme Court, New York County, 651197/2011, docket entry 49.
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